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Au cœur de la forêt tabou


Au début des années 80, Nicéphore Dibala, un jeune ethnologue français d'origine zaïroise, se rend dans la partie la plus reculée du Zaïre (aujourd'hui la République Démocratique du Congo) afin d'y étudier la tribu des Tanangais, l'une des dernières au monde à pratiquer le cannibalisme rituel. Nicéphore Dibala parvient à se faire accepter par les indigènes et passe plus d'un an à leurs côtés.
Les Tanangais se révèlent être un peuple primitif aux croyances détestables. Peuple de chasseurs, ils méprisent les sédentaires qui constituent leurs principales victimes. Leur panthéon religieux est incroyablement complexe, toutefois une divinité du nom de Chub Nagath se détache assez nettement des autres. C'est une sorte de gorille gigantesque à l'appétit insatiable. D'après leur mythologie, Chub Nagath serait endormie depuis des millénaires dans la forêt tabou et ne se réveillera que lorsque les Tanangais auront dévoré tous leurs ennemis.
Dans un premier temps, Nicéphore Dibala pense que le cannibalisme des Tanangais trouve son explication dans leur absurde religion. Mais après avoir assisté à une cérémonie d'initiation se déroulant, le jour du solstice d'été 1982 (21 juin 1982), au cœ ;ur de la forêt tabou, il change radicalement d'opinion. C'est en effet après ces deux jours passés dans la jungle que Nicéphore Dibala commence à affirmer que le cannibalisme a une origine virale.
Il aurait vu des guerriers Tanangais, abrutis par les drogues du sorcier, s'abreuver du sang suintant des mamelles d'une idole impie développer des comportements cannibales. Cette statue de taille cyclopéenne, à-demi recouverte de mousse et de lianes séculaires, représenterait, sous des traits grotesques, la divinité nourricière à tête de gorille et aux cent mamelles adorée par les Tanangais, Chub Nagath.
De retour en France en septembre 1982, il rédige fiévreusement sa thèse pendant quatre mois pour la présenter, en janvier 1983, devant un parterre de scientifiques médusés qui rejettent en bloc ses conclusions. Nicéphore Dibala traverse alors une courte période de dépression avant de se remettre de plus bel au travail. Si le cannibalisme Tanangais a une origine virale il doit exister d'autres cas similaires dans le monde. Avec une poignée d'étudiants acquis à ses idées, il entreprend une série de voyages auprès de tribus arriérées (en août 1986, il visite une tribu vietnamienne tcho tcho).

L'arrivée de Renaissance Industrie

En janvier 2001, le laboratoire de pharmacologie Renaissance Industrie s'alloue les services du “ docteur ” Dibala à prix d'or et le charge d'extraire la souche virale du syndrome cannibale.
Ce recrutement n'est pas un hasard, il tient davantage à l'histoire du directeur général de Renaissance Industrie, Olivier Signac.
Le directeur général de Renaissance Industrie est personnage au parcours atypique. Au début des années 80 il appartient à l'organisation Médecins Sans Frontières dont il est un des membres fondateurs. En poste en Afrique équatoriale, il fréquente des endroits parfois reculés, touchés par les guerres tribales. Il est particulièrement choqué par l'extrême barbarie de certaines mutilations, dues, de toute évidence, à des actes de cannibalisme. Le jeune médecin est également troublé par l'étrange coïncidence entre la perpétration de ces actes d'un autre âge et la canicule. Il fait croiser des diagrammes répertoriant les cas avérés d'anthropophagie avec des diagrammes ombrothermiques et en arrive à la conclusion que les deux phénomènes sont intimement liés, sans qu'il parvienne à l'expliquer.
Quelque peu désenchanté, il intègre dans les années 90 le géant pharmaceutique français Renaissance Industrie. La reconversion lui réussit puisqu'il parvient en 2000 à décrocher le poste convoité de directeur général de la transnationale. La même année il reçoit sur son bureau, par hasard, un rapport consacré aux travaux du docteur Dibala. La lecture de ce compte rendu le plonge vingt ans en arrière et donne corps à ce qu'il n'avait fait que soupçonner. Il décide immédiatement de rencontrer le chercheur, puis, convaincu, de le recruter.
Désormais acquis au libéralisme économique, Olivier Signac entre en contact avec le ministère de la Défense par l'intermédiaire du général Gautier, un ex-barbouze un temps côtoyé en Afrique, travaillant aujourd'hui à la Direction du Renseignement Militaire (DRM). Après avoir visionné une cassette montrant un Tanangais en pleine frénésie cannibale, le général Gautier se montre passablement impressionné et signe une clause d'exclusivité avec Renaissance Industrie.
Dibala, désormais assisté d'une équipe de scientifique de l'armée, progresse à pas de géants dans son étude du virus. Le 15 mai 2003 il parvient à extraire la souche du virus et à la synthétiser. Le général Gautier lance immédiatement une série de simulations visant à évaluer les applications militaires du produit. Les premiers tests, encore en cours de développement, sont effectués sur des prisonniers du quartier de haute sécurité P-13 d'Alésia (en Bourgogne). Cette prison souterraine est top secrète et n'existe officiellement pas.

Les notes du docteur Dibala : ces notes sont compilées sur un ordinateur portable ainsi que sur plusieurs disquettes de sauvegarde. Elles sont le fruit de plusieurs années de travail passées aux côtés de tribus cannibales, Dibala y a scrupuleusement inventorié leurs croyances, pratiques religieuses et magiques. On y trouve notamment des informations sur le culte de Chub Nagath (la Shub-Niggurath des Tanangais) et sur le culte de Shugoran (le Nyarlathotep des Tcho Tcho). Enfin, les dernières avancées sur le virus cannibales y sont consignées.
(Perte de Santé Mentale 1D2/1D4) ; +3% en Mythe de Chtulhu ; multipicateur de sorts x2 ; 6 semaines).
Sortilèges : Appeler/Congédier Chub Nagath, signe de Voor.


Le sang de Chub Nagath : L'idole des Tanangais ne crache pas son sang blasphématoire en permanence. C'est le sorcier de la tribu qui, par la consultation des astres, connaît les dates de pollutions sanglantes de la divinité. Elles se présentent sous la forme d'un épais liquide noirâtre à l'odeur répugnante. L'idole déverse son sang par le biais d'une trentaines de mamelles absurdes trônant en son torse. Généralement, le sang coule pendant trente minutes avant de mystérieusement s'arrêter.

Le virus cannibale : Le cannibalisme étudié par Dibala se développe à la suite de l'absorption du sang contaminé offert par Shub-Niggurath à ses fidèles. Il n'est pas rare qu'à la fin de la cérémonie les guerriers dévorent le plus faible d'entre eux. Par la suite, le sang de Chub Nagath, tel un virus, se propage dans tout le corps et entre en symbiose avec l'organisme. Il se met dans un premier temps en stase avant de se déclencher lors de fortes chaleurs. Le sujet infecté est pris de violents accès de fièvre et est dans un état de manque proche de celui d'un accros à l'héroïne. Seule la consommation périodique de chaire humaine peut le soulager. Il est à noter que le virus entre souvent en activité à la suite d'une relation sexuelle. Chez les Tanangais, les cas de victimes dévorées par leur amant sont élevés. Enfin, dès que la température ambiante est plus douce, le virus entre de nouveau en stase. Il n'existe à l'heure actuelle aucun antidote.

PoisonRapidité d'effetTOXSymptômes
Virus cannibale1 minute20Fièvres, cannibalisme

Effets secondaires : si le virus est actif chez un sujet, il “ gagne ” les compétences suivantes : FO et CON + 1, POU –1, Chercher de la Chair Humaine 99%.

Le docteur Dibala

Scientifique de génie méconnu, 45 ans
Race : Africaine
FOR 13 CON 14 TAI 14 INT 16 POU 14
DEX 10 APP 9 EDU 20 SAN 55 PV 14
Bonus aux dommages : +1D4
Compétences : Anthropologie 71%, Bibliothèque 45 %, Biologie 70%, Chimie 60%, Crédit 50%, Anglais 35%, Tanangais 45%, Médecine 40%, Persuasion 50%, Pharmacologie 80%, Psychologie 40%, Mythe de Cthulhu 3%
Langues parlées : Français, Anglais, Tanangais
Description : Nicéphore Dibala est un grand noir aux traits fatigués. Le syndrome cannibale est devenu, depuis cette nuit de 1982, son obsession, il en porte la marque sur son visage.

Olivier Signac

Idéaliste converti au libéralisme économique
Race : Caucasienne
FOR 10 CON 11 TAI 12 INT 15 POU 13
DEX 12 APP 15 EDU 19 SAN 65 PV 12
Bonus aux dommages : aucun
Compétences : Crédit 75%, Droit 40%, Anglais 50%, Espagnol 35%, Marchandage 45%, Médecine 60%, Persuasion 65%, Pharmacologie 30%, Premiers Soins 50%, Savoir-Vivre 35%
Langues parlées : Français, Anglais et Espagnol
Description : Olivier Signac a tout du golden boy. Il est jeune, sportif et brillant. Son passé dans l'humanitaire sert son image et ses affaires. Il n'en est pas moins un carriériste achevé près à tout pour atteindre ses objectifs.

Continuations et scénarios possibles :

Horreur à Alésia : Le P-13 est un centre pénitencier expérimental d'Etat classé top-secret. Il s'agit du centre d'expérimentation du projet cannibale. Le P-13 est placé sous la direction de David Lenoir qui, émerveillé par les nouvelles technologies, a personnellement insisté pour que la prison soit en grande partie automatisée. Afin de centraliser les fonctions électroniques du complexe, il a fait appel au Prometheus, un super-ordinateur de la dernière génération. Le Prometheus pourrait presque être qualifié d'IAE (Intelligence Artificielle Emergeante).
Les joueurs peuvent être envoyés par le SCEPTRE pour enquêter sur ce centre ou/et y escorter un prisonnier. Pour une raison inconnue (laissée à l'appréciation du Gardien), le Prometheus s'emballe et libère le virus dans le quartier des prisonniers, verrouille toutes les issues et bloque le système de communication. Les joueurs se retrouvent alors cernés par une cinquantaine d'ex-prisonniers devenus cannibales.

Au cœur de la forêt tabou : Olivier Signac décide de monter une expédition, composée de mercenaires sud-africains, pour récupérer l'idole des Tanangais et son précieux fluide. Le SCEPTRE, alerté par le projet cannibale du général Gautier décide d'envoyer au Congo une contre-équipe composée des joueurs. Dans la jungle, fanatiques Tanangais, mercenaires équipés du sérum C (présenté par Signac comme une drogue de combat, il s'agit en réalité de la synthèse du virus par Dibala) et agents du SCEPTRE s'affrontent dans une lutte à mort.
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Merci à Monsieur Sandy Petersen !
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