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Un serial killer est condamnée à mort et exécuté. Dans son dernier souffle, il menace le policier qui l'a arrêté de revenir le hanter. Quelques jours plus tard, des meurtres sont commis dans la ville...



Avant Le témoin du mal, Gregory Hoblit a essentiellement travaillé sur des séries TV policières (La loi de Los Angeles, New York Police Blues...) et a réalisé un premier thriller, Peur primale (1995) avec Richard Gere. Le rôle principal y est tenu par Denzel Washington (Malcom X (1992) de Spike Lee, Philadelphia (1995)...), accompagné par John Goodman (Always de Steven Spielberg, O' brother (2000) de Joel Cohen...) et Donald Sutherland (Ne vous retournez pas (1973) de Nicolas Roeg, L'invasion des profanateurs (1978)...).
Le témoin du mal est, vous l'aviez déjà compris en lisant son petit résumé, un de ces très nombreux thrillers américains des années 90 mettant en scène un serial killer méchant et machiavélique. Il s'inscrit donc dans la vague amorcée par le succès de Le silence des agneaux (1991) de Jonathan Demme et Seven (1995) de David Fincher: le tueur se doit d'être une incarnation du mal, un maniaque pour qui la cruauté est un véritable art de vivre. Il va alors manigancer tout une série de manipulations et de pièges pour faire vivre au brave policier qui l'a capturé une véritable descente aux enfers, notamment en s'en prenant à son proche entourage familial et en le discréditant au sein de son milieu professionnel.

Pourtant Le témoin du mal réussit à renouveler légèrement ce genre de film en y ajoutant une touche de surnaturel très bienvenue. L'assassin est en fait un esprit maléfique capable de passer d'une personne à une autre: on remarque que ce point de départ et certaines situations qui vont en découler rappellent fortement le très bon Hidden (1987) de Jack Sholder, dans lequel un parasite extra-terrestre en cavale passait d'un corps à un autre. D'autre part, Gregory Hoblit utilise la mythologie chrétienne, comme dans L'exorciste (1973) ou le récent Stigmata (1999), en faisant intervenir des démons bibliques marmonnant en araméen. Ce mélange thriller-horreur fonctionne ici très bien et ne donne jamais une impression de bricolage ou d'artificialité.

On appréciera aussi la réalisation discrète et rigoureuse de Hoblit: entièrement au service de l'intrigue, elle évite les effets superflus qui alourdissent certaines œuvres aux sujets assez proches, telles The watcher (2000) ou Stigmata. Il choisit aussi de limiter au minimum le gore et la violence graphique: l'horreur est essentiellement le produit de l'histoire et des situations qu'affrontent les personnages. Le récit comporte des idées tout à fait intéressantes. Pourtant, l'ensemble paraît exagérément long et étiré: certaines séquences semblent se répéter (les rapports entre John et sa famille...), d'autres paraissent bien vaines (certaines rencontres avec la théologienne...) ou exagérément étirées. Tout cela paraît alors manquer gravement de rythme, au point de provoquer un certain ennui. On peut aussi regretter que l'interprétation de Denzel Washington soit un peu trop maniérée: on a parfois l'impression qu'il nous fait une imitation un peu agaçante d'Al Pacino. Quand à la pirouette scénaristique qui clôt le film, on peut se demander comment il se fait que John ne l'ait pas anticipée!

Le témoin du mal souffre en fait essentiellement d'une longueur excessive (plus de deux heures), mal adaptée au contenu de son histoire: cela entraîne une impression de lenteur, voire une certaine mollesse dans la progression dramatique. On pourra néanmoins apprécier certaines séquences efficaces, ainsi qu'une histoire non dénuée d'idées intéressantes.
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Un grand plaisir !
■ Docteur Clarendon 02/08/2003
Ah ça oui et je regarderais à nouveau ce film avec délectations ! L'idée est excellente et elle peut être utilisée dans n'importe quel bon scénar de l'appel avec avantage. On pourrait se référer à Asenaith Waite et sa capacité à passer de corps en corps. J'ai déjà utilisée ce concept dans plusieurs parties et l'effet sur les joueurs est excellent. La panique s'empare vite d'eux et il y a moyen de faire vivre à vos joueurs un très grand moment de l'appel. Il s'agit d'un des tous meilleurs films de sa décennie et il n'a pas volé sa note de 8 sur 10.
L'Appel de Cthulhu 7e Édition est copyright © 1981, 1983, 1992, 1993, 1995, 1998, 1999, 2001, 2004, 2005, 2015 de Chaosium Inc.; tous droits réservés. L'Appel de Cthulhu est publié par Chaosium Inc. « Chaosium Inc. » et « L'Appel de Cthulhu » sont des marques déposées de Chaosium Inc. Édition française par Edge Entertainment.
Merci à Monsieur Sandy Petersen !
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