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CR de campagne
Fox

le 05.06.2015
à 09:53

  
Je vous propose de partager avec les comptes rendus réalisés par mes joueurs lors d'une nouvelle campagne DG.

Rapport n°1, lieutenant de la police de San Francisco Chan Quinston

Introduction :
Putain quel temps de chiotte, mon partenaire Howard Vener est encore à la bourre.....La journée commence mal, et en plus de la météo désastreuse, un cadavre a été retrouvé noyé près d'océan beach par une joggeuse nommée SHIRLEY MATHESON .
Sur place je fais boucler le périmètre, par mon ex Déborah et son nouveau petit ami Billy.

Le Cadavre :
- un homme de forte corpulence, le crâne défoncé coté droit
- 2 doigts arrachés
- un Tatouage représentant un ange aux poignets sectionnés, apparemment fait de manière artisanale (direct à l'aiguille )
- il porte un bleu de travail, sur l'étiquette du col des initiales J.S
- Non loin du corps on découvre une CARTE MAGNÉTIQUE avec une inscription JEREMY

Le Doc se charge du cadavre et nous donne une empreinte de pouce qui pourrait être exploitable.

Investigations :
- La carte magnétique est donnée au service scientifique, après analyse il s' agit d'une clé magnétique" full acces" de la société "Oversea Working", sa dernière utilisation date de 3 jours.
- interrogatoire de mademoiselle Shirley MATHESON : est une jeune Courtière habitant le quartier huppé de Russian Hill. Elle parait choquée, apparemment elle aurait trouvé le cadavre par hasard lors de son footing et a appelé la police, Pourquoi faire un footing par un temps pareil ? Bizarre !!
- Le Tatouage après discussion avec un collège semble être la marque d'un gang de seconde classe dénommé "Les anémics angels", leur lieu de Rdv semble être un bar de Biker's le "Rob Zombie"
- Grâce a l'empreinte nous avons trouvé l’identité du cadavre et tout concorde :"initiales sur le bleu, prénom sur la carte magnétique, empreinte" il s'agit de dénommé : JEREMY SANDERSON

Jeremy Sanderson :
- 32 ans
- Mr Sanderson a été incarcéré à la prison de Pelican Bay où il a purgé une peine de 4 ans pour vol à main armé, rien d'autre depuis.
- Il a appartenu ou appartient au gang "Les anémics Angels"
- Domicile : 38, Pan Street, San Francisco

Les Anémics Angels :
- gang du début des années 90, principalement des délits mineurs, ennemi avec une triade Chinoise.
- Leur Chef un certain Scotty Longbeach dit le "Faucon" , 40 ans, a purgé une courte peine à Pélican Bay

L'analyse du cadavre :
- D' après le doc, la mort de l'homme date de 72 heures environ et elle n'est pas due à la noyade, mais aux différents coups qui lui ont été donnés , il est fort à croire que la blessure à la tête a été plus que fatale. D'ailleurs le Doc est plutôt sceptique en ce qui concerne l'origine de la blessure, pour lui si on y regarde de prés, on peut distinguer des traces de doigts enfoncés dans le crâne comme si ce dernier avait été écrasé à la seul force des mains, impossible et peu rationnel.

Que Cthugha vous brule la pointe des pieds

Fox

le 05.06.2015
à 09:53

  
Partie 2, Chan Quinston

Le domicile de Sanderson :
- Après avoir fait notre rapport auprès du commissaire ( une belle ordure d'ailleurs) et avoir demandé une autorisation de perquisition nous nous rendons, 38,Pine Street.
- Il s' agit d' une batisse en bois à la façade bleue, de 2 étages.
- Nous sonnons... Rien... Avec Howard nous décidons de rentrer... arme au poings et lampe torche allumée, avec aisance nous sécurisons la maison ( Howard est bien entraîné cela se voit, il bouge avec rapidité et ses gestes sont précis, c'est une chance de l'avoir comme coéquipier.)
- Nous nous mettons à fouiller la maison
- Le courrier amassé devant la porte d'entrée n'a pas été relevé depuis 3 semaines : j' y découvre une fiche de paie d' Oversea Working au nom de Mr Sanderson pour un poste de mécanicien, elle a été traitée par un certain Mike Jerson .
Un relevé de compte indique un transfert régulier vers un autre compte il faudra vérifier ça.
- Dans le WC, nous trouvons également un peu de drogue, la quantité semble être pour un usage personnel
- il y a également quelques traces des "anémics angels " mais elles sont remisées au placard, en apparence tous cela semble être de l'histoire ancienne.
- Howard tombe également sur un ordre de mission d Oversea Working la date de début est de 3 semaines en arrière.
- Nous demandons à la scientifique de venir finir le boulot, ils passeront demain matin.

Oversea Working :
- Nous arrivons devant O.W , le bâtiment se trouve dans une zone portuaire et semble fermé, un homme en sort, nous l' interpellons.
- il s'agit d'un employé, à notre demande, il téléphone au responsable MIKE JERSON
- Mr JERSON répond à toutes nos question, nous explique les rouages de leur activité et il n'a aucun problème avec Sanderson il en est plutôt content, d'ailleurs il nous indique son inquiétude car la station de recherche sur laquelle il travaille n'est plus joignable depuis 3 jours, sûrement a cause du mauvais temps. Nous lui disons toute la vérité sur notre venue, ce qui ne va pas pour le rassurer...
- Nous faisons venir la responsable "LIV THURLEY" de la société scientifique "EARTH FUNDATION" qui exploite la station pour des recherches sismologiques. A son arrivée il nous indique qu'elle est également sans nouvelle de son équipe de chercheurs, elle nous en donne la liste,très nerveuse au vu des nouvelles.
- Nous décidons de prévenir les Cost Guard, j' ai affaire au capitaine de corvette Mac ARTHUR : impossible d' envoyer un hélicoptère avec la tempête qui fait rage en mer, il propose d' envoyer sa frégate mais elle ne sera sur site que dans 5 heures au mieux, Pour rassurer Melle Thurley ( et surtout pour son charme ) nous proposons de nous rendre personnellement sur site.

La plate forme :
- La mer est démontée, nos estomac ne tiennent pas le choc. Tant bien que mal et Howard manquant de peu la noyade, nous débarquons sur la station tous les 2 .
- Nous sommes accueillis par l'obscurité inquiétante,le vent glacial et une mer déchaînée, Nous nous équipons..., nos lampes torches nous dévoilent rien de rassurant : une énorme traînée de sang.... la suite.. que dire des atrocités qui vont suivre ...je n'ose les coucher sur papier, mes mains n'en sont pas capables. A quoi bon décrire en détail de telle choses.... des cadavres et du sang partout, et puis ces choses qui nous ont attaqués et presque tués..... Bon dieu le monde recèle des dangers dont nous n’imaginions pas l'existence....
- J' ai gardé le rapport des "bande vidéos de la stations" et il faudra parler au survivant s' il n'est pas tombé dans la démence, pour le moment cloué dans un lit d’hôpital, nous reprenons des forces... Et bien sur pas un mot a nos supérieurs ils nous feraient enfermer dans un asile.

Que Cthugha vous brule la pointe des pieds

Fox

le 05.06.2015
à 09:55

  
Partie 3, Sergent Howard Vener, Police de San Francisco

Rapport d'Howard Vener

22 septembre 2005, comme d'habitude je conduis l'inspecteur Quinston. Nous sommes tout juste sortis de l'hôpital après notre étrange aventure sur la plateforme maritime. Ce n'est pas encore la grande forme, mais il vaut mieux travailler que de ressasser sans cesse ce qui s'est passé là-bas en mer.

Il fait beau, cette satanée tempête est terminée.

Vers 8h00, nous recevons un appel à renfort de la part de Déborah et Billy. Ils sont sur Fisherman's Wharf et ils ont besoin d'aide pour une prise d'otages à l'aquarium. Nous ressentons l'urgence de la situation dans la voix qui passe par la radio, j'enclenche la sirène et nous fonçons vers nos collègues en détresse.

Quand nous arrivons, ils sont postés derrière leur voiture. Sur le sol gisent deux cadavres. Des otages abattus par les ravisseurs.

L'inspecteur prend très vite les choses en main et donne ses ordres. Il faut établir un périmètre de sécurité et appeler des renforts policiers et médicaux. Le SWAT ne sera pas de trop.

Récupérant le numéro de l'aquarium auprès de notre standard, j'appelle. Ça décroche, mais je n'entends rien à part une respiration. Lorsque je demande leurs revendications, on me raccroche au nez. Le chef décide d'utiliser un mégaphone.

À peine a-t-il commencé à leur parler, qu'un des ravisseurs sort en se protégeant derrière une femme en otage. Il porte un masque et est torse nu. L'on peut voir qu'il porte une hideuse scarification en forme d'étoile. Celle-ci est encore fraiche, car cela saigne encore. Devant nos yeux horrifiés, il égorge sa prisonnière et retourne dans le bâtiment.

Je ne prends pas le temps de réfléchir et je m'élance vers la victime pour la secourir. Le chef me suit et me couvre pendant que j'applique les premiers soins sur la gorge tranchée pour arrêter le sang qui colle à flot. Pendant que je maintiens la pression, l'inspecteur la tire à l'abri et nous attendons les secours.

Ceux-ci ne tardent pas à arriver. Il y a une ambulance, une équipe du SWAT et également le FBI. Très vite, Quinston prend les choses en main, car il se rend compte que l'agent spécial Hervé Brian est loin d'être à la hauteur de cette situation dramatique. Lorsque la porte s'ouvre de nouveau, cette fois sur un homme qui rampe et gémit en demandant de l'aide. Le chef décide de lancer l'assaut. J'essaie de le raisonner, car j'ai peur que cela nuise aux otages. Mais Chan a bien senti que les terroristes ne sont là que pour tuer et l'avenir lui donnera raison.
Lorsque nous arrivons au niveau de l'homme blessé, nous découvrons qu'il est éviscéré et que son intestin trace une piste immonde qui nous mène à l'intérieur.

Le SWAT défonce la porte et nous entrons. L'intestin nous dirige vers les ascenseurs qui descendent vers les tunnels aquatiques. Pendant que l'inspecteur demande de nouveaux renforts, je fouille la zone et découvre un enfant baignant dans son sang. Lui aussi a été égorgé sans aucune pitié.

Il est de plus en plus évident qu'il nous faut agir. Il faut descendre. Quinston ne peut se résoudre à entrainer sa chère Déborah dans cet enfer. Il parvient, malgré ses réticences, à la convaincre de sortir et de nous assister à l'extérieur. Nous descendons par l'escalier pour déboucher devant les deux tunnels constitués dans un immense aquarium dans lequel nous pouvoir voir évoluer des requins, mais aussi un énorme poulpe, attraction principale du lieu.

L'atmosphère est oppressante, nous voyons une brume verdâtre qui s'élève du sol. Craignant un quelconque gaz toxique, je pense aussitôt à utiliser les masques à gaz dont sont munis les six membres du SWAT qui nous accompagnent. Billy remonte pour en chercher d'autres et pendant que nous l'attendons nous voyons que la brume monte petit à petit. Nous entendons des bruits bizarres et distinguons des formes de l'autre côté des tunnels. Lorsque Billy revient essoufflé avec de nouveaux masques, nous entendons des cris de douleurs. Il n'est plus temps de tergiverser, il faut agir au plus vite. L'inspecteur, Billy, deux hommes du SWAT et moi passons par le premier tunnel, les autres foncent dans le deuxième.

Lorsque nous arrivons dans la pièce, nous constatons tout de suite que la situation est désespérée. Les terroristes sont deux et il y a une quinzaine d'otages à genoux devant eux. L'un des ravisseurs psalmodie dans une langue étrange, pendant que le deuxième s'apprête à sacrifier une nouvelle victime. Nous faisons immédiatement feu sur ce dernier et l'abattons.

Le dernier homme se dirige alors vers moi, je fais feu, mais malheureusement je le rate. Il est rapidement sur moi et je ne peux l'éviter. Nous tombons tous les deux dans cette espèce de brouillard malsain. J'ai perdu mon arme et mon masque. Je sens ses mains autour de ma gorge pendant qu'il m'étrangle. Cette satanée fumée me pénètre dans tous les orifices. Cette sensation est extrêmement désagréable.

Je finis par me débarrasser de mon assaillant grâce à l’aide de l’inspecteur. Mais une balle a atteint l’aquarium et la vitre de celui-ci est en train de céder. C’est la débandade générale. Le SWAT emmène les survivants le plus vite possible. Nous voulons ramener le terroriste pour l’interroger, mais comme l’aquarium craque, nous préférons essayer de sauver les otages. L’un d’entre eux est sur notre chemin et l’inspecteur arrive à le ramener alors que des tonnes d’eau se déversent dans le tunnel.

Finalement, nous ne sauverons que huit otages sur une vingtaine. Mais sans le chef, aucun n’aurait survécu, j’en suis certain.

Arrivés dehors, nous voyons débarquer le gouverneur Schwarzenegger et une horde de journalistes. Mais avant cela, Déborah s’est jetée dans le bras du chef. Billy comprend alors qu’il y a quelque chose entre eux et je lui pose la main sur l’épaule pour le réconforter. Billy est un gars bien, mais il ne pourra jamais lutter contre l’amour que se portent ces deux-là. L’inspecteur à beau dire, il ne peut nier l’effet que lui fait cette femme. Son érection dans son pantalon trempé parle d’elle-même. Les photos que nous avons faites avec le gouverneur pourront le prouver à tous.

Le gouverneur nous donne rendez-vous à 18h à la mairie pour lui faire notre rapport.

Nous allons dans le poste de secours pour prendre des nouvelles des rescapés et le chef insiste pour que je me fasse examiner. Je m’en serais bien passé, car j’ai droit à des prélèvements dans tous, vraiment tous, mes orifices. Pour les rescapés, le psychologue n’en est qu’aux prémices, mais les victimes déclarent que les terroristes attendaient un dieu endormi (?) et englouti. Nous aurons son rapport demain.

Je reçois alors un appel téléphonique du Doc. Il veut nous voir au Buena Vista Park. Il a besoin de nous parler. Je sens à sa voix que c’est très important. Nous prenons juste le temps de passer au poste pour nous doucher et nous changer. Les collègues se foutent de ma gueule, je sens que ça va me poursuivre un moment.

Arrivés au Buena Vista Park, nous retrouvons le Doc avec un cadavre sur les bras : (nom ???). Il a été roué de coups et sa cage thoracique a été arrachée et posée à côté de lui. Cela nous rappelle, Jeremy Sanders. Le Doc nous donne deux rapports avec deux autres cas similaires. Puis nous emmène discuter discrètement dans son camion. Il se doute que nous avons vécu des choses étranges sur la plateforme et il évoque devant nous une organisation qui étudie les phénomènes paranormaux. Il n’en fait pas partie, mais, en tant que sympathisant, il a des contacts. Des membres de cette organisation, qui s’appelle Delta Green, veulent nous rencontrer en grand secret ce soir entre 19h et 19h30 maximum.


Après ce que nous avons vu sur la plateforme, cela me rassure de savoir que nous ne sommes plus seuls à percevoir la terrible vérité. Il y a d’horribles choses qui nous menacent et le terrorisme n’est rien par rapport au danger qui guette l’humanité tout entière.

Que Cthugha vous brule la pointe des pieds

Fox

le 05.06.2015
à 09:56

  
Partie 4: Chan Quinston

Rapport de Chan Quiston:

Après un peu de repos mérité au commissariat, nous décidons de retourner sur le lieu de l 'attentat pour interroger les otages et voir s'il y a du nouveau sur l'affaire. Une fois sur place, je demande à billy de me faire son rapport, apparemment l'autre Con du FBI a repris les reines de l'affaire, il semblerait d'ailleurs qu'il est trouvé une clef sur un des terroristes, je décide donc d 'aller le voir et Vener lui part voir les otages. Je ne tarde pas à le trouver , il est au milieu de tous mes hommes qu'il traite comme des chiens pourris et de plus vers Déborah, la colère monte en moi , Salopard on dirait bien que je n'ai pas été assez direct avec lui, notre conversation sera brève et se finit part un coup de boule bien placé dans le pif, cette fois je pense avoir été assez direct (quoique il est vraiment con). Après avoir réconforté Déb,et bien sur sans infos ni clef, je retourne voir Howard. Mon ami a été bien plus productif ( quoique péter le nez d'un agent du FBI n'est pas une perte de temps ) ,Ce dernier a glané pas mal d'infos et récupéré le clef qui correspond à une chambre de" l’hôtel Renoir ". le témoignage des otages n'a révélé pas grand chose de plus, si n'est que les terroristes parlaient d'un dieu nommé " Cthulhu "
En route pour l’hôtel Renoir, La chambre est un vrai capharnaüm, des habits éparpillés partout, les lits défaits, des inscriptions étranges sur tous les murs, nous entamons une fouille rapide car les hommes du FBI ne vont pas tarder, la pêche est bonne: nous trouvons l'identité des 2 hommes, un téléphone cellulaire, une feuille avec un étrange dessin, Le FBI arrive nous partons vite par l'échelle de secours,et nous retournons dans l’hôtel mine de rien, encore une idée ingénieuse de Vener, bien sur notre rencontre avec le FBI se traduira par une dispute sans intérêt.
Au commissariat nos recherches sont productives, à commencer par l'identité des 2 hommes, un dénommé Arthur Pynn 45 ans Professeur à l'université Miskatonic à Arkham comme spécialiste en civilisation ancienne
et un certain Walace Hunt 45 antiquaire a Boston
Le téléphone lui nous indique que la veille de l’attentat vers 18 h ils ont contacté un certain Harper et une autre fois a 5h le jour de l'attentat

Chez le DOC :
Nous voila donc encore à la morgue, je ne me fais guère à cette endroit... mais bon cela fait parti du job. Le doc a autopsié le nouveau cadavre du parc buena vista, il s'agit encore d'une mort plutôt étrange, le malheureux est un certain Charles Alan 50 ans , d'ailleurs le doc nous fait part de plusieurs dossiers similaires, vraiment étrange, que de questions .... C'est la première fois que cela m'arrive dans ma carrière de flic. En parallèle j'ai fait visionné les caméras du parc, et nous avons un suspect enfin plutôt une suspecte, qui poursuit notre victime, il nous faut l'identifier mais le zoom sur son visage n'est près net.
Pendant notre entretien avec le doc, des agents du FBI débarquent. Ils ont un mandat pour réquisitionner le corps, méfiant je m'y oppose, mais sous l'ordre du commissaire je me vois obligé de leur laisser le cadavre, bon sang il y a trop de choses étranges autour de cette affaire ,Doc nous indique qu'il en a été de même pour les autres corps... mais que cherche le FBI ? Vivement notre RDV de ce soir.
Nous avons également trouvé prés du corps, un bulletin d'inscription au camping du Yosemite National Park... je ne sais s'il y a un rapport mais nous ne devons négliger aucune piste !

RDV avec le Gouverneur :
Nous faisons donc notre rapport sur la situation de l'attentat et je souligne les difficultés de collaboration entre les services, il veut nous avoir prés de lui pour la réunion de presse, nous déclinons poliment son invitation, le commissaire se chargera de cela, je le sent tous fièr , j'espère qu'il sera me renvoyer l’ascenseur.

RDV secret :
Je ne dirai pas trop de chose au risque de révéler des secrets dont je ne connais pas les retombées, la personne que nous avons rencontré, ne nous a pas révélé sa vraie identité ... logique... nous la nommerons, à sa demande : "Agent Green" nous avons un numéro pour la contacter en cas de besoin. Car pour faire nos preuves et donc pouvoir en savoir plus , elle nous a confié une mission: l' agent Véga ne donne plus de signe de vie, alors qu'il enquêtait dans le Yosemite National Park.... encore ce park ? N'écoutant notre courage et surtout notre soif de réponse à toutes ces choses étranges qui se cachent, terrées dans l’obscurité... Avec tous les évènement de ces dernier jours nous ne pouvons rester sans rien faire... Nous serons la cellule D, je serai l'agent "Devil" et Vener l'agent "Débil".... En route pour le Yosemite !!....

Que Cthugha vous brule la pointe des pieds

Bintz

le 06.06.2015
à 10:44

  
Ca commence bien tout ça, me tarde de lire la suite!

Les joueurs sont débutants?

bintz.fr (où on parle entre autres de jdr)

Fox

le 06.06.2015
à 13:00

  
Merci
Il s'agit de vieux routards avec un bon niveau de roleplay et très complices. Ils découvrent par contre Delta Green.

Que Cthugha vous brule la pointe des pieds

Bintz

le 07.06.2015
à 03:01

  
D'ac, je posais la question parce que je maîtrise généralement aussi pour des vieux routards et je trouve toujours compliqué de leur mettre des cultistes dans les pattes en lâchant rapido le nom du Grand Ancien qui va avec.

Du coup je me demandais si c'était des débutants qui découvre Cthulhu et sa ménagerie ou des vieux qui font abstraction de leurs connaissances en tant que joueur :)

bintz.fr (où on parle entre autres de jdr)

Fox

le 07.06.2015
à 08:32

  
Tu as tout à fait raison. Effectivement, cette allusion est d'ailleurs délibérée.

Les deux joueurs traînant sur TOC..
en fait, elle n'a aucun lien avec la campagne. Les deux cultites sont deux anciens investigateurs qui ont pété les plombs, ils arrivent par hasard dans la trame principale et jouent le rôle de gros chiffons rouges. cette mention n'aurait totalement servi à rien...à part mener en bateau sur des pistes les plus grosses les unes que les autres des joueurs qui n'auraient pas fait fi de leur connaissance. Par contre, le destin de ces deux pauvres anciens combattants du mythe risque de venir en plein poire de nos deux policiers sous peu. Et puis, il y avait une volonté de jouer sur des références à des parties de l'univers classique des années 20 pour faire un gros contre balancier avec les différences liées à DG.

Et ici, j'ai deux vieux routards qui savent vraiment jouer avec leurs propres connaissances du mythe. Ils sont bons.

Voilà, voilà

Que Cthugha vous brule la pointe des pieds

Virtuaseb

le 07.06.2015
à 10:21

  
Vieux ! Vieux! .... vieux toi même !!!! lol
Dichim

le 07.06.2015
à 11:07

  
Les amis, il va falloir arrêter avec mon âge.

Trêve de plaisanterie, découvrir Delta Green avec Fox est un plaisir rare. Alors en plus, avec Sebounet comme joueur, on nage dans le bonheur.

Enfin, ça c'est le joueur, parce que le PJ, lui se demande dans quel monde il vit.
Bintz

le 09.06.2015
à 00:44

  
Nickel l'explication Fox ;)

Vivement la suite!

bintz.fr (où on parle entre autres de jdr)

Fox

le 09.06.2015
à 20:15

  
Partie 5, sergent Howard Vener

Rapport d'Howard Vener.

Nous sommes le 23 septembre 2005, il fait beau. La tempête n'est qu'un lointain souvenir. Ce matin, je suis directement allé au commissariat. J'ai bien compris que Chan passerait une nuit agitée lorsque je l'ai déposé hier soir devant chez Déborah. Elle est plutôt mignonne et c'est un bon flic, mais je ne vois pas vraiment ce qu'il lui trouve. C'est juste une blonde californienne comme il y en a des centaines. Rien à voir avec ma Betty. Elle, c'est une vraie bombe. Il n'y a qu'à voir la queue devant les salles où elle se produit.
Je suis en train de préparer le café, lorsqu'il débarque enfin, la mine ravie, mais on voit qu'il a tiré sur la réserve. Je lui tends son café et nous allons discuter au calme dans son bureau.
Nous devons trouver un moyen d'aller enquêter dans le parc du Yosemite sur la disparition de Véga. Nous avons bien l'enveloppe trouvée près du cadavre dans le Buena Vista Parc, mais ça fait léger pour pouvoir justifier un déplacement. Pendant que Chan va aux chiottes et y passe un sacré bout de temps (c'est le seul chinois que je connaisse qui ne supporte pas la bouffe chinoise), le commissaire débarque avec, selon son expression, des documents hyper importants. En fait, c'est sa photo avec Schwarzi. Je m'empresse de la mettre au mur en le félicitant. Un peu de lèche, ça ne peut par faire de mal pour mon avancement. J'ai bien l'intention de laisser l'uniforme pour devenir inspecteur. Il est aux anges et lorsque Chan revient, il en profite pour lui dire qu'on a besoin d'aller dans le Yosemite pour notre enquête, une question de flair. Le vieux est si content qu'on lui ait laissé la vedette la veille, qu'il nous y autorise sans problème. Une bonne chose de faite.
Avant de partir, nous décidons d'approfondir un peu certaines choses.
J'appelle donc le contrôle aérien du Yosemite pour avoir des infos sur les avions disparus. Je n'apprends pas grand-chose de plus, si ce n'est que le deuxième, celui de Vega, est parti de l'aéroport de Merced le 21/09. Pour en savoir plus, nous devrons voir ça avec les rangers sur place.
Après, nous partons faire une perquisition chez Charles Alan. Il habite une petite maison où nous tombons sur son fils Grégory, âgé d'une trentaine d'années. Celui-ci, prévenu de la mort de son père par sa mère, l'ex-femme de la victime, vient d'arriver de Seattle. Il nous laisse visiter la maison de son banquier de père. Ce type devait être un malade. Un vrai maniaque de l'ordre, de la propreté et de son boulot. On ne trouve rien et son fils nous explique que ce n'est pas anormal qu'il soit passé dans le parc à cette heure de la nuit, car il le faisait fréquemment pour rentrer du travail.
Notre spécialiste informatique, Michael Flanaghan, le fan de donuts gratuits nous apprend que le numéro appelé par les deux ravisseurs depuis leur portable est celui d'une cabine téléphonique à New York.
Juste avant de partir pour notre escapade dans la nature, j'appelle l'université Miskatonic pour en savoir plus sur Pynn le professeur. J'apprends qu'il y est absent depuis le 14/09 et qu'il travaillait avec un certain professeur Ensiwill, docteur en littérature, à une étude sur les îles Fidji. Je dois le rappeler demain vers 9 heures. Par contre, j'apprends que depuis deux ans, Pynn s'absentait souvent. En fait depuis qu'il travaillait sur une nouvelle thèse, il n'était plus que l'ombre de lui-même. Le sujet de sa thèse m'a fait un choc. Il faisait une recherche sur la consanguinité au début du XXème siècle dans une communauté fermée près d'Innsmouth. Innsmouth ? La ville dont nous a parlé l'agent Green. Ça ne peut pas être un hasard !
Là-dessus, nous partons pour le parc dans un pickup. Trois heures de route à écouter la musique disco que le chef passe son temps à écouter, c'est dur. Je suis bien content quand on arrive. En plus, c'est magnifique. Le paysage est grandiose. Il faudra que je revienne pour un week-end avec Betty.
Le ranger responsable de l'enquête sur les disparitions est un certain Curtis. Il nous accueille au Yosemite Village, dans leur espace de travail. Je ne sais pas comment, mais Chan réussit un coup de génie. Il découvre un avis de recherche au nom d'Helen Balwin. C'est la photo qui a fait tilt. La fille sur la photo, c'est justement la fille des vidéos du Buena Vista Parc, notre suspecte numéro un pour le meurtre de Charles Alan.
Curtis nous explique que cette femme, habitant à San Francisco, a disparu le 15/08 à Yosemite Creek pour réapparaitre le lendemain à Bridalveil Creek. Faire cette distance pendant une telle durée est possible, mais seulement pour quelqu'un d'entrainé et connaissant très bien le coin. Mais pas de nuit..
Pendant que j'examine la main courante, Chan appelle le commissariat pour qu'ils recherchent Helen Balwin, suspectée de meurtre. Il tombe sur Déborah, c'est elle qui va s'occuper de lancer la procédure.
Dans la main courante, je remarque qu'il y a des problèmes dans le parc, les mêmes jours où nous avons des meurtres étranges à San Francisco. Cela pourrait-il être lié ? En plus des disparitions déjà évoquées, les problèmes sont les suivants :
- un certain Marlone se plaint de perte de conscience et de phénomènes lumineux
- d'autres randonneurs se plaignent de ballets d'hélicoptères la nuit
- trois autres disparaissent et sont retrouvés morts un mois plus tard dans un arbre à 5 mètres du sol.
Les rangers nous font part de leur harassement. En ce moment, ça n'arrête pas.
Nous apprenons de Curtis que le ranger Davis était également accompagné de Bill Potter et Barry Petton, deux biologistes qui travaillent souvent dans le parc et qui se sont proposés spontanément pour l'aider dans les recherches de l'appareil d'Houston, ils auraient également posé des questions sur Marlone au shérif de Mariposa. Chan pense que l'un d'entre eux était notre agent Vega.
Une expédition doit partir le lendemain pour aller fouiller la zone. Chan et moi devons aller avec eux. Pour ce soir, nous allons dormir à l'Ahwanee Hotel. C'est superbe !
Chan tente d'avoir Déborah sur son portable. Pas de réponse. Il s'inquiète et appelle le commissariat où il tombe sur Billy, qui lui annonce que Debbie a fait des recherches et est partie seule. Depuis, plus de nouvelles. L'inspecteur redonne le nom d'Helen Balwyn et demande à Billy de prévenir le commissaire de toute urgence.
Nous sommes très inquiets pour sa chère et tendre. Que faire ? Retourner à San Francisco ou bien aller comme prévu fouiller à la recherche des avions disparus ? La décision n'est pas facile à prendre.

Que Cthugha vous brule la pointe des pieds

Fox

le 07.09.2015
à 18:44

  
Partie 6: Rapport d'Howard Vener.

Terrifié par ce qui a pu arriver à Déborah, Chan a demandé qu'un hélicoptère vienne nous chercher pour retourner à San Francisco. À peine le temps de monter à bord, nous sommes partis.

L'hélicoptère nous dépose près d'un attroupement à côté d'une maison isolée de style colonial. Elle est éclairée par les projecteurs de la police qui la balaye. Nous voyons deux voitures de police dans la cour. Un périmètre de sécurité a été tracé tout autour de la maison qui borde la falaise.

Lorsque nous arrivons au poste de contrôle, nous retrouvons le commissaire, Billy, Harvey l'agent du FBI et un officier du SWAT. Le gars du SWAT a l'air dépité. On nous explique ce qui s'est passé. Une première patrouille est entrée, mais n'est jamais ressortie. Idem avec le SWAT. Mais, ils ont un enregistrement vidéo. Nous visionnons la bande, c'est une horreur.

L'équipe du SWAT avançait en V devant la maison. Sur la terrasse, une femme (Helene Balwin) apparait nue avec les bras visiblement ensanglantés. Elle fonça, à une vitesse impossible, sur les gars de l'équipe d'intervention. Les tirs l'atteignaient, mais sans la ralentir. Elle prit la tête du chef d'équipe entre ses mains et l'éclata comme une vulgaire pastèque, avant de se retourner contre les autres. La vidéo se termine sur Helen Balwin, en train de détruire la caméra avec ses seules mains.

Le FBI interdit à quiconque d'entrer avant que les renforts n'arrivent. Dans trois quarts d'heure au plus tôt. Autant dire que Debbie sera morte. Aussi, je fais signe à Chan pour lui faire comprendre que nous devons y aller sans attendre.

Nous demandons à Billy d'occuper l'agent Harvey pendant que nous allons nous équiper dans le camion du SWAT. Jack, le gars qui le gardait, ne fait aucune difficulté pour nous laisser emprunter tout ce qu'on veut. Il décide même de nous accompagner. Ce sont ses copains qui sont couchés, assassinés dans la cour de la maison.

Arrivés sur zone, nous entendons un membre du SWAT gémir. Il reste un survivant, nous nous précipitons vers lui. Il est dans un sale état, mais vivant. Jack l'emmène comme il peut vers les secours pendant qu'Helen que nous avions vue sur le porche se précipite dans la maison.

Nous l'apercevons au premier étage pendant que nous avançons vers la maison.

Soudain ! Des hurlements qui proviennent du sous-sol. C'est Déborah.

Pour atteindre le sous-sol, nous devons traverser un long couloir. Mais la femme nue est là, avançant vers nous.

Nous faisons feu, mais même touchée, elle ne ralentit pas. Ses blessures se referment d'elles-mêmes. Elle frappe Chan et se retourne vers moi. Les balles ne lui faisant rien, je décide d'utiliser mon taser. Cela semble l'atteindre et la blesser, malheureusement, je ne l'ai pas assez bien touchée et elle se retourne contre moi. Chan la frappe également, mais elle finit par m'empoigner. Je vois sa tête se déformer et une espèce de ventouse se diriger vers moi.

Grâce à Chan, j'arrive à me libérer. Je fonce vers le sous-sol, ouvre la porte. L'odeur est immonde. Ça sent la décomposition et le sang. J'attends que Chan passe la porte avant de la refermer rapidement. C'est une porte métallique et pourtant celle-ci se déforme sous la violence du choc, lorsque la créature, je ne peux plus appeler cela une femme, se rue contre la porte.

En entrant, Chan a raté son coup et dévalé l'escalier, heureusement, sans trop de dommage.

En bas, Déborah est nue, une profonde blessure au ventre. Sur le sol, à ses pieds brille une espèce de gros cristal qui semble palpiter. De ces cristaux, nous en voyons deux autres enchâssés dans le ventre des cadavres des deux policiers de la première patrouille, mais également dans une caisse, dans un coin.

Je tente d'enlever le cristal d'un des corps, mais je reçois une décharge.

Pendant que Chan, prodigue les premiers soins à son amante, avec une grande efficacité (je pense que sans lui, elle serait morte dans les minutes qui suivent) je découvre une batte de baseball.

M'armant de celle-ci, je tape fortement sur un cristal. Je n'en enlève qu'un éclat infime, mais l'onde de choc me projette à plusieurs mètres. Si j'avais frappé plus fort, il y aurait eu une explosion.

Nous entendons la créature en haut, nous devons trouver comment nous en débarrasser, pour pouvoir sortir Debbie qui est au plus mal.

Nous décidons de faire sauter la créature à l'aide d'un cristal et d'une grenade que nous avions empruntée au SWAT. Avec une ficelle trouvée sur les lieux, j'attache la goupille de la grenade, puis nous embarquons le corps d'un des policiers en haut. Cela nous permet de monter un cristal, sans avoir à le toucher. Nous mettons la grenade sous son corps et repartons au plus vite derrière la porte métallique, tout juste entrouverte pour pouvoir tirer la ficelle et donc libérer la goupille de la grenade.

Je sens le monstre se ruer sur la porte. Je tire la corde. La grenade explose. Puis une deuxième explosion se produit, beaucoup plus intense. Grand noir. Des choses nous tombent. Un cri gigantesque retentit. Puis plus rien. Nous tombons dans l'inconscience.

Des heures plus tard, j'entends et sens les secours qui me récupèrent. Debbie et Chan sont toujours vivants, eux aussi. Billy nous dit que nous sommes restés une dizaine d'heures ensevelis sous la maison soufflée.

Debbie est emmenée en hélico. Elle est dans un état grave et risque de ne plus marcher. Nous attendons d'en savoir plus avant de repartir. En effet, nous avons reçu un message de l'agent Green, notre travail dans le Yosemite n'est pas terminé.

Que Cthugha vous brule la pointe des pieds

Fox

le 14.09.2015
à 19:16

  
Rapport d'Howard Vener.

Le 25/09/2005, il est 10 heures du matin et nous sommes à l'hôpital. Nous apprenons que l’agent du FBI Harvey a diligenté une enquête interne sur les circonstances du drame avec mesure disciplinaire à la clé envers Chan.
Si physiquement, Chan et moi sommes à peu près indemnes, nous allons devoir passer devant une psychologue avant d’être déclarés aptes au service. Par contre du côté de Déborah, les nouvelles ne sont pas très bonnes. Une partie de son crâne a été scalpée, l’un de ses bras est cassé, la grande plaie qu’elle avait sur le ventre a été recousue, mais surtout, elle a une rupture de la colonne vertébrale. Il lui faudra beaucoup de temps pour se remettre. Côté moral, elle est aussi au plus bas. Chan la soutient du mieux qu’il peut, mais je sens qu’il est très atteint par ce qui est arrivé à sa petite amie.
Si pour moi le passage devant la psy n’a été qu’une formalité, malgré quelques questions qui m’ont semblé bizarres, il n’en est pas de même pour l’inspecteur qui est passé avant moi. La psy le prend pour un véritable obsédé sexuel. J’ai cru comprendre qui lui avait fait des avances pendant son entretien. À mon avis, il est complètement à côté de la plaque à cause de Debbie.
Lorsque l’on retourne au central, les gars nous attendent avec un petit pot de bienvenue et trinquent à notre santé et celle de Déborah. Ils sont sympas, mais nous avons du mal à y mettre beaucoup de coeur. Le Doc est là et nous nous éclipsons rapidement pour discuter avec lui.
Nous lui expliquons qu’Helen Baldwin nous fait penser aux créatures de la plateforme et nous lui parlons des cristaux qui semblaient se charger en énergie. Il nous répond qu’il a déjà entendu parler d’objets que l’on chargerait afin de les utiliser dans des sorts de divination ou autres trucs magiques.
Lorsque nous lui parlons des événements du Yosemite, il insiste sur les lumières.
Ayant examiné le corps d’un des policiers qui étaient dans la cave avec Debbie, il nous confit que celui-ci était totalement asséché et qu’une agence gouvernementale à bloqué les lieux. (Encore !) Nous lui demandons de nous accompagner au parc de Yosemite, il accepte, même s’il ne fera que rester au village, il nous aidera de là-bas. Rendez-vous est pris pour demain matin 6h00.
Nous décidons ensuite d’aller voir le survivant de la plateforme maritime. Il est à l’hôpital où nous étions ce matin et devrait pouvoir être interrogé.
Arrivés sur place, mauvaise surprise surtout pour Chan, la psy de notre survivant est la même que celle qui nous a évalués ce matin. Comme elle n’a pas déclaré l’inspecteur apte, elle refuse de répondre à nos questions. Le ton commence à monter lorsqu’une phrase qu’elle laisse échapper nous fait comprendre qu’elle rend service à l’agent Harvey en refusant son aptitude à Chan. Sous un feu nourri de menaces et de baratin, elle finit par tamponner le dossier de mon chef et par nous renseigner sur son patient.
Celui-ci est trop choqué par sa mésaventure et a perdu l’esprit. Elle a seulement noté que dans ses propos incohérents revenaient des lueurs blanches et une masse informe.
Pour se faire pardonner, Chan invite la psy au restaurant chinois, mais il se prend un râteau. Dépité, il me demande de l’y accompagner, et j’accepte pour ne pas le laisser seul à ruminer à propos de Debbie et de la perte de son charme légendaire.
Lorsque je rentre à la maison, Betty m’a attendu, la peur de me perdre l’a rendue très amoureuse et nous passons la nuit dans de fougueux ébats.
Nous sommes le 26/09/2005 et c’est donc sans avoir dormi que je me rends à notre rendez-vous matinal. Voyant mon épuisement, l’inspecteur prend le volant, pendant que je m’installe sur la banquette arrière pour dormir et que le Doc compulse le dossier du survivant.

Trois heures plus tard, à peine rentrés dans le parc du Yosemite, nous voyons des pompiers en train de combattre un feu. Nous continuons à avancer. Arrivés à un endroit où la vue est dégagée et englobe une belle partie du parc, nous constatons que plusieurs feux sont démarrés et que le ciel est couvert par un voile de fumée. L’odeur des incendies est partout.

Le village est en ébullition, des tentes ont été montées près du bureau des rangers et les pompiers ont envahi la place. Notre ami ranger nous raconte qu’après nous avoir attendus une bonne heure, l’équipe de reconnaissance était finalement partie dans le parc pour ne plus donner de nouvelle. Ni sur la radio ni sur le GPS. Et depuis ce matin, il y a de nombreux départs de feux. Lorsqu’il nous montre la carte, nous remarquons aussitôt que les feux entourent la zone des faits étranges qui se sont passés dans le parc, dont la dernière disparition. Il nous apprend que c’est la FEMA (Federal Emergency Management Agency), l’agence de gestion de crise, qui a pris la direction des opérations. Outre que le fait qu'elle soit présente très rapidement sur les lieux, elle semble donner des ordres incohérents et les feux se propagent. Les rangers et les pompiers n’y comprennent rien.
La FEMA s’est installée un poste de commandement dans une grande tente à l’extérieur, nous y allons et sommes accueillis par des hommes en armes. Chan les aborde en se présentant, il se fait rembarrer par un homme plus bâti comme un force spécial qu'un fonctionnaire d'une agence.

Éconduits, nous décidons de nous rendre sur la zone de la disparition de l’équipe de reconnaissance à pied. Nous n'avons que peu de temps avant que le feu s'y soit propagé.

Que Cthugha vous brule la pointe des pieds

Dichim

le 19.09.2015
à 15:45

  
Rapport d’Howard Vener

Ça y est, nous sommes partis à bord d’un 4x4, prêté par les rangers, vers la zone que nous voulons fouiller. La fumée est tellement épaisse et chargée de cendres que nous devons faire marcher les essuie-glaces pour y voir quelque chose.

À la radio, on nous annonce que les pompiers trouvent la progression du feu énorme alors qu’il n’y a que peu de vent. Dans le ciel, nous voyons passer des canadairs allant lâcher leur cargaison sur les divers incendies.

Nous nous garons dans un petit parking et prenons un chemin de randonnée. Dès que nous sommes hors du véhicule, les yeux nous piquent. L’atmosphère est très sèche. Nous progressons pendant un peu plus d’une heure sans difficulté particulière. Puis nous arrivons près d’une rivière, je devrais plutôt dire un torrent étant donné la force du courant à cet endroit. Normalement, un petit pont enjambe ce cours d’eau, mais celui-ci est détruit. Je me dis qu’il a dû être emporté par le courant, mais Chan remarque des traces de suie noirâtres. Il en conclut que le pont a été plastiqué. Pourquoi donc ?

Sur le GPS, je vois que si nous voulons passer au sec, nous devrons faire un détour et perdre plus d’une heure. Nous n’en avons pas le temps. L’incendie progresse et si nous voulons pouvoir atteindre la zone de la disparition de l’équipe de recherche, nous devons nous presser et donc passer ici.

Chan se déshabille et je l’assure avec une corde pendant qu’il passe le torrent avec quelques difficultés. Grâce à la corde, tendue entre les deux rives, nous acheminons nos habits, nos armes et notre équipement de l’autre côté. Pour ma part, je passe comme une lettre à la poste. Tous mes stages de survie ont fini par payer.

Nous nous rééquipons et nous préparons à continuer notre chemin, lorsque soudain, nous voyons un homme courir vers nous. Sa face est noire de suie, il porte des vêtements de ranger et à l’air totalement affolé. Nous en comprenons la raison lorsque nous voyons des boules de flammes qui semblent, tout en sautant d’un endroit à un autre, le poursuivre.

Nous n’avons pas encore eu le temps de réagir, qu’à une quinzaine de mètres, l’homme tombe. Je tente de m’élancer vers lui, mais je glisse sur une pierre humide et m’affale à mon tour. Heureusement, Chan parvient à l’atteindre rapidement. Puis, il le tire vers moi, mais surtout vers l’eau. Les boules de feu grossissent et accélèrent. Nous n’avons que le temps de plonger dans la rivière, pour leur échapper. Seul Chan est brulé au mollet. Les boules repartent comme elles sont venues, je ne peux y croire, mais pendant un moment, j’ai cru qu’elles semblaient rire...
Dichim

le 19.09.2015
à 15:46

  
(suite ...)
L’homme est un ranger et il s’appelle Harry Mc Carthy et faisait partie de l’équipe de recherche, il est complètement paniqué, déshydraté et affamé, mais n’a pas l’air blessé. Nous lui donnons à manger et à boire et l’interrogeons sur qui lui est arrivé. Il est assez confus, mais nous comprenons que lui et ses compagnons avaient vu des lumières dans la nuit et, qu’effrayé, il était parti.

Je contacte les rangers par radio, pour savoir s’ils peuvent venir le chercher. Ils en auraient pour trois heures. Nous ne pouvons pas le laisser seul. Aussi, nous leur demandons s’ils ne peuvent envoyer un hélicoptère. Malheureusement, tous leurs moyens de transport aérien sont occupés à combattre l’incendie. Ils nous proposent de demander à la FEMA, mais nous refusons, nous ne sommes pas censés être là, et la présence d’hommes en armes devant leur tente nous porte à nous méfier d’eux.

Après cet échange radio, Harry est un peu calmé et reprend son histoire. Ils avaient retrouvé un avion au fond d’un ravin. Ils se préparaient à descendre en rappel pour aller voir, lorsque les lumières sont apparues et ont balayé la zone dans l’obscurité. Harry a paniqué et a donc abandonné des compagnons pour s’enfuir. Maintenant, qu’il a repris ses esprits, il s’en veut énormément d’avoir trahi ses amis. Dans l’espoir de les retrouver, il va donc nous accompagner pour nous montrer où est l’avion.

Pendant que nous écoutions Harry et attendions une petite demi-heure qu’il se repose un peu, Chan a soigné sa jambe. Nous reprenons la route de pied ferme. Direction : le ravin.

Arrivés sur place, il y a bien un bimoteur au fond. La corde de rappel est toujours fixée et pend dans le vide. Harry appelle ses deux amis, mais aucune réponse. L’avion porte le numéro FW108, les rangers nous apprennent à la radio qu’il s’agit du premier avion disparu, celui de Mike Houston, le chanteur. En fouillant les environs, nous trouvons le sac à dos des rangers et je vois de l’autre côté du précipice des traces dans les fourrés. Quelqu’un semble être passé par là.

Nous décidons de descendre pour aller voir l’avion, j’utilise donc la corde de rappel. La fumée est très dense, il fait assez sombre. Il y a une odeur de kérosène. La carlingue de l’avion est fortement défoncée, mais l’avion n’est pas totalement détruit. En m’approchant, je distingue un homme empalé par des branches à la place du pilote. Sa chair a commencé à se décomposer. Et quelques rats, corbeaux et autres animaux ont dû venir prendre leurs tribus, car on voit que des morceaux du cadavre ont été prélevés par des dents et des becs. Derrière, il n’y a plus rien.
Dichim

le 19.09.2015
à 15:47

  
(Suite ...)

Je me dirige donc en contrebas de là où j’avais vu les traces de passage et je découvre quelques marques de pas. Pendant ce temps, Chan et Harry sont descendus me rejoindre. Quand je leur montre les traces qui ne me renseignent pas beaucoup, Harry qui est un bon pisteur constate tout de suite que trois personnes sont passées par là il y a environ une semaine. Nous commençons à monter pour les suivre.

Nous finissons par arriver dans une grande clairière qui débouche sur une falaise avec à sa base l’entrée d’une mine. Nous en sommes encore assez loin, mais nous distinguons quatre pompiers, à une dizaine de mètres de l’entrée. Ils nous tournent le dos et sont en arc de cercle en train de regarder quelque chose que nous ne voyons pas. Nous avançons vers eux.

À une quarantaine de mètres, Chan les appelle, lorsque l’un d’eux se retourne, il nous dégage assez la vue, pour que nous puissions voir deux hommes à genoux devant eux. Le premier est habillé en ranger et le deuxième est totalement nu. L’un des pompiers à un revolver pointé sur la tempe du ranger. Il tire à bout portant sans prévenir. La tête éclate devant nos yeux horrifiés.

Chan réagit immédiatement en leur hurlant les sommations d’usage. Tous les pompiers se retournent, l’un d’eux insulte l’inspecteur, Chan se met donc à tirer. Oui, il est assez susceptible. Il ne faut pas le chercher longtemps. S’enchaine alors une fusillade pendant laquelle Harry est mortellement touché. Pour ma part, je suis sérieusement touché, mais cela ne m’empêche pas de tuer deux des pompiers, pendant que Chan achève les deux autres. Durant le combat sont encore apparues ces satanées boules de feu. Mais qu’est-ce donc ?

L’otage nu, quant à lui a profité de l’agitation pour aller se réfugier dans la mine. Chan y va pendant que je tente de m’appliquer les premiers soins. Cependant, la montée d’adrénaline me fait trembler les mains et je n’arrive à rien. L’homme est en position fœtale dans l’ombre. Du quartz rose brille sur les parois des murs. Lorsque mon chef s’approche, il tente désespérément de se cacher. Chan parle avec douceur pour le réconforter.

Je m’approche d’eux en boitant, l’ex-otage est Mike Houston. Il est très choqué, mais nous comprenons qu’il s’est réveillé ce matin devant la mine et qu’il a vu les pompiers trainant avec eux le ranger. Pour lui, la tempête c’était hier. Il a donc un trou de plusieurs jours.
Dichim

le 19.09.2015
à 15:48

  
(Suite ...)

Nous examinons l’endroit où Mike a repris conscience. Et Chan remarque que l’herbe est couchée et forme un cercle d’une vingtaine de mètres, dont il aurait été le centre. Sur les pompiers, nous ne trouvons rien d’intéressant à part une radio en marche. Nous y entendons que Blue Team 1 a nettoyé la zone de gisement. L’opérateur demande des nouvelles de Blue Team 2, qui ne répond pas. Au bout de plusieurs appels, Chan réagit et parle dans la radio en se faisant passer pour eux. Il déclare que les charges sont placées, mais que nous avons un problème de détonateur. On nous répond de continuer et que l’on nous récupérera dans trente minutes.

Voyant enfin que je me vide de mon sang, Chan m’applique les premiers soins. Est-ce l’habitude ? En tout cas, il est vraiment doué et je récupère vite. Tentant de vouloir prendre les pompiers en photos, pour essayer de trouver des informations plus tard, je constate qu’il m’est impossible de démarrer mon téléphone portable. Pourtant, je suis sûr qu’il avait encore de la batterie.

Nous allons dans la mine et trouvons deux embranchements. Au fond de celui de droite, nous trouvons une caverne remplie de quartz rose aux murs et avec quatre charges d’explosifs au milieu. Pendant que Chan examine les bombes, je prends un morceau de quartz. Pour Chan, il est impossible de désamorcer la bombe et il reste très peu de temps avant l’explosion. D’instinct, nous prenons deux charges chacun et allons précipitamment dans l’embranchement de gauche. Là, nous balançons les bombes dans la pièce dans laquelle nous avons aperçu quatre autres engins. Nous détalons à toutes jambes et parvenons tout juste à sortir avant la déflagration. Mike qui courait moins vite est projeté par le souffle.

En haut de la falaise, des boules de feu arrivent. C’est complètement dingue !

Chan prend la radio des pompiers meurtriers pour dire qu’il y a des boules de feu, on lui répond surpris que c’est normal, c’est le protocole. Le feu se propage partout, nous fonçons vers la rivière. Puis...


... Nous sommes au Yosemite Village avec le Doc. Nous ne nous souvenons de rien. Le Doc nous dit que nous sommes revenus tout seuls avec le 4x4. Une demi-heure après, les gars de la FEMA ont plié bagage, puis une autre équipe est arrivée, mais bizarrement elle n’est pas au courant d’une première équipe.

Qu’est-ce qui nous est arrivé ? Pourquoi n’en gardons-nous aucun souvenir ? Nous avons de plus en plus de mystères à élucider.
Dichim

le 20.10.2015
à 13:35

  
Rapport d'Howard Vener :

Cinq jours plus tard, le 2 octobre 2005, Chan est au chevet de Deborah lorsqu'il reçoit un Texto de l'agent Green. Elle nous donne rendez-vous le soir au même endroit que la dernière fois.

Nous sommes donc au pied du Golden Gate en train de discuter de la convocation de l'inspecteur qui aura lieu dans 48 heures. Il doit passer devant une commission disciplinaire et nous évoquons ses moyens de défense lorsque l'agent Green arrive.

Elle nous fournit deux rapports. Un de la FEMA qui confirme la présence d'une équipe se faisant passée pour eux avant leur arrivée sur les lieux des incendies dans le parc du Yosemite et un autre sur Adolphus Lepus, l'homme dont nous avions entendu le nom face à cette fameuse équipe. Surprise ! Cet homme, ancien militaire et tireur d'élite serait mort en 1984 d'un accident de voiture.

L'agent Green désire nous inviter pour une soirée à l'opéra. En d'autres termes, elle a une nouvelle mission pour nous pour le compte de Delta Green. Un sympathisant, le docteur Wu, les a avertis qu'un certain Harper a été trouvé mort à Brooklyn. Une partie de sa bibliothèque a été remise au muséum d'histoire naturelle, où trois personnes sont mortes en lisant l'un des ouvrages de celle-ci : «Révelations de Blacky». Le livre a ensuite disparu. Harper était antiquaire, comme William Hunt l'un des ravisseurs de l'aquarium. Ce nom nous dit quelque chose, mais nous n'arrivons pas à mettre le doigt dessus.

Nous lui demandons ensuite de nous donner plus d'informations sur Delta Green. Elle nous répond que l'organisation est en lutte avec une autre entité gouvernementale : Majestic 12. Le but de cette dernière étant, entre autres, d'effacer les traces de la présence alien. En 1994, l'un des chefs de Delta Green, le Major Général Reginald Fairfield a été assassiné, très certainement par le Majestic. Elle nous montre d'ailleurs, sans nous la donner, une retranscription de sa dernière transmission. Il y parle de Majestic qui protège les Greys.

Delta Green est en croisade pour découvrir ce qui se passe et empêcher certains membres du gouvernement de sacrifier de pauvres Américains innocents. Beaucoup d'agents sont morts, et l'agent Green finit par nous avouer que Delta Green n'existe plus officiellement depuis les années 70. Elle a été dissoute lorsque 300 militaires américains sont morts au Cambodge, sans raison officielle.

Apprendre qu'elle nous a menti, nous fiche un coup. Comment lui faire confiance ?

Elle nous raconte alors sa propre histoire en me tendant un petit objet avec des gravures dessus. À 12 ans lors d'une virée en camping avec ses parents, sa soeur et elle disparurent mystérieusement. L'agent Green sera retrouvée quelques jours plus tard, mais sa soeur jamais. Il y a 5 ans lors d'une opération, on retrouva cet objet à la base de son cou. Des analyses montrèrent qu'il s'agit d'un circuit imprimé.
Dichim

le 20.10.2015
à 13:36

  
(suite ...)

Pour tout dire, nous sommes assez bouleversés par tout ce que nous venons d'apprendre. Il nous faudra du temps pour tout digérer, mais nous avons décidé de faire confiance à l'agent Green et de nous lancer dans la bataille.

Première étape : résoudre le cas Harper. Ça m'est enfin revenu. Harper, c'est le gars que les ravisseurs ont appelé deux fois avant la tragédie de l'aquarium. On a donc là une raison d'aller rendre visite à la Grosse Pomme.

L'agent Green nous fournit l'adresse d'une Greenbox avec un code. Les Greenbox sont des caches avec du matériel. Cela nous sera sûrement très utile à New York.

Ah ! Nous avons convenu, au contraire de ce qu'avait déclaré mon comique de chef que mon pseudo dans Delta Green, ne serait pas agent Debile, mais agent Double.
Fox

le 16.08.2017
à 12:40

  
New York, le 04/10/2005 :

On est le matin du 4 octobre 2005 et je suis à New York. Il fait gris, froid et il flotte. Ce salopard de Chan est resté au chaud auprès de sa Déborah à San Francisco et je suis monté tout seul pour retrouver les bouquins de Harper et continuer l’enquête.

Quand j’arrive au Museum d’Histoire naturelle, je vois que les flics du coin bloquent l’accès à la partie privée. J’en suis à me demander ce qui se passe et comment je vais pouvoir entrer quand je vois une femme agent du FBI se pointer un café à la main. Elle est plutôt mignonne, même si ce n’est pas Betty. Mais, merde, le FBI. Encore ? Ça commence moyen cette histoire.

Je finis par comprendre qu’un massacre a eu lieu parmi les grosses têtes du musée lorsqu’un poulet me demande de circuler. Je lui réponds que je suis de la maison et que je suis à la recherche de bouquins récupérés chez un antiquaire retrouvé mort récemment. Un certain Harper. C’est lié à une affaire de terrorisme. C’est pratique le terrorisme, depuis le 11 septembre, ça nous ouvre des portes. Et c’est plus facile de dire ça que la vérité. Pas vrai ?

Le collègue du nord contacte son chef et on me laisse rentrer dans le périmètre. J’attends à côté de la fille du FBI. J’ai à peine le temps d’entamer la conversation que le chef se pointe et se présente : inspecteur Wallace. Il nous montre un Asiatique (décidément, ils sont partout, Chan aurait été content, ils auraient pu parler du pays). C’est le Professeur Wu, responsable du département. C’est lui qui a découvert les corps de ses trois collègues. Une femme a eu la tête écrasée dans une presse, un homme a eu la sienne défoncée avec un objet contondant et le dernier, le dernier a été éventré avec un coupe-papier qui servait à ouvrir le courrier.

Élise Reiss et moi discutons avec le Professeur Wu. Élise c’est l’agent du FBI. Le gars nous raconte qu’une équipe de quatre scientifiques étudiaient les ouvrages de Harper depuis quelques jours. Ce dernier s’est donné la mort le 22 septembre dernier. Un suicide ? En fait, le gars s’est empiffré sans pisser ou chier jusqu’à ce qui devait arriver arrive. Je passe les détails.

En fait, parmi les ouvrages récupérés, il y en avait un qui était vraiment remarquable. Le 12e volume d’un cycle appelé « Les révélations de Glaaki ». Wu nous explique que si les neuf premiers volumes sont connus les trois derniers ne l’étaient pas. Ça parle de Glaaki, une divinité et de sacrifices à base d’empalement pour accéder à l’immortalité. Susan Finley, la quatrième scientifique en avait commencé la lecture. Cette dernière ne fait pas partie des cadavres.

Tout en nous emmenant sur les lieux du drame, Wu me fait comprendre qu’il est content de me voir. C’est donc un sympathisant. Pour entrer dans la salle, il utilise une carte magnétique et est obligé de mettre le doigt sur un lecteur d’empreinte. Je note l’info, il faudra qu’on regarde qui est entré et sorti de la pièce.

Si les corps ont été emmenés à la morgue où officie Élise, l’endroit n’a pas été nettoyé. Les murs et le sol sont maculés de sang. J’insiste auprès de Reiss pour qu’elle fasse attention aux corps et à ce qu’ils restent bien à la morgue. Elle doit me prendre pour un dingue.

En consultant les entrées/sorties dans la pièce sur l’ordinateur, nous constatons que Finley est arrivée à 20 h 30 pour repartir à 21 h 35. L’arrivant suivant est le Professeur Wu à 22 h 30. Heure à laquelle il fit sa macabre découverte. Wu nous rappelle que le bouquin a disparu et qu’il est inquiet. Je demande à voir les bandes des caméras de l’entrée. On y voit Finley sortir d’une démarche mécanique. Sa main est ensanglantée et elle tient un objet assez lourd. Elle porte une sacoche qui pourrait très bien contenir le livre. Du coup, on demande à voir les bandes vers 20 h 30, là on la voit arriver avec la même démarche et elle a les yeux hagards. Notre opinion est faite, c’est elle la coupable. Enfin, comme je dis à Reiss, c’est la responsable, pas forcément la coupable.

On se rend à la morgue. Je suis soulagé de constater que les blessures à la tête n’ont pas de marques similaires à celle que j’ai vues à San Francisco. Élise poursuit son examen, mais ne trouve rien de particulier.

Après avoir mangé un morceau, direction Manhattan, pour aller chez Finley. Élise nous emmène, c’est sympa de se laisser conduire. Ça me change. Par contre, il flotte et il y a un sacré vent. Ça gâche le plaisir. La scientifique habite au 2e étage d’un immeuble cossu. Lorsque l’on arrive devant l’appartement, on voit que les flics sont déjà passés à cause des auto-collants qui ont été posés en travers de la porte. Cela ne nous arrête pas et on entre.

Élise va directement dans la salle de bain et trouve une serviette de toilette ensanglantée. De mon côté, je ne trouve rien dans le salon et on se retrouve tous les deux dans la cuisine. Là, la table est encombrée d’un monceau de nourriture plus ou moins empilée. Je mate la porte du frigo, puis la table et ça fait tilt. J’ouvre la porte et découvre le corps d’une femme nue. Une partie du crâne est défoncée, mais on reconnait Finley.

Élise découvre la sacoche vide et appelle Wallace pour lui apprendre la nouvelle. Ce blaireau n’a même pas pensé à regarder dans le frigo ou la salle de bain. Pendant qu’on l’attend, Élise refouille le salon et découvre une facture datant de la veille. Elle a acheté un bâton ouvragé pour une valeur de 1800 $. Élise a la bonne idée de ne pas en parler à Wallace lorsqu’il se pointe enfin. C’est un bon point pour elle.

Justement, au moment où l’on s’en va, mon portable sonne. Je décroche et entends la voix de l’agent Green. Elle veut que j’évalue Reiss. Ça tombe bien.

Avant de partir, on interroge un voisin qui n’a rien entendu. Tu m’étonnes, avec l’odeur qui émane de son appart, il ne devait pas être au top de son attention. Encore un bobo à la défonce facile. Il y a des claques qui se perdent.

On est partis pour la galerie où notre maccabée a acheté un bâton hier. Le vendeur est sympa, mais ce n’est pas la virilité qui l’étouffe, si vous voyez ce que je veux dire. On en a pas mal des comme ça à Frisco. Il nous explique qu’il a bien vendu un bâton assez hideux à une femme la veille. Elle savait exactement ce qu’elle voulait alors qu’il avait acheté ce truc sans savoir pourquoi et se demandait comment il pourrait bien s’en débarrasser. Le fournisseur du machin, long de 30 cm et large de 5 à son extrémité la plus épaisse, était un jeune homme blond aux yeux bleus avec un léger accent germanique. Élise lui enverra des collègues pour qu’il fasse un portrait-robot.

Retour à l’hôpital central pour examiner le corps de Finley. Je reste un peu en retrait et pendant qu’Élise examine la tête et déclare que la femme est morte depuis plus de 24 heures (oui, oui, elle a bien tué ses collègues depuis), je me trouve devant les jambes légèrement écartées de la dame. Mon regard finit par dériver vers son postérieur et je constate qu’il y a des marques évidentes et sanglantes. Cette entrée a été forcée, si vous me passez l’expression. J’alerte Reiss qui en extrait le bâton qui n’est rien d’autre qu’un pieu ouvragé.

Elle me le tend pour que je le nettoie. Lorsqu’elle se retourne, Finley est assise sur la table d’examen et une voix caverneuse s’adresse à nous : « Le livre que vous recherchez est chez Johannes Knieper. Il ne doit pas rester dans ses mains. Le Livre ne doit pas rejoindre la cité de l’Est. Knieper doit mourir et le Livre doit être récupéré par tous les moyens. »

Élise demande l’adresse du Knieper au central et pendant ce temps, je nettoie le pieu. Je n’arrive pas à en définir la matière. Est-ce du bois ou de la pierre ? Les symboles sont-ils gravés ou bien est-ce naturel ? Ce truc me rend très mal à l’aise. Soudain, je m’aperçois que je suis en train de défaire la ceinture de mon pantalon. Je sursaute aussitôt et lâche ce maudit bâton. Je veux le détruire, mais Élise se demande s’il ne pourrait pas nous servir. J’insiste et nous le mettons dans l’incinérateur. Mon dieu, je n’ose penser aux conséquences si je ne m’étais pas rendu compte de ce que je commençais à faire sans le savoir.

Pendant que nous allons vers Brooklyn, le quartier de Knieper, Élise obtient le relevé des appels de Finley. Le dernier appel qu’elle a reçu venait d’une cabine à carte dans une boite de nuit : le Club Apocalypse. On verra ça plus tard. Priorité à Knieper et le bouquin.

Le quartier est pauvre et désolé. Notre destination est une vieille baraque délabrée avec un petit jardin envahi par les hautes herbes. Pas de lumières et personne à l’horizon. On se sépare. Je passe par la porte de derrière et Reiss par devant.

Dans le hall, Élise fait face à des centaines de poupées toutes plus ou moins mutilées. Pour ma part, j’entre par la cuisine. C’est pourri de saleté et il y règne une odeur épouvantable. Je remarque une porte qui doit aller vers une cave, mais je veux retrouver Élise d’abord. On se rejoint dans la salle à manger. Au bout de la grande table, on découvre une vieille dame sur un fauteuil roulant. Cette dernière est face à une assiette avec de la nourriture avec des mouches dessus. Cela ne la dérange pas, car elle est visiblement empaillée (sic) depuis un moment.

Nous hésitons à aller au premier, mais finalement nous allons à la cave. Je descends en premier l’odeur de cadavre me saute au nez. En bas, nous découvrons plusieurs cadavres. Dans un puits fermé par une grille, il y a une femme nue, recroquevillée, mais vivante.

Sur un pupitre, nous découvrons le 12e volume. Je l’enveloppe dans ma veste. Mais nous n’avons pas le temps de nous interroger sur ce que nous voulons faire. Quelqu’un descend. Élise réagit très vite et discrètement. Elle lui attrape le pied en passant derrière l’escalier et il tombe. Aussitôt, nous lui tirons dessus sans sommation. Je suis content de voir que l’agent du FBI a tout de suite compris l’urgence de la situation.

L’homme se relève, mais il bouge de façon saccadée. Sa peau s’étire et commence à s’agrandir. Sa tête se fond dans le corps et une bouche aux dents acérées apparait dans ses mains. L’horreur est face à nous et le combat s’engage sans moi, car de panique, je suis parti me cacher sous les cadavres amoncelés plus loin. Heureusement, Élise fait face le temps que je reprenne du poil de la bête.

Même si nous le touchons, on s’en prend plein la gueule. Mais, nous finissons pas arriver à remonter en haut et Élise tient la porte pendant que je cherche de quoi mettre le feu à l’escalier. OK, on a laissé cette pauvre femme dans le puits, mais on ne peut pas tout faire. Il faut bien faire des choix. C’est le bordel, je ne trouve rien d’utile pour allumer un joli brasier. Élise a de plus en plus de mal à garder la porte fermée. J’y retourne et tente le tout pour le tout. Je dis à Élise d’ouvrir la porte et je tire à bout portant. Le monstre tombe et se retransforme en homme. Élise, par acquit de conscience lui vide son chargeur dans le corps.

Elle nous soigne comme elle peut pendant que nous entendons les sirènes qui résonnent. Wallace arrive à la rescousse et je crois que, pour ma part, Élise, même si elle ne le sait pas, a réussi son évaluation. Reste à la mettre dans le bain. La pauvre...


New York :

Quelques jours plus tard, je suis dans les bureaux du FBI avec ma valise. Je pars dans quelques heures avec le 12e volume. Je suis en train de sacrifier au rituel du café et donuts du matin avec Élise, lorsqu’un grand type barbu rentre dans la pièce. Mac Adams, un agent spécialisé dans l’informatique, un agent de bureau quoi. C’est celui qui nous a fourni l’adresse de Kniepper.

Il a trouvé des choses bizarres et a donc continué les recherches et c’est ce rapport qu’il vient remettre à Élise. Je suis en train de lire par-dessus son épaule lorsqu’un nouvel arrivant débarque, si ça continue, nous n’aurons pas assez de donuts. Surtout que surprise ! C’est Chan qui se pointe. Qu’est-ce qui peut bien foutre ici ? Ce n’est pas son genre d’arriver après la bataille.

Comme à son habitude, il rentre dans le lard de l’agence et insulte le FBI. J’ai à peine le temps de lui poser la question sur la raison de sa venue et de le présenter à Élise et Mac qu’un agent débarque et demande à ses derniers de rappliquer fissa. Il y a eu un attentat chez un ancien officier de l’armée de l’air et un sénateur est impliqué. Élise et Mac répondent à l’appel et nous embarquent avec eux.

L’officier est un certain colonel Daniels, c’est un officier de bureau qui travaillait dans les achats d’armes et sûrement des opérations clandestines. Il a ensuite travaillé pour la société McConnel-Bayless de façon très lucrative. Le sénateur Di'Torrio est au congrès depuis 20 ans. Si on ne lui connait pas d’affaires de corruption, il a développé depuis son divorce un gout prononcé pour les filles de joie. Âgé de 58 ans. Sa photo récente montre pourtant un homme beaucoup plus vieux.

Arrivés sur place, une propriété très luxueuse, nous constatons qu’il y a déjà du monde. Les pompiers, les ambulances, les flics, le FBI et même des voitures de l’armée de l’air. Élise nous fait entrer à l’intérieur où l’on sent une odeur de plastique brulé. Un agent nous accueille, il a l’air assez choqué par ce qu’il a vu. Soit c’est un bleu, soit on va encore avoir droit à du grand spectacle.

Dans la première salle où il nous emmène, on voit deux silhouettes dessinées sur le sol parmi des débris de verre et de plâtre. Un corps est en train d’être mis dans une housse. C’est une femme la tête cassée. Elle serait tombée de la balustrade en marbre avec le sénateur. Ce dernier a survécu et a été évacué vers l’hôpital avec un bras cassé.

La visite se poursuit. Et ça monte en puissance. Dans une autre pièce, les flics photographient une femme nue accrochée au plafond. Enfin accrochée, c’est une façon de parler. Elle a fusionné en partie avec le plafond. L’agent nous indique que le pire est à venir.

Nous arrivons dans la pièce où l’explosion a eu lieu. Il y a des débris partout et une autre fille est encastrée dans un mur. Mais ce n’est pas tout. Un type s’est fondu dans la chaise sur laquelle il était assis. C’est un proxénète connu à New York. Cerise sur le gâteau, au centre de l’explosion, se trouve ce qu’il reste du colonel. Il est nu et fait la taille d’un nain à part son membre toujours dressé. Il est totalement desséché et tient dans ses mains un cristal qui fume encore.

Par sa forme et sa couleur, le cristal me rappelle fortement les cristaux que l’on a rencontrés lorsque l’on a délivré Déborah et avec lesquels nous avons fait sauter la créature et la maison. J’en touche un mot au chef.
À l’étage, nous retrouvons la main de la fille dont le bras partait dans le plafond. Nous ne voyons aucun espace. Cette main fait partie des murs. Nous trouvons également des vêtements et de quoi s’amuser si on a des tendances sado-maso.

Mac s’occupe du serveur de surveillance et commence à faire défiler les vidéos à partir de 22 h. En plus des différents cadavres qui ont été retrouvés et du sénateur, parti pour l’hôpital, il y a une blonde et un homme assez jeune. Ils fuiront ensemble de la villa dans une Mercedes après l’explosion. À propos de l’explosion, on la voit se dérouler sous l’objectif de la caméra. Daniels, à poil, va chercher le cristal et s’agenouille pour méditer. L’effet est surprenant ! Il se tape une érection hors norme avant d’exploser.

Lorsque nous commençons à vouloir fouiller le bureau, des militaires débarquent pour tout embarquer. Putain ! Ça recommence. Je conseille à Élise de les en empêcher. Pendant que Mac avise un coffre derrière un tableau et se débarrasse d’un des militaires en lui parlant du serveur. Élise occupe le deuxième dans le couloir. Mac ouvre le coffre et découvre un carnet et un livre. Il me glisse le bouquin, pour le cas où l’on nous fouillerait. Je ne suis pas sûr qu’il comprenne grand-chose (tu parles, moi non plus je n’y comprends rien !), mais il a de bons réflexes. Une nouvelle recrue potentielle lui aussi ?

Pendant ce temps, Chan a décidé de faire cavalier seul. Il est parti à l’hôpital pour aller interroger le sénateur. En descendant, il remarque que les autorités interrogent deux hispanos. Les serviteurs de Daniels. Il me file un coup de fil pour qu’on pense à les interroger. Des fois je me demande s’il ne me prend pas pour une tâche. À l’hosto, il apprend que le bonhomme est sous sédatifs et donc dans le coltar. Il décide d’attendre.

Grâce aux serviteurs, on apprend que Daniels à changé de comportement depuis un an et demi. Il est devenu obsédé de sexe. Quand j’évoque les bouquins new-age que l’on a trouvés dans sa bibliothèque, ils répondent qu’il a commencé à s’y intéressé à la même époque suite à un cadeau de Monsieur Walters. Ils nous confirment rapidement que ce Walters, considéré comme de la famille, est le gars qui s’est enfui avec la Mercedes.

Le carnet récupérer par Mac est une liste de dates avec des heures de début et de fin, des noms de femmes et des notes sur 10 pour elles et lui-même. Le livre qu’il m’a donné est un exemplaire, qui porte les marques de nombreuses lectures, de « Science intérieure » d’Herbert Price édité par la fondation Elonis. Nous apprendrons plus tard que la fondation est dirigée par Walters. L’ouvrage porte une dédicace : « Pour Larry en remerciement de plus que je ne pourrais l’écrire. Ron. » À l’intérieur se trouve une photo d’un homme en uniforme accompagné d’hommes typés sud-américains.

À l’hôpital, le sénateur délire devant Chan. Il évoque son fils. Or, le rapport reçu du FBI précise qu’il est sans enfant. Mystère... Le chef tente bien de lui soutirer des informations, mais le sénateur est dans les vapes et quand il n’y est pas il n’est pas coopératif.

Mac fait une recherche faciale du militaire de la photo. Il tombe sur un certain Ronald Valiant. En poussant les recherches et grâce aux compétences médicales d’Élise, il devient évident que Valiant n’est autre que Walters après une opération de chirurgie esthétique. Nous décidons d’aller récupérer Chan à l’hôpital.

En montant dans la voiture, je trouve une enveloppe sur mon siège. Je lis discrètement la lettre qu’elle contient. Elle ne doit pas tomber dans de mauvaises mains. Il faudra que j’en touche un mot au chef, mais pour l’instant, je ne peux pas en parler à Élise et surtout à Mac. Je ne sais pas pourquoi, je n’aime pas trop qu’un secret s’installe entre nous, mais pour l’instant, je n’ai pas le choix.

Chan pousse le sénateur dans ses retranchements et lui fait avouer que Valiant alias Walters est son fils et qu’il l’a aidé à changer d’identité que ce dernier lui ait affirmé avoir changé.

Après avoir mangé un morceau tous ensemble, nous apprenons que la Mercedes a été retrouvée à Brooklyn. Qu’est-ce qu’elle peut bien faire là-bas ? Un rapport avec Kniepper ? Plus on en découvre, plus les mystères s’épaississent. Est-ce qu’on peut faire confiance à Élise et Mac au point de leur révéler la vérité ?

Que Cthugha vous brule la pointe des pieds

Fox

le 16.08.2017
à 12:40

  
New York le 05/10/2005

Encore une fois, Chan décide de rester avec le sénateur. Il espère toujours pouvoir en apprendre plus. Mac, de son côté, continue à examiner les vidéos pour comprendre ce qui s’est passé chez le colonel.


Élise et moi sommes donc seuls pour aller voir la Mercedes. Élise nous conduit dans une ruelle à Brooklyn. Les flics sont déjà là et ont installé un cordon de sécurité pour éviter les curieux. La voiture est là, sans roues. Les petits futés du coin n’ont pas mis longtemps à récupérer des pièces détachées avant que la police ne débarque.

Élise examine la ruelle pendant que je m’occupe de la voiture. La porte est entrouverte, mais pas de traces de fracture. Avec mon révélateur je détecte quelques empreintes, mais aucune sur le volant qui a donc été nettoyé pour ne pas laisser de preuves. Rien d’autre ne me saute aux yeux dans la bagnole, mais en sortant je vois quelque chose de blanc sur le sol. Une dent. Elle a été cassée par un choc.

Pendant que je demande à Élise comment elle a pu la rater en fouillant la ruelle, histoire de la chatouiller un peu, on cherche des marques de sang. Élise en trouve près de la poubelle avec quelques cheveux collés. Elle soulève le couvercle et découvre le cadavre d’une femme blonde le visage écrasé. Au vu des fringues, c’est sûrement la pute partie avec Valiant, qu’on a vue sur les vidéos. Élise trouve un fragment de peau sous ses ongles. Elle s’est au moins défendue la pauvre.

Aucune fenêtre ne donne sur l’impasse, donc on n’aura pas de témoins. Par contre, nous allons voir le prorio du resto dont la porte arrière débouche là. Il est arrivé, vers 6 heures, au moment où la voiture s’est pointée. Il a dit au gars qu’il devait dégager sa tire, mais devant le regard halluciné du bonhomme, il a préféré ne pas insister. Cinq minutes après, il a entendu la fille hurler, mais, n’écoutant que son courage, il n’a pas bougé.

Quand Gladys, sa serveuse est arrivée à 6 h 15, elle a vu une voiture conduite par une blonde aux cheveux courts s’arrêter devant la ruelle. Un homme y est monté et ils sont repartis rapidement après s’être roulé une pelle. On décide de l’envoyer au poste pour qu’elle nous fasse un portrait-robot de la fille.

Nous retournons à la morgue pour qu’Élise puisse autopsier les corps trouvés chez le colonel. Le corps de ce dernier est totalement desséché. Les tissus et les os sont friables. Pour Élise, l’eau de son corps a été évacuée d’un seul coup.

Pour les autres corps, ils ont reçu de nombreux chocs, mais ce qui est étrange, ce sont les éclats divers (bois, verre, ciment, etc.) qui sont à l’intérieur sans que l’on puisse distinguer par où ils sont entrés. Les fusions que nous avons constatées sur les lieux entre les corps et les murs ou les meubles ont visiblement fonctionné dans les deux sens. Comme si les deux choses avaient été au même endroit au même moment.

Nous apprenons que le cristal a été envoyé à l’université, puis nous allons voir le résultat du portrait-robot fait par Gladys, la serveuse. Lorsque je vois le portrait, je sens mon cœur manquer un ou deux battements. J’ai devant les yeux le visage d’Helen Balwin, la meurtrière de Buena Vista Park, la femme qui avait disparu dans le parc du Yosemite qui a blessé Debbie. Putain ! Comment est-ce possible ? Nous l’avons tuée dans la maison aux cristaux.

J’appelle le Doc à San Francisco, il me dit qu’il travaille toujours sur le corps trouvé dans les débris de la baraque que l’on a fait exploser. Mais pour lui, c’est bien le corps d’Helen Balwin. Le test ADN sur les cheveux est formel. Je lui demande de fouiller un peu plus et de nous le confirmer avec d’autres tests.

Je sens bien au regard d’Élise qu’elle aimerait comprendre ce qui me prend. Je lui raconte un peu dans le désordre, ce qui nous est arrivé à Chan et moi. La plateforme, la prise d’otage, les disparitions... C’est alors que je reçois un texto qui me demande si je suis sûr de vouloir en raconter autant dans un lieu où des oreilles peuvent trainer. Je suis sur le cul. Comment font-ils pour savoir ?

Nous décidons d’aller fouiller chez Walters/Valiant. Dans la voiture, on entend la nouvelle chanson de Mike Houston : « Diamonds are best girl's friends ». Qu’un des disparus du Yosemite (comme Balwin) se mette à chanter sur des diamants ne me dit rien qui vaille. En plus, il projette un grand concert dans quelques semaines.

Élise reçoit un coup de fil avant que l’on arrive à destination. C’est l’université qui lui dit qu’elle n’a pas signé le bon de sortie lorsqu’elle est venue prendre le cristal, il y a deux heures. Étonnée, l’agent du FBI déclare que ce n’est pas elle qui a pris le cristal. Pourtant l’un de ses collègues lui confirme qu’il l’a bien vue.

Du coup, nous allons d’abord à l’université pour régler cette histoire. Sur les bandes de surveillance, c’est bien Élise que l’on voit emporter le cristal. Ce qui est impossible puisque nous étions ailleurs ensemble. Nous visionnons donc les vidéos des caméras extérieures. Là, nous voyons Élise qui se transforme en une autre femme, qui elle-même devient ensuite Helen Balwin. Comment allons-nous faire si l’on ne peut avoir confiance en personne ? Je dis à Élise qu’au cas où nous en ayons besoin, elle me confirmera son identité en disant un mot de passe : ornithorynque.

Direction Brooklyn pour aller chez Walters qui vit dans le local des éditions Enolsis à New York.
Nous sommes accueillis par Sarah et Diane, deux jeunes femmes charmantes, mais un brin illuminées qui nous font l’article sur leur association. Toutes deux portent un cristal qu’elles ont tendance à effleurer de la main et qui semble leur procurer un certain plaisir pour ne pas dire un plaisir certain.

Elles nous disent qu’il leur sert de focus pour se concentrer et que si nous adhérons à Enolsis nous pourrons aussi avoir le nôtre et participer aux différentes réunions pendant lesquelles les membres se ressourcent avec leur cristal. Tout cela dans un discours très new age. Elles nous disent qu’une réunion est en cours et nous demande si nous voulons faire un essai et voir par nous même.

Nous acceptons bien volontiers et elles nous font pénétrer dans une grande pièce. Au centre, il y a un gros cristal et autour une quarantaine de personnes sont dans la même position où nous avons retrouvé le colonel. Tous ont un cristal dans les mains et chantent un mantra avec un sourire d’extase sur les lèvres. Élise et moi, nous sentons très bien dans cette atmosphère de recueillement.

Diane et Sarah nous font ressortir et nous donnent quelques prospectus en précisant que la cotisation est de 100 $. Pour ce prix, le cristal et un livre nous seront offerts. Nous sortons du magasin légèrement groggy et avec un sentiment de manque.

Nous décidons d’attendre que tout le monde s’en aille pour aller fouiller l’endroit. Pour cela, nous allons diner dans le petit restaurant italien qui est installé en face dans ce quartier commerçant.

Vers 23 h, après avoir vu Sarah et Diane sortir et fermer la porte à clé, nous pénétrons discrètement dans les lieux. Je suis heureux de constater qu’Élise a la même approche que moi par rapport à l’application stricte de la loi. Nous nous en arrangeons très bien.

Une fois à l’intérieur, nous visitons le débarras en premier. Nous y trouvons un coffre-fort ouvert dont la taille nous fait penser que le gros cristal devait y être entreposé. Sur les étagères nous en trouvons d’autres petits ceux-ci, de la même taille que ceux portés par les deux hôtesses.

Curieux, je ne résiste pas à l’envie d’en effleurer rapidement un, pour voir si je ressens quelque chose. L’effet est immédiat. Je sens monter en moi une énorme bouffée de plaisir qui se répend dans mon caleçon sans que j’aie le temps de dire ouf. Élise devant l’expression de mon visage me rappelle à l’ordre en me donnant un coup dans les côtes. Ce qui me fait lâcher le cristal que je ne voulais qu’effleurer.

Nous continuons dans la partie privée. La fenêtre y est peinte pour éviter de voir au travers. La pièce est assez grande avec un banc de musculation, un grand matelas à eau et un écran de tissu. Derrière l’écran nous trouvons des armes, des cassettes vidéos et un ordinateur en train d’envoyer un fichier sur un serveur. Il en est à 30 % au bout de deux heures d’envoi.

Nous appelons Mac pour voir s’il peut faire quelque chose avec cet ordinateur. Pendant ce temps, nous examinons les cassettes. Elles ont un prénom, une date et un certain nombre d’étoiles sur la tranche. La plus récente porte un X comme prénom. Nous pensons aussitôt au carnet de notes retrouvé chez le colonel avec le rapport de ses ébats.

Mac nous communique que le pc fait état d’une centaine de cotisations et d’environ 140 contacts. Un mailing a été envoyé pour donner rendez-vous ce soir aux adhérents pour une réunion exceptionnelle à minuit dans un entrepôt du port.

Puis, il nous passe la vidéo qui est en train d’être envoyée sur un serveur externe. Valiant s’adressant au monde dans un monologue pénible à suivre. Il y parle d’extra-terrestres déguisés en dirigeants d’Enolsis qui pomperaient l’énergie des humains à travers la fondation, ainsi que les autres religions crées par eux. Il dit que grâce aux Réservoirs Spirituels, il a pu acquérir des pouvoirs et grâce à ces derniers dominer Hope.

Qui est Hope ? Nous avons rapidement la réponse en visionnant la cassette notée X. Nous y voyons Helen Balwin entièrement nue face à Valiant le demandant de venir sur le lit en l’appelant Hope. S’ensuit un accouplement étrange et violent où l’on voit la jeune femme se transformer et des tentacules apparaitre avant que je coupe la vidéo pour ne pas avoir à supporter ces abominations plus longtemps.

Nous visionnons ensuite rapidement les cassettes de Diane et Sarah. Les rapports y sont plus normaux même s’ils dégagent quelque chose de malsain.

Nous sortons de la boutique vers minuit et quart. Mac nous rappelle pour nous dire que le serveur en dans l’Upper Eastside dans le Club Apocalypse. C’est le club d’où était parti le dernier appel téléphonique pour le professeur Finley. Juste avant qu’elle aille tuer ses collègues. Nous n’avons pas encore eu le temps d’y aller, mais ce club m’intrigue de plus en plus.

Pour l’instant, nous devons aller au port. Nous sommes déjà en retard, leur réunion a déjà commencé. Nous nous arrêtons pour prendre des boules quies dans un drugstore et nous y allons sans attendre.

Nous sommes à quelques centaines de mètres de l’entrepôt lorsque l’on sent un énorme choc et que nous sommes projetés dans nos airbags respectifs. Une voiture nous a percutés. Je me précipite à l’extérieur avec mon arme pour voir Helen Balwin, alias Hope, sortir de la Ford Taurus et se diriger vers nous.

Dès que je la reconnais, je tire. Ma balle lui effleure la tête, mais je vois avec horreur, la blessure se refermer d’elle-même pendant qu’Hope sourit, sûre d’elle. Elle m’attrape et m’enserre avec un tentacule. Elle s’approche de moi en ouvrant la bouche et quelque chose commence à en sortir. Je tire dans le réservoir de sa voiture et arrive à y mettre le feu, ce qui lui fait relâcher son étreinte et me permet de me libérer. Pourtant un morceau de sa chair est resté sur moi et il commence à monter vers mon visage.

À son tour, Élise tire avec son fusil, mais elle rate son coup et est à son tour enserrée par un tentacule. De mon côté, je balance le morceau de chair au feu ce qui fait hurler Hope. Totalement libéré, je tire sur le tentacule qui bloque Élise et cette dernière jette le résidu de chair au feu provoquant le recul de la créature. Désespérés parce que nos armes ne servent pas à grand-chose, nous trouvons 3 sprays dont nous nous servons comme lance-flamme, Hope recule et se transforme en flaque de chair pour s’échapper par les égouts.

Elle nous a fait perdre un temps précieux, mais Élise a compris que nous n’avions pas affaire à des adversaires normaux. Nous cherchons de quoi pouvoir les combattre et donc de quoi faire du feu. Nous récupérons sur quelques bateaux quelques nourrices d’essence et deux pistolets avec trois fusées d’alerte. Puis nous prévenons Mac avec qui Élise reste en contact pour qu’il fasse venir les secours.

Lorsque nous arrivons à l’entrepôt, la porte est entrouverte et je distingue Hope à une fenêtre du premier étage. Je vois à l’intérieur un homme en blanc au centre d’une quarantaine de personnes tenant leurs cristaux. C’est Valiant qui harangue l’assistance avec un papier à la main. Il leur explique que c’est une remise en cause par les autorités de leur statut d’association.
Il ajoute qu’ils sont une famille et qu’ils ont une fois qui peut déplacer les montagnes. Il leur demande de se concentrer pour donner naissance à une puissance terrible. Je ne veux surtout pas qu’ils puissent commencer leur concentration et je tire sur lui.

La balle ne fait que l’effleurer à la tête, mais un des assistants se retrouve asséché, son énergie absorbée par son cristal, puis passant à celui de Valiant. Quelques personnes paniquent, mais d’autres restent concentrées. Valiant commence à luire. Sarah et Diane sont derrière lui. Elles portent le gros cristal qui semble envoyer de l’énergie à Valiant.

Ce dernier fait quelques gestes et des caisses qui étaient stockées le long des murs s’envolent pour venir me percuter violemment.

Pendant ce temps, Hope est descendue et Élise a engagé le combat. Elle tente sans succès de mettre le feu au monstre.

De mon côté, je tire sur Diane pour qu’elle lâche le gros cristal. Celui-ci tombe, mais malheureusement, il ne se brise pas.

Hope et Élise sont au contact. Un pseudopode sort de la bouche de l’abomination et pénètre dans celle de l’agent du FBI. Hope tente de la soumettre à sa volonté.

Quant à Valiant, il flotte vers moi pendant que le doute m’assaille. Je me demande pourquoi je devrais le combattre. Pourquoi voudrais-je lui faire du mal ? Ce n’est pas mon ennemi. Je commence à baisser mon arme pendant qu’il s’avance. Mais ma volonté revient et j’arrive à tirer sur mon assaillant.

Élise, pour sa part, ne s’en laisse pas compter et blesse gravement Hope. Cette dernière tente une dernière attaque qui réussit et elle prend le contrôle de ma comparse.

Libéré de l’emprise de Valiant, je tire sur le gros cristal. L’onde de choc est terrible et nous projette à terre. Les membres de la fondation perdent leur énergie vitale et sont asséchés. Valiant subit le même sort.

Je suis encore au sol lorsque je vois Élise se précipiter vers moi le regard fou. Je ne peux pas la laisser faire et je lui tire dans l’épaule, priant pour que cela ne la blesse pas gravement, mais il faut absolument qu’elle revienne à elle.

Hope, de son côté, se précipite vers Valiant, mais c’est trop tard. Elle se retourne alors vers moi. Lâchant mon fidèle Glock, j’empoigne le pistolet d’alarme et tire une fusée, qui enflamme le monstre. Enfin !

Élise reprend ses esprits et vomit une écœurante substance verdâtre. Nous pouvons entendre les sirènes. La cavalerie arrive... En retard, comme d’habitude.
Élise devra faire un rapport à son big boss et sera sûrement suspendue. Il est 4 h du matin lorsque nous rentrons enfin pour un sommeil plein de mauvais rêves peuplés par Helen/Hope.

Le lendemain matin, un grand ponte du FBI est dans un bureau à nous attendre. C’est un type impressionnant. Un bon mètre quatre-vingt, 90 kilos, des yeux bleus acérés. Il nous parle du scandale qui fait les gros titres : le nouveau Wacko. Il veut des explications. Et c’est vers moi qu’il finit par se tourner, sans plus tenir compte d’Élise.

En fait, je me fais littéralement engueuler pour mon manque de discrétion. Je comprends qu’il est de Delta Green, mais j’aurais voulu l’y voir. Bordel, on aurait difficilement pu faire autrement. Adam, c’est son nom de cellule, nous explique qu’il a du griller quelques cartouches et demander des services pour arriver à ce que ce qui c’est passé dans l’entrepôt se tasse. Normalement, les cellules doivent être étanches entre elles et il n’apprécie pas de devoir intervenir pour sauver nos fesses.

Une fois qu’il nous laisse, je dis à Élise que nous allons devoir parler, mais pas ici.

Un agent du FBI vient nous débriefer et nous demande si nous sommes bien tombés sur un suicide collectif suite à une simple filature. Un coup de chance d’accord, mais rien que de très normal. Élise acquiesce. Elle a très bien compris que tout n’est pas à dire à tout le monde et je n’ai pas eu besoin de lui faire un dessin.

Nous sommes ensuite dans un resto discret et au calme. En attendant le repas, nous entendons à nouveau la chanson de Mike Houston. Il fait vraiment un carton. Une pub précise que le concert aura lieu dans quelques semaines. Un CD collector, avec un cristal symbolisant les diamants de la chanson, sera en vente une semaine avant. Tout en mangeant, je lui parle de Delta Green et du peu, finalement, que j’en connais et de l’importance de notre combat. Puis nous commençons à établir des plans pour la suite. Combattre Enolsis, empêcher la sortie du CD et du concert...

À la caisse, nous entendons un gamin parler à sa mère en lui demandant si cela va être comme dans Armaguedon. Nous pouvons voir dans le journal un communiqué de la NASA. Un objet stellaire a été découvert dans le système solaire, son passage sera au plus près de la terre le jour du concert... Putain ! Je ne le sens vraiment pas ce concert !

Que Cthugha vous brule la pointe des pieds


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