Forums ■ Blogs ■ Toceur(euse)s  » Chat
La TocCyclopédie ■ Les Epoques

J'en veux...
Petits petits...

Description

Les Icônes Noires racontent l'histoire de Semyon, un moine rus christianisé qui convertissait des païens le long de la rive sud de la Volga autour de 1220 ap. JC. Frère Semyon fut fait prisonnier par une patrouille mongole et dut assister, impuissant, à la mise à feu et à sang du village où il venait de prêcher. Par dérision, les Mongols l'épargnèrent et le crucifièrent au milieu des ruines fumantes et des cadavres. Il agonisait depuis bientôt deux jours quand un "moine noir" vint s'asseoir au pied de la croix et l'engagea dans un débat théologique. "Maintenant les terres des Rus sont livrées aux Tartares car votre dieu est trop lâche pour vous aider", se moqua le Moine Noir. "Apparemment votre dieu n'aime pas suffisamment son troupeau pour le protéger". Ebranlé dans sa foi, Semyon finit par renier le nom du Christ et cracha sur la Bible que le Moine Noir avait placée à ses pieds. Pire, il accepta d'embrasser un autre dieu – ou plus exactement une autre déesse – et il apprit à appeler Shub-Niggurath.

Lorsque la Magna Mater apparut, elle dévora Semyon qui hurlait comme un fou et le fit renaître sous la forme d'un Gof'nn Hupadgh, un Béni de Shub-Niggurath. Une fois ressuscité, rajeuni et distordu par l'utérus de la Déesse, Semyon se mit à la recherche de la patrouille mongole. Avec l'aide de Sombres Rejetons de la Déesse, le nouveau Semyon veilla à faire subir aux Mongols des morts au-delà de l'imagination des hommes sains d'esprit.

Mais la Déesse ne voulait pas des morts : elle voulait des vies. Elle désirait que Semyon emplisse sa gueule-vagin de sacrifices pour produire plus de progéniture bénie. Fou de désir et de dévotion pour sa Magna Mater, Semyon erra à travers les steppes méridionales de la Russie, au sud de la Volga et le long des rivages de la Mer Caspienne. Il se dirigea vers l'intérieur des terres dans les monts du Caucase. C'est là, dans ce qui est aujourd'hui le sud du Daguestan, que le moine fou établit son temple à la Magna Mater dans les ruines d'un kourgane scythe (une tombe à tumulus).

C'est ainsi que se termine le récit des Icônes Noires.

Les icônes dépeignent donc l'histoire de Semyon l'apostat. Certaines montrent un rituel employé pour invoquer la Magna Mater. Une étude soigneuse permet d'apprendre ce rituel.


Auteur
Au cours du XIIIe siècle, un ou plusiers talentueux artistes, membres du culte qui s'était rassemblé sous la houlette de Semyon, les Skoptsi, ont peint les Icônes. Leurs noms ont sombré dans l'oubli.

Sortilèges de cet ouvrage
Les Icônes n'en contiennent qu'un seul : Appeler (mais pas Congédier) la Magna Mater (Shub-Niggurath).

Sur les icônes, l'image de la Magna Mater n'est pas un portrait précis de Shub-Niggurath. La Chèvre Noire des Bois aux Mille Chevreaux est représentée sous forme humaine, telle une sorte de déesse de la fertilité de l'âge de pierre : une énorme figurine féminine sans visage, au ventre fécond et aux seins pendants. Il n'y a aucun avertissement quant à la nature réelle de l'horreur qui sera appelée.

Où le trouver ?
A plusieurs reprises depuis 1771, les Skoptsi ont attiré l'attention de la police tsariste et en ont subi les conséquences. En particulier lors du pogrom de 1871, les Icônes Noires sont tombées entre les mains de l'Okhrana (la police secrète tsariste). A partir de cet instant le seul but des Skoptsi a été de récupérer leurs plus importantes reliques et l'Okhrana a été obligée de déplacer les icônes à plusieurs reprises pour éviter qu'elles ne retombent entre leurs mains. Elles ont fini par être enfermées un temps au Palais de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg où elles sont restées sous la garde de l'état jusqu'en 1901.

A cette date elles ont été vendues à un noble tsariste, le comte Dimitri A. Aleskevitch, un sensualiste décadent dont le goût esthétique frisait le pervers.

Après la révolution de 1917, les biens du comte Aleskevitch, y compris les Icônes Noires, ont été saisis par la Tchéka (la police secrète bolchevique).

Elles ont été oubliées jusqu'en 1919, date à laquelle elles ont été vendues à Armand Hammer, un homme d'affaires américain, pour financer la guerre civile contre les divers groupes contre-révolutionnaires. Hammer s'en est rapidement débarrassé et les a revendues à une société new-yorkaise de vente aux enchères, McGunn & Naughton, qui les a elle-même dispersées lors de plusieurs ventes à travers les Etats-Unis et l'Europe.

Au cours des soixante-dix dernières années les Icônes Noires ont régulièrement changé de propriétaires. Aujourd'hui nul ne sait où elles se trouvent, mais les Skoptsi qui ont émigré aux Etats-Unis semblent disposer de pistes sérieuses...

Format
Les Icônes Noires sont une série de quinze petites peintures religieuses sur bois, chacune de la dimension approximative d'une feuille de papier. Elles sont réalisées dans le style des icônes religieuses russes orthodoxes classiques, avec une variété de couleurs d'une grande richesse et l'emploi de feuilles d'or.

Autres avantages...
Aucun.

Les versions...

(exemplaire unique)

Perte de SAN : 1D2/1D4 Gain en Mythe : +2%
Multiplicateur de sorts : x1 Durée de l'étude : 8 semaines
Langue : Rus Ancien (ancêtre du russe moderne).

Il est possible de déchiffrer les Icônes avec la compétence Rus Ancien ou Art. Si le lecteur possède les deux compétences, le multiplicateur de sort est doublé et le temps d'étude est réduit de moitié.



Tous les matériels trouvés sur ce site sont la propriété de leurs auteurs respectifs. Toute utilisation de ressource trouvée ici est régie par les Creative Commons. Logo & Déco intérieure par Goomi
Pour toute question quant à leur utilisation, contactez-nous: .