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Monseigneur Javier Echevaria

L'actuel prélat de l'Opus Dei est un personnage rondouillard et avenant au charisme impressionnant. Les fidèles le nomment avec bienveillance " El Padre ". Sa sagesse et sa tranquillité semblent irradier de sa personne et imprégner l'ordre dans son ensemble.

Ce charisme surprenant trouve son origine dans un anneau d'or jaune que le prélat porte continuellement à son doigt. Cet objet mystique aurait appartenu à Ignace de Loyola et se transmettrait depuis le XVIème siècle au sein de l'ordre des jésuites. Sans lui, il y a fort à parier que Javier Echevaria ressemblerait à un vieillard voûté, aux yeux fuyants et à la démarche hésitante.

En effet, derrière cette façade, derrière le corps d'Echevaria, se trouve l'esprit vicié et perverti de Josemaria Escriva. Le vieillard terrorisé par l'idée de mourir utilise depuis 1975 le sort de transfert d'esprit sur un de ses suivants pour prolonger sa vie tout en conservant le pouvoir. Lorsqu'il sent la mort toute proche, Escriva choisi un homme de confiance et affirme devant témoins qu'il sera le prochain prélat. Dans les semaines qui suivent, le maître empoisonne son vieux corps et utilise le sort de transfert d'esprit dans la même journée.

Cette méthode n'est cependant pas sans faille. Si elle semble éviter efficacement la mort naturelle, elle ne peut rien contre les morts violentes. Un accident est si vite arrivé dans les rangs de l'Opus Dei... C'est pourquoi depuis le milieu des années 80 Escriva s'est lancé dans la recherche d'une méthode efficace qui le préserverait de façon définitive de la grande faucheuse. Ces recherches dévorent littéralement le prélat.

Obsessionnel, Escriva se consacre fiévreusement à ce travail. Il ne dort plus, mange peu et ne sort que très rarement du monastère de Torreciudad, théâtre de ces recherches fiévreuses. De plus en plus, on commence à affirmer que Monseigneur Javier Echevaria n'a plus toute sa tête, mais le prélat n'y prête pas attention, lorsque l'immortalité lui tendra les bras, il ferra alors régner l'ordre au sein de l'Opus Dei.

Mais pour l'heure, Escriva / Echevaria passe son temps dans les sous-sols de Torreciudad. Il a lu le Necronomicon, le liber lacrimae, le de vermis mysteriis et, dans aucun de ces ouvrages maudits il n'a pu trouver la réponse à sa question. Escriva c'est alors tourné vers le secret des alchimistes, la pierre philosophale. Le De Alchemia d'Albert le Grand, la table d'émeraude d'Hermès Trimegiste, ou le splendor Solis ne l'ont pas aidé non plus.

C'est en exploitant les archives du projet Sehenturm qu'Escriva a trouvé la piste la plus fiable qui occupe toutes ses nuits depuis 1991. A travers différentes légendes, le prélat est arrivé à remonter jusqu'à une divinité oubliée qui pourrait donner l'immortalité à son invocateur. En croisant différentes sources, et en affinant ses recherches grâce aux grimoires du mythe, Escriva est arrivé à identifier cette entité : Il s'agirait du méconnu Quachil Uttaus. Pour en apprendre plus sur cet être étrange, le vieux maître cherche avec acharnement le testament de Carnamagos qui semble intégralement consacré à Quachil Uttaus. Tout récemment, Escriva est parvenu à découvrir qu'un certain Robert Hubert résident à New York se serait porté acquéreur d'un des rares exemplaire connu de l'ouvrage tant recherché. Il a dépêché sur place 6 hommes avec pour mission de ramener le testament de Carnamagos, de grés ou de force.

Jusqu'à ce qu'il ait résolu son problème, Escriva restera un être profondément tourmenté. Les recherches interdites qui ont occupé ses dernières années ont fini de le rendre totalement fou. Vieillard pathétique, il a longtemps lutté contre le mythe. Aujourd'hui encore, il ne peut être considéré comme un serviteur des Grands Anciens. Il ne cherche pas à libérer ces entités de leur prison millénaire, il cherche à lutter contre ses névroses, contre sa peur aveugle du noir, du vide, du néant : de la mort.

Escriva n'est sans doute pas conscient qu'à travers ses recherches il devient peu à peu le démiurge qu'il a jadis combattu. Il n'a pas non plus conscience du terrible léviathan qu'est désormais devenu l'Opus Dei. Mal informé par ses seconds, manipulé par le père Perez Corbas et le père Paul Marcinkus, il n'est qu'une ombre à la recherche d'un Graal qu'il ne trouvera certainement jamais.

Il ne faut cependant pas penser qu'Escriva / Echevaria est une personne inoffensive. Pour atteindre son but le prélat n'hésiterait pas un seul instant à sacrifier des centaines de vies humaines. Son combat, son objectif passe avant toute autre considération. C'est pourquoi le prélat est une menace terrible. Bien que son contrôle sur l'Opus Dei soit affaibli, il n'hésite pas un instant à mettre les ressources de cette conspiration puissante au service de son objectif personnel. L'Opus Dei dans son ensemble devient alors le jouet d'un homme faible et compulsif qui n'a plus aucune notion du bien et du mal. Des centaines de vie humaines ne pèsent pas lourd dans la balance de Josemaria Escriva. L'immortalité mérite bien quelques sacrifices.

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Le père Perez Corbas

Ce personnage à l'aspect massif et austère dirige le service des relations extérieures et règne sans partage sur la phalange. Individu peu médiatique, les journaux qui publient souvent ses communiqués cherchent en vain à connaître l'homme. La rumeur attribue cette discrétion maladive à une timidité et une humilité toute religieuse. Cette attitude a été utilisée par les services de propagande de l'Opus Dei pour bâtir la réputation du père Corbas. Il est désormais qualifié dans certains quotidiens nationaux "d'homme le plus vertueux de Rome".

La vérité est toute autre. Si le père Perez Corbas reste en retrait, c'est qu'il aurait bien du mal à se faire passer pour un prêtre. Il s'agit en effet d'une personne violente, sans patience et sans indulgence. Les rares phalangistes ayant échoué dans leur mission pourraient en témoigner, mais la plupart sont morts.

Fils aîné d'une famille de truands madrilènes proches de l'ETA il fut recruté en 1982 par l'Opus sur les bancs de la fac de droit de Barcelone. A cette époque, il s'était déjà fait remarquer par les autorités de police en organisant divers trafics sur le campus. Leader d'une petite bande de délinquants il passait alors plus de temps à gérer ses combines qu'à travailler ses cours.En 1982, don José Maria Hernandez de Garnica occupait le poste nouvellement créé de directeur du service des relations extérieures de l'Opus Dei. Sur les recommandations du prélat de l'époque (Alvaro del Portillo) Hernandez de Garnica parcourait l'Espagne et l'Italie en quête de tueurs et de délinquants manipulables pour mettre sur pied une unité qu'il baptisera plus tard la phalange. C'est tout naturellement que le prêtre recruta Perez Corbas. Son comportement brutal et son goût pour la violence commençaient en effet à devenir célèbre dans les allées du campus de Barcelone.

En échange de la destruction de son casier judiciaire et surtout des promesses de richesse et de puissance, Perez accepta d'intégrer l'Opus Dei en tant que phalangiste. De 1982 à 1995, Le jeune homme servit loyalement l'ordre. Se caractérisant par son absence de scrupules, sa brutalité et son efficacité, il permit à l'Opus de se débarrasser de quelques problèmes embarrassants. A partir de 1993, Perez Corbas devint le bourreau attitré de don José Maria Hernandez de Garnica ainsi que l'expert en torture de l'œ ;uvre. Le zèle dont il sut faire preuve lors de ces séances de torture fut rapidement connu de tous les phalangistes ce qui lui assura une réputation sans pareil.

Très vite, Hernandez de Garnica fut impressionné par la bestialité de son protégé. Il en fit son âme sœ ;ur. C'est ainsi tout naturellement qu'il le mit dans la confidence lorsqu'en 1995, Hernandez de Garnica, alors sûr de sa phalange, envisagea d'organiser un "coup d'Etat" pour prendre la place du prélat. Erreur, car Perez Corbas se saisit de l'occasion pour s'assurer une "promotion". Il rencontra le prélat pour l'informer de la menace qui couvait. A la demande du leader de l'ordre, Perez Corbas va alors abattre froidement José Maria Hernandez de Garnica et prendre sa place. Dans les semaines qui suivirent, il organisa une purge particulièrement violente de la phalange s'assurant ainsi un contrôle absolu sur ce groupe de tueurs.

Depuis, Perez Corbas a su renforcer la phalange tout en lui donnant des visages inattendus. En se rapprochant de la plupart des groupes mafieux et terroristes d'Europe, le chef de la phalange a trouvé de nombreux appuis intéressants : L'ETA, le FLNC, la mafia, la pègre niçoise...La plupart de ces groupes reconnaissent en Perez Corbas un interlocuteur décidé qu'il vaut mieux écouter. Ainsi, la plupart des organisations criminelles européennes sont souvent prêtes à aider l'Opus Dei.

En dépit de ses responsabilités, le chef de la phalange ne voit dans l'Opus Dei qu'une organisation mafieuse de plus. La magie, qu'il craint et comprend mal n'est pour lui qu'un moyen coercitif supplémentaire. Perez Corbas n'est pas un être particulièrement fin. Il n'a ainsi jamais compris le véritable but occulte de l'Opus. Il ne s'agit pour lui que d'une question de richesse et de pouvoir : Etre le plus fort pour dicter son joug à l'opposant.

Son goût pour la violence n'a d'égal que son attrait du pouvoir. C'est pourquoi il envisage très sérieusement de succéder, par la ruse ou la force, à Echevaria. Pour y parvenir, il compte bien entendu s'appuyer sur ses phalangistes tout en évitant de reproduire l'erreur commise en 1995 par Hernandez de Garnica. Ainsi, en prétextant son désir de protéger la prélature d'un éventuel "coup d'Etat", il fait espionner sans relâche Francisco Rimini et Paul Marcinkus. Il connaît ainsi la plupart des trafics de Rimini mais n'a rien appris de particulièrement compromettant sur Marcinkus. Corbas se demande d'ailleurs si le responsable des œ ;uvres apostoliques n'a pas découvert qu'il était espionné. En effet, plusieurs phalangistes chargés de cette mission ont mystérieusement disparus.

Perez Corbas ne se doute pas de la façon dont Escriva s'arroge depuis un siècle le contrôle de l'ordre. Il pense ainsi que le seul obstacle qui pourrait l'empêcher de succéder à Echevaria est Paul Marcinkus. C'est pourquoi son principal objectif est de "mettre sur la touche ce concurrent gênant". Cependant, Corbas craint les pouvoirs du sorcier. C'est pourquoi il utilisera sans doute des intermédiaires pour arriver à ses fins. Il choisira pour cela des personnes totalement extérieures à l'Opus. Pourquoi pas des agents appartenant à un service d'espionnage européen ou américain. Il suffirait alors de laisser des preuves qui conduiraient ces agents tout droit aux activités innommables des légions blanches. D'ailleurs, un phalangiste œ ;uvrant sur le sol américain a fait remonter un mémo concernant un obscur groupuscule gouvernemental chargé d'enquêter sur les phénomènes paranormaux. Ce groupe appelé Majestic ou Delta Green (le mémo n'est pas très clair sur ce point) pourrait parfaitement être l'outil de Perez Corbas pour frapper en toute sécurité son rival.

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Le père Francisco Rimini

Le père Francisco Rimini est de loin le plus jeune du groupe de pilotage de l'Opus Dei. Agé d'à peine 32 ans, grand, blond, un profil à faire du cinéma... Rimini ne se destinait pas à entrer dans les ordres.

Fils de mafioso sicilien, ses parents le destinaient à intégrer le syndicat du crime après une formation de qualité dans les meilleurs MBA américaines. Rimini a ainsi fréquenté quelques-uns des campus américains les plus réputés. A 24 ans, lorsqu'il rentre en Sicile, la "pieuvre" n'est plus aussi forte qu'elle n'y parait. "La obra" d'Escriva est en passe de prendre le contrôle de l'Italie et de l'Espagne. La famille sicilienne va alors organiser un mariage de raison. En "léguant" son fils à l'Opus Dei, la mafia garantit sa survie et affirme son allégeance à la conspiration d'Escriva.

En l'occurrence, les compétences de Rimini sont les biens venues. Sa connaissance exhaustive des marchés financiers, des mécanismes spéculatifs et du droit fiscal lui confère une place d'autorité dans la hiérarchie de l'œ ;uvre. Alors âgé de 25 ans, il est déjà le bras droit de Jose Luiz Musquiz, alors responsable du service des moyens généraux.

Ensemble, ils bâtissent une terrible imbrication de sociétés écrans et vont jusqu'à donner corps à un diocèse fictif à partir duquel ils mènent une vague de placement spéculatif et d'OPA qui affaiblissent l'économie européenne.

En 1996, à la mort de Jose Luiz Musquiz, la direction du service des moyens généraux est alors confiée à Francisco Rimini. Nous sommes alors en plein cœ ;ur d'une opération particulièrement ambitieuse qui doit pouvoir assurer un contrôle absolu de l'Opus sur le Vatican et le saint siège. Il s'agit ni plus ni moins que de prendre le contrôle de la banque du Vatican. Grâce au génie de Francisco Rimini, ce sera bientôt chose faite. Ce coup de maître vaut à Francisco Rimini les félicitations de la prélature et marque son entrée de plein pied dans la direction de l'Opus. Dés lors, Rimini comprend quel est son pouvoir. A la tête d'une des conspirations les plus puissantes, il commence à jouir de sa position avec excès.

Rimini est, aujourd'hui encore attaché à ce train de vie. Femmes, voitures de luxe, villas splendides, alcool, drogues... Francisco profite de son pouvoir avec délectation. Trop jeune pour vivre cette puissance avec discrétion, il se conduit en enfant gâté. Il ne respecte aucune règle, songe à son plaisir et ne s'intéresse pas à l'avenir de l'Opus. Il réagit toujours en égoïste avec le manque de tempérance qu'on lui connaît. Il se croit intouchable, ne craint personne, pas même la magie. Il a conscience que ses compétences le placent au-dessus de toutes menace. Il se sait tout simplement irremplaçable.

Cependant, son train de vie excessif n'est pas invisible et met l'Opus Dei dans une situation embarrassante. Les phalangistes sont déjà intervenus à de multiples reprises pour empêcher la parution d'articles compromettants. cette situation ne pourra pas durer éternellement.

De plus, Rimini commence à sombrer dans une forme de folie tout à fait particulière. Pour assurer la réussite de ses coups spéculatifs, Rimini a recours à deux drogues différentes. La première est la célèbre drogue plutonienne qui lui permet de voir dans le passé. La seconde est une version altérée de cette première drogue. Mise au point par Paul Marcinkus, cette version Bêta permet de voir dans l'avenir. L'utilisation de ces deux substances permet à son utilisateur de percevoir des bribes de l'avenir ou du passé sous forme de flashs. Des séquences courtes et violentes d'un réalisme troublant. Grâces à ces éléments, Rimini est capable de deviner l'évolution des marchés boursiers et, place les capitaux de l'Opus avec un opportunisme tout à fait surprenant.

Cependant, la drogue plutonienne et sa version altérée ont rendu dépendant le père Rimini. Ce dernier en fait désormais une consommation excessive et est constamment frappé par des flashs en provenance du passé ou de l'avenir. Ainsi, le père a plus en plus de mal à différencier l'avenir, le passé et le présent.

Le pauvre homme, fou et excessif, a d'ailleurs pris l'habitude, lors de ses fêtes décadentes, de proposer à ses invités les deux drogues maudites. Depuis peu, à la demande de son ami Luigi Messori, Rimini a diffusé de petites quantités de drogue plutonienne dans la rue. Luigi Messori a en effet le contrôle de la pègre vénitienne. Il a ainsi pu organiser la revente de drogue plutonienne via son réseau de distribution. Sous le nom évocateur de "Memorex" la drogue est en train de supplanter la majorité des stupéfiants, entraînant d'évidents incidents dans la cité éternelle. On prétend même depuis que cette drogue est en circulation, que les canaux de la ville sont hantés par d'étranges créatures venues d'un passé à jamais oublié.

La drogue en question est exclusivement produit par le père Paul Marcinkus. Les quantités toujours plus grosses demandées par Rimini ne semblent pas lui avoir mis la puce à l'oreille. A moins que le chef des légionnaires blancs soit parfaitement au courant de la combine mais poursuive la production pour une raison inconnue.

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Le père Paul Marcinkus

Le père Marcinkus est l'homme fort de l'Opus Dei. Il incarne le présent et le futur de l'ordre. Personnage à l'apparence physique plutôt commune, il arbore un crâne chauve et des yeux rieurs. De fait, il parait à la première approche sympathique, ouvert, franc et attentif. Son intelligence et sa vision d'ensemble de l'Eglise catholique sont autant de traits qui ressortent vite au cours d'intéressantes discussions qu'il anime sans effort. Pour beaucoup, le père Marcinkus est un visionnaire qui incarne le renouveau de l'Eglise catholique.

En fait, le père Paul Marcinkus est mort en 1991. Il a été remplacé dans le plus grand secret par Ash'ass'Hasha, un prêtre sorcier du peuple serpent. Ce dernier trompe son entourage grâce au sort altération physique de Gorgoroth.

L'approche d'Ash'ass'Hasha a été lente et prudente. En 1987 un légionnaire blanc du nom de Enrique Delmass tentait de vérifier dans le Queras l'authenticité d'une légende locale. Il était question d'un homme habitant dans un trou depuis des millénaires. Pour son plus grand malheur, la légende était véridique. Il fut capturé par le prêtre sorcier qui, lui arracha chacun de ses secrets grâce à l'usage de drogues et de tortures. Ash'ass'Hasha choisi alors d'infiltrer l'ordre et d'en faire un instrument de puissance et de vénération des Grands Anciens.

Prenant l'apparence physique d'Enrique Delmass il va rester dans l'ombre pendant des années, simple légionnaire blanc efficace et loyal. Lorsqu'en 1991 le père Paul Marcinkus prend la direction du service de coordination des œ ;uvres apostoliques, Enrique Delmass lui demande rapidement une audience privée.

Durant cette audience, l'homme serpent va faire disparaître le père Paul Marcinkus par l'entremise d'un vagabond dimensionnel. Il utilise alors de nouveau l'altération physique de Gorgoroth pour gravir un échelon supplémentaire dans l'ordre.

Dés lors, il contrôle la véritable puissance de l'Opus Dei. Bien que les légions blanches ne se caractérisent pas par une loyauté inflexible, Paul Marcinkus a su tirer partie de cette force. La recherche incessante de sortilèges et d'objets magiques a accru considérablement le potentiel occulte de la créature. Il est désormais un des sorciers les plus puissants que la Terre ai portés. Cette force lui donne les moyens d'accomplir son plan. En fidèle fanatique et adorateur d'Azathoth, il envisage d'être l'artisan du retour du sultan des démons.

Ash'ass'Hasha compte pour cela se servir de l'Opus Dei pour prendre la tête de l'Eglise catholique. Il n'envisage pas d'utiliser de moyen magique pour y arriver et compte simplement sur l'œ ;uvre du temps. Bientôt, monseigneur Echevaria viendra à mourir. Les connaissances magiques d'Ash'Ass'Hasha lui ont bien entendu permis de comprendre le manège contre nature d'Escriva. L'homme serpent connaît le sortilège qu'utilisera le prélat pour prolonger sa vie et compte bien être la cible de cette tentative. Il possède en effet le savoir nécessaire pour bloquer ce sort. Une fois à la tête de l'Opus Dei, il sait que rien n'arrêtera sa progression au sein de la hiérarchie catholique. Lorsque Jean Paul II s'éteindra, il sera sacré pape. Dés lors, il lui sera possible d'infléchir le culte et de transformer l'Eglise catholique en une vaste secte au service du sultan des démons.

Mais, d'ici là, Ash'ass'Hasha doit éviter les faux pas. Il sait que le père Perez Corbas l'espionne sans relâche. De plus, plusieurs signes peuvent trahir son appartenance au peuple serpent : L'absence de battement de paupière ou l'odeur répugnante qui sort de sa bouche peuvent être des indices. Paul Marcinkus cache ces signes comme il le peut (l'emploi de lunettes légèrement teinté et l'usage fréquent de sprays mentholés sont ses méthodes de prédilection). Mais, le principal problème réside dans ses habitudes alimentaires. Ash'Ass'Hasha n'a jamais pu apprendre à manger de la viande cuite. Ainsi, il consomme exclusivement de la viande crue et, de la chair humaine aussi souvent que possible.

Fort heureusement pour lui, Ash'Ass'Hasha est infiniment plus intelligent que le chef de la phalange. L'homme serpent trouve les hommes terriblement faibles et prévisibles. Sa finesse et son absence de scrupules en font un manipulateur né. Il se plait à jouer avec ces créatures chétives que sont les hommes. Modifier son apparence grâce à l'altération physique de Gorgoroth lui donne dans ce domaine des possibilités tout à fait insolites. Il ne se prive pas d'apparaître en public en revêtant l'aspect de personnalités diverses. Il laisse ainsi clater des scandales qui effritent encore un peu plus les bases de la société européenne.

Un autre champ d'action de l'homme serpent concerne directement la Karotechia. Il a déjà effectué deux voyages jusqu'à la Estancia pour rencontrer le docteur Olaf Bitterich et ses séides. Il espérait pouvoir obtenir l'allégeance de ce groupe de vieux nazis mais la partie semble plus difficile que prévue. Les démonstrations de la force occulte ou de la puissance financière et matérielle de l'œ ;uvre n'ont pas impressionnés les leaders de la Karotechia. Ces derniers visent toujours le renouveau du Reich et ne comptent pas se placer sous l'autorité d'une quelconque puissance. Face à ce refus, Marcinkus envisage très sérieusement de déclencher une guerre occulte entre l'Opus Dei et la Karotechia. Il y a fort à parier qu'aucun skinhead ne soit capable de rivaliser face aux légionnaires blancs et aux phalangistes. Une fois la Karotechia écrasée, l'Opus pourra alors ramasser les miettes et prendre le contrôle des groupuscules d'extrême droite affiliés à la Karotechia. Marcinkus n'a pas eu l'aval du prélat pour lancer cette guerre. Ce qui ne l'a pas empêché de mettre en place quelques opérations hostiles à l'encontre des pions de la Karotechia. Les nazis n'ont pas encore riposté, mais qui sait si l'adversaire n'a pas été sous estimé par Marcinkus. L'avenir nous le dira certainement.

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