Forums ■ [PbF] ■ Blogs ■ Toceur(euse)s  » Chat
TocCyclopédie ■ Époques
D'abord, on s'immerge dans l'époque...
Enorme! Même pour Gaslight vous vous retrouviez à toujours sortir des "Gazette", "Tribune" et autres titres indicibles. Voici, par Woulf, plus de 40 pages de références: tous les journaux d'Angleterre, d'Ecosse, d'Irlande et du Pays de Galle.




On poursuit avec les prix :
Voici la liste complète des prix de l'Angleterre Victorienne.


Vivre en 1890 ce n'est pas simple simple : faut-il se découvrir ? Comment parler à ses domestiques ? Comment se comporter avec une dame ? Toutes ces petites choses qui font le charme de cette période sont ici !
Et en version imprimable

Pour toute situation

Pour ces Ladies
Ne jamais fumer ni jouer d'argent en public.
Ne jamais faire de scène en public.
Ne jamais lire le journal en public.
Ne jamais rester seule en compagnie d'un gentleman plus de cinq minutes.
Ne jamais discuter de politique, chez elle ou en public.
Ne jamais rendre visite à un gentleman, sauf pour affaires ou raisons professionnelles.
Ne jamais croiser les genoux mais les tenir côte à côte.
Incliner la tête lorsque l'on est présentée à un gentleman.
Se doit de pouvoir jouer d'au moins une pièce difficile avec un instrument de musique. Etre capable de discuter de différents styles de musique en bonne intelligence et restant à la place qui est la sienne.
Se doit toujours d'être polie et garder son sang-froid. En cas de grossièreté, une répartie pleine d'esprit est de mise.
En cas d'obstacle sur son chemin, relever légèrement ses jupes de sa main droite, jamais plus haut que les chevilles.
Peut accepter qu'un inconnu lui porte ses bagages, mais restera polie et réservée en toute circonstance.


Pour ces Gentlemen
Le flegme et la courtoisie sont de mise en toutes circonstances.
Lors de l'escorte d'une dame, on prend la pelisse et le bonnet de celle-ci, puis on les confie à un domestique.
Toujours escorter une dame en restant sur sa gauche, afin de pouvoir tirer son arme sans la gêner (et inversement pour les gauchers).
Ne jamais jurer en présence d'une dame.
Ne jamais se dévêtir (cravate, veste) en bonne compagnie.
Ne jamais fumer devant une dame, même si celle-ci l'a invité à le faire. On ne peut fumer que dans les fumoirs.
Ouvrir toutes les portes à une dame et lui offrir toutes les chaises pour qu'elle puisse s'asseoir.
Faire toujours passer le confort d'une dame avant le sien. Ainsi l'on se doit de céder sa place dans un wagon-restaurant ou de fermer la fenêtre du train si une dame a trop froid.
Ne jamais parler de sa maîtresse ou de sports vulgaires en présence d'une dame, surtout si c'est une jeune fille.
On ne discute politique ou religion que dans son club, il est inconvenant de le faire en public.
Les bonnes manières ne tolèrent ni sous-entendu vulgaire, ni insinuation douteuse. Si la situation l'exige souriez comme il est convenu, pas plus.
Ecouter les racontars ou pire, les colporter est un aveu de vilenie pour un gentleman.

Le rang social

Ne jamais s'adresser en premier à une personne de rang social supérieur, sauf si elle compte parmi vos intimes.
Seuls les parents, les frères, les sœurs et les époux s'appellent par leurs prénoms.
Les domestiques ne rient jamais des plaisanteries des maîtres ou de leurs invités, ne parlent que si on leur adresse directement la parole.
Toujours être poli et distant envers les inférieurs. La causticité ou la familiarité est à éviter à tout prix avec les domestiques.
L'épouse d'un gentleman acquiert le rang de son mari s'il est plus élevé que le sien, ce qui n'est pas réciproque. Le fils aîné d'un noble reçoit le titre immédiatement en dessous de celui de son père. Les enfants peuvent prendre en deuxième prénom le nom de famille de jeune fille de leur mère ou le titre honorifique (grade par exemple) de leur père sans jouir de ses avantages.
Le titre de “ Lord ” ou “ My Lord ” ne peut être attribué qu'à un membre de la noblesse. En revanche celui de “ Sir ” peut être donné aussi bien de façon héréditaire que suite à une récompense royale résultant d'une action exceptionnelle.
Le titre de “ Lady ” peut être attribué à la femme d'un noble (Lord), aussi bien que d'un chevalier (Sir). Celui de “ Dame ” est l'équivalent féminin de Sir, il n'est que peu utilisé (sur les documents légaux ou les pierres tombales).

Le duel est strictement interdit en Angleterre. Depuis 1844, la Reine Victoria a même autorisé les officiers à refuser le duel en cas de conflit d'honneur. Les condamnations sont lourdes et vont jusqu'à la prison pour meurtre et complicité pour les témoins, contrairement à la France où l'on peut s'en tirer avec une faible amende.

Sortir dans le beau monde

Lors d'une réception, en cas de découverte désagréable dans son assiette (mouche, cheveux...), ne jamais faire d'esclandre. Il faut se contenir afin de ne pas gâcher le plaisir des autres.
Les pourboires outranciers sont l'affaire d'hommes vulgaires (jamais plus de 2%).
Au club, les employés ne sont pas à considérer comme vos domestiques personnels. Ne les chargez jamais d'une commission sans accord préalable du directeur.
Au moment de passer à table, l'hôte doit escorter la doyenne de ses invitées ou l'invité le moins familier des lieux. La maîtresse de maison veille à ne laisser personne à la traîne.
Apporter un présent pour son hôtesse doit se faire discrètement, comme de le déposer dans son panier à ouvrage.
La maîtresse de maison se doit de s'habiller en sombre, les bras couverts (éventuellement par une soie transparente) afin de ne pas éclipser la beauté de ses invitées.
L'exactitude dans la ponctualité est primordiale pour un gentleman.
Saluez toujours vos relations lorsque vous les croisez. Entre amis, une poignée de main est le salut le plus authentique et cordial (même pour une femme). Sinon une inclinaison de tête suffit.
Une tenue appropriée est vitale : une tenue de soirée pour les réceptions, un déguisement élégant pour un bal masqué, une tenue simple et bien fermée pour un voyage.

Codification de visite

Le visiteur doit observer les heures de visites convenables (entre 16 et 18 heures), et garder ses effets personnels (canne, chapeau, gants) s'il est reçu par une dame, afin d'éviter tout quiproquo. Ceci n'est pas nécessaire en cas de visite convenue de longue date.
L'usage du marteau frappant à la porte se doit d'être effectué avec le doigté d'un gentleman, en égrenant ses coups sans avoir l'air d'y toucher. Dans le cas contraire, la domesticité peut ignorer avec superbe d'ouvrir au visiteur.
Différentes cartes de visites sont à prévoir : la carte professionnelle, la carte personnelle, la carte de photographie. L'on peut s'annoncer de la façon suivante :
- plier le coin supérieur gauche : visite d'affaire
- plier le coin supérieur droit : visite de pure courtoisie
- plier le coin inférieur gauche : je vous signale ma présence
- plier le coin inférieur droit : je dois vous voir impérativement
Les dames préféreront laisser un billet à un homme plutôt qu'une carte de visite.

Aller au bal sans faire de faux pas

Une dame ou un gentleman aura fini sa toilette avant de pénétrer dans la salle de bal, il est effectivement inconvenant d'être vu en train de se repoudrer, d'ajuster sa coiffure ou même d'ôter ses gants. Apprêter votre toilette dans le "dressing room".
Un gentleman attendra d'être reconnu par une dame avant de l'inviter à danser. Il lui est possible de lui rappeler son bon souvenir en passant près d'elle et en inclinant la tête.
Un gentleman ne doit pas danser plus de deux fois avec la même dame à moins qu'il ne se soit déclaré auparavant.
Un gentleman ne doit jamais passer au-dessus de la traîne d'une dame. S'il lui effleure par mégarde son vêtement, des excuses immédiates doivent être déclamées. En cas d'accroc, il se doit de l'escorter jusqu'au vestiaire pour lui faire réparer dans les délais les plus brefs.
Une dame aura toujours des mouvements élégants et aisés lorsqu'elle se promène ou danse.
Une dame refusera poliment l'invitation à danser d'un gentleman à qui elle n'a pas été dûment présentée.
Une dame ne remplira pas trop prestement son carnet de bal, au cas où l'un de ses amis se proposerait par la suite.
Une invitation à un bal est, pour un gentleman, une invitation pour la soirée seulement. Après ceci toutes relations cesseront, à moins que la dame ne décide de lancer une autre invitation.
Une dame n'ira pas au bal sans escorte, pas plus qu'elle ne se promènera seule dans la salle de bal. De ce fait, aucune dame n'est laissée sans compagnie.
Il est du devoir de l'hôte de s'assurer qu'aucune dame ne reste à faire “ tapisserie ”, il s'assurera qu'on les invite à danser.
Avant de pouvoir valser, une jeune fille doit en avoir reçu la permission.
En cas de refus de danse de la part d'une jeune fille, le gentleman ne lui en tient pas rigueur et reste aimable.
Une dame demandant une faveur à un gentleman sait que celui-ci ne peut lui refuser, en aucune circonstance.
Gentleman ou Lady, valser à l'envers est d'une grossièreté impardonnable.
La robe d'une jeune fille sera dans les tons de couleurs pastel ou blanc. Les ornements convenables sont les perles et les fleurs. Les femmes mariées préféreront les robes de couleur sombre et les bijoux.
Tout endroit intime (la bibliothèque, le fumoir...) est proscrit aux jeunes filles et à leurs partenaires.
Une femme mariée entre dans la salle de bal au bras de son époux ou de son fils aîné. Si elle ne peut se faire accompagner par aucun d'eux, elle est accompagnée alors d'un homme d'un rang égal au sien.
Une dame se doit de refuser toute invitation au pas de quadrille si elle ne le maîtrise point suffisamment.

Le baisemain est employé par les gentlemen pour présenter leurs hommages à une dame. L'homme s'incline et prend délicatement la main de la dame en l'approchant de ses lèvres. Il serait d'usage de ne pas poser vulgairement ses lèvres sur la main, mais se contenter de les approcher le plus près possible.

Rendez-vous galants

Ne jamais proposer un rendez-vous à haute voix, envoyez de préférence un “ billet doux ” à son club (pour un gentleman) ou à son salon (pour une lady).
Ne jamais souligner l'éventuelle ressemblance ou son absence entre les parents et leur progéniture.
Un gentleman n'a jamais d'aventure avec une femme mariée, surtout si elle a pas encore donné naissance à un héritier mâle (afin d'éviter les mauvaises surprises au moment de la succession).
Au cours d'une promenade d'attelage, un gentleman préférera placer son épouse à sa droite, tandis que sa maîtresse serait placée à sa gauche afin d'éviter d'éventuelles questions gênantes en cas de rencontre.
Les visites dans les lieux de perdition doivent être tenues privées ou au pire justifiées par une prescription médicale pour ces messieurs.
Les élans amoureux dans les parcs se doivent d'êtres discrets, une distance doit être observée en public.
Les aventures ne doivent jamais avoir lieu sous son propre toit.
L'infidélité ne doit jamais être affichée en public.

Le cas du divorce

Bien que déconseillé, le divorce est légal depuis 1857.
Pour les hommes, une plainte déposée d'adultère de la part de leur épouse est une raison suffisante pour demander le divorce.
Pour les femmes, à cette plainte doit s'ajouter des circonstances aggravantes telles que “ l'abandon du domicile conjugal, la cruauté, l'inceste, le viol, la sodomie ou la bestialité ”.
La Chambre des Lords supprima l'adultère sous le toit familial des circonstances aggravantes, pour éviter le cas de machiavélisme de la maîtresse de maison recrutant une accorte servante dans le but de confondre son mari.
Le taux de divorce est évalué à environ 1 couple sur 10 000. Le remariage est légal lui aussi, mais une femme doit attendre deux ans avant de se remarier afin de respecter les convenances.
«
Un must
■ cricetus 01/03/2020
Merci beaucoup pour cette page: ce rappel très dense et très complet des convenances de l'époque permet d’enrichir agréablement et facilement nos parties de Cthulhu dans leur aspect jeu "de rôle".
p'tite question monsieur
■ groning 29/04/2006
Cher Woulff,

Je tiens à te féliciter pour le travail accompli car tu as du y passer du temps. Vraiment impressionnant.
@
■ La TocTeam
LA référence de l'époque Victorienne, tous les aspects ou presque y sont traités
■ La TocTeam
Le premier numéro est dédié à l'époque Gaslight !
■ La TocTeam
Un site fourni en photographie d'époque
L'Appel de Cthulhu 7e Édition est copyright © 1981, 1983, 1992, 1993, 1995, 1998, 1999, 2001, 2004, 2005, 2015 de Chaosium Inc.; tous droits réservés. L'Appel de Cthulhu est publié par Chaosium Inc. « Chaosium Inc. » et « L'Appel de Cthulhu » sont des marques déposées de Chaosium Inc. Édition française par Edge Entertainment.
Merci à Monsieur Sandy Petersen !
Tous les matériels trouvés sur ce site sont la propriété de leurs auteurs respectifs. Toute utilisation de ressource trouvée ici est régie par les Creative Commons. Logo & Déco intérieure par Goomi
Pour toute question quant à leur utilisation, contactez-nous: .