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Kimberly Corman, une adolescente, part en vacance en voiture avec trois amis. Une étrange vision prémonitoire lui permet d'éviter un carambolage meurtrier. Plus tard, des personnes ayant échappé à cet accident grâce à l'intervention de Kimberly commencent à mourir accidentellement dans des circonstances curieuses...



Destination finale (2000) de James Wong avait connu un assez bon succès ensalle. Sa compagnie productrice, New Line, décide donc rapidement de lui donner unesuite, à nouveau filmé au Canada, où les tournages sont plus économiques qu'aux USA,et bénéficiant d'un budget à peu près équivalent (23 millions de dollars pour lepremier volet ; 26 pour le second). Pour la réalisation, on choisit David R. Ellis :cascadeur de formation, ce dernier s'est surtout illustré en tant que réalisateur deseconde équipe, notamment sur les récents Harry Potter à l'école des sorciers (2001)et Matrix reloaded (2003), deux gros projets de la compagnie Warner, actuellepropriétaire du studio New Line. Comme acteurs, on ne retrouve, de l'original, qu'AliLarter (seule survivante l'affaire du vol 180) et Tony Todd (le Candyman(1992)...). Le reste du casting se compose avant tout d'acteurs débutants, ou decomédiens venant du théâtre et de la télévision : A.J. Cook (Wishmaster 3 (2001),Ripper (2001)...), Michael Landes (la série TV Loïs et Clark...)...
Kimberly Corman, une jeune fille dont la mère vient de mourir, part en vacances au volantde la voiture familliale, avec trois de ses amis. Après quelques kilomètres, elle a lavision prémonitoire d'un terrible carambolage sur l'autoroute qu'elle doit emprunter,accident dans lequel elle périt. Elle refuse donc, au dernier moment, dentrer surl'autoroute en question. Elle évite ainsi la terrible collision qui a bien lieu, àquelques centaines de mètres devant elle. Involontairement, elle a aussi sauvé la vie àtoutes les personnes qui se sont retrouvées coincées dans la bretelle d'autoroutequ'elle a bloquée dans sa panique. Un officier de police, présent sur les lieux dudrame, fait rapidement le lien avec l'affaire du "vol 180", qui s'étaitdéroulée exactement un an auparavant (ce sont les évènements relatés dans le premier Destinationfinale) : Alex, un jeune homme qui avait eu la vision prémonitoire d'un accidentd'avion, avait réussi à empécher certains de ses amis de prendre l'avion qui devait lesemmener en vacances. Or cet avion avait été détruit dans un accident qui ne laissaaucun survivant. Finalement, ces miraculés du vol 180 sont rapidement morts dans unesérie d'accidents étranges, à l'exception deClear Rivers, qui a choisit de se faireinterner dans un asile psychiatrique de haute-sécurité. Certains n'ont pas hésité àprétendre que la Mort elle-même a été cherchée ces humains qui avaient réussi àéchapper à leur destin par un moyen surnaturel. Kimberly et les autres personnes quiauraient du périr dans le carambolage décident de s'organiser pour échapper aux griffesde la grande faucheuse qui commence à les persécuter eux-aussi...


Comme on le voit, le schéma de Destination finale 2 est calqué, sansréelle innovation, sur celui du premier volet. Ainsi, là où Destination finale pouvaitprendre son temps pour révéler progressivement les éléments de son suspens trèsoriginal, ce nouveau volet ne bénéficie plus de l'effet de surprise. Des séances derappel sont néanmoins prévues pour les nouveaux spectateurs, ce qui donne lieu àquelques séquences de bavardages peu passionnantes et redondantes. On retrouve lepersonnage de Clear Rivers, seule survivante du premier film, qui a choisi de se faireséquestrer dans un asile psychiatrique, seul endroit où elle se considère ensécurité. Elle acceptera néanmoins de sortir de sa "retraite" pour venir enaide à Kimberly et ses amis, notamment en leur fournissant de précieux indices.Toutefois, on constate que le récit paraît avoir été bien sacrifié. La réflexion surle destin proposée par Destination finale cède la place à unehistoire-prétexte, servant avant tout à enchaîner les spectaculaires scènes d'accidentprovoquée par la Mort. Le tout manque d'enjeus et se disperse dans des rebondissementstirés par les cheveux et des explications bavardes, toutes aussi capilotractées.


Autre faiblesse regrettable de Destination finale 2 : ses personnages ont uneforte tendance à manquer d'épaisseur. Certes, on évite la classique ribambelled'adolescents américains remise à la mode par Scream (1996) : de nombreuxpersonnages sont en fait des adultes aux profil sociologiques variés. Néanmoins, cespersonnages ne sont souvent dépeints qu'à gros traits, sur le ton de la caricature. Maisalors, ce qu'on gagne alors en humour noir, on le perd en compassion et en identification.Qui plus est, à la notable exception d'Ali Larter, le casting manque sérieusement deconviction. On a donc affaire à une galerie de personnages peu attachants, dont le destinne nous intéresse pas vraiment.


Toutefois, Destination finale 2 parvient à dépasser son prédécesseur sur unpoint : les fameuses scènes d'accidents provoquées par une Mort insistante, mettant touten oeuvre pour coincer ceux qui lui ont échappé. On se rappelle ainsi du traumatisantcrash aérien qui ouvrait Destination finale. Dans sa suite, ces séquences sontconstruites avec un sens très sûr de l'humour noir, un mauvais goût appuyé (situationsgrotesques...) et des plans gore réellement très impressionnants. Qui plus est, tout lemonde y passe, y compris des enfants, dans des scènes dont l'audace horrifique surprendpour un produit hollywoodien. L'efficacité de ses séquences est encore renforcée par lefait que tout le monde cotoie régulièrement les mêmes situations dangereuses que lespersonnages : jouant ainsi sur nos appréhensions quotidiennes (dentiste, accident de laroute, hôpital...), Destination finale 2 parvient à obtenir un réponseémotionnelle maximale de la part du spectateur.


Hélas, il faut bien reconnaître qu'en dehors des spectaculaires séquences de"mort", Destination finale 2 se disperse dans un script sansoriginalité, des bavardages fonctionnels et une réalisation d'une rare banalité. Onreste donc sur une impression mitigée. Il reçut pourtant un très bon accueil public auxUSA, et, plus étonnant, une très bon presse en France, parvenant à réconcilier L'écranfantastique, Mad Movies, Télérama et Les cahiers du cinéma :avouons que cela est plutôt rare pour une petite production horrifique !



Bibliographie consultée :

  • Toxic numéro 6 (avril-mai 2003).
  • L'écran fantastique numéro 232 (avril 2003).
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TROP
■ valiente660 18/11/2004
"Destination finale 2" est vraiment meilleur que le premier. Le sénario est bien mis en scène et les prises de vue sont vraiment excellentes. Si j'avais à citer un de mes passages, je dirais le film : et oui le film est pour moi vraiment trop trop trop cool. Bien sûr il faut aimer rigoler de cette ironie du sort que subisssent les personnages.
excel
■ clem 05/05/2004
De la balle!!!!! Tout comme le premier ! A quand le troisième ? Vu 13 fois le 1er et 6 fois le 2ème ; je suis cinglé je sais mais bon la mort ne me poursuit pas encore...
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