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Un millionnaire excentrique propose de faire gagner un million de dollars à la personne qui osera passer la nuit entière dans un asile désaffecté où un savant fou sévissait dans les années 30...



En 1996, Robert Zemeckis (réalisateur de Retour vers le futur (1985), Forrest Gump (1997)...) a produit le film Fantômes contre fantômes, réalisé par Peter Jackson (Bad taste (1987), Brain dead (1992)...). Ce ne fut pas un grand succès public, mais sa représentation innovante des fantômes impressionna Hollywood. Zemeckis envisagea alors de produire un film de maison hantée. Il décida de faire un remake de La nuit de tous les mystères (1958) de l'américain William Castle. On remarquera que, parallèlement, la compagnie de Steven Spielberg préparait Hantise (1999), remake de La maison du diable (1963) de Robert Wise, autre classique du film de maison hantée. La réalisation de cette Maison de l'horreur a été confié à William Malone qui n'a pratiquement travaillé qu'à la télévision auparavant. On remarque la présence de Jeffrey Combs (Re-animator (1985)...) dans des apparitions courtes mais efficaces...

La maison de l'horreur commence par un prologue étonnant et très cthulien. Dans un asile d'aliénés des années 30, au look très art déco, les fous se révoltent et tuent les infirmiers et les médecins. Gore, malsain et réellement horrible, ces scènes font plaisir à voir. Puis on arrive à notre époque. La mise en place de l'intrigue est assez plaisante, avec une bonne interprétation de Geoffrey Rush. Enfin, on retourne dans l'asile et les choses sérieuses commencent.

On suit alors une histoire classique de maison hantée: un groupe d'individus est coincé dans un lieu étrange et les incidents extraordinaires se multiplient. Des morts mystérieuses et horribles commencent à décimer les personnages... La maison de l'horreur se distingue grâce à une direction artistique intéressante: les décors sont en effet plutôt réussis. On remarque aussi des scènes étonnantes: les hallucinations de Steven Price, les apparitions du docteur Blackburn... On note les influences évidentes de Hellraiser (1987) de Clive Barker (pour les monstres difformes et les écorchés), de Seven (1995) de David Fincher (pour les décors suintants) et surtout de L'échelle de Jacob (1990) d'Adrian Lyne, référence en matière d'horreur psychiatrique. On remarque encore que le film se lâche pas mal sur le gore.

Malheureusement, le script manque de rigueur. Il paraît même terriblement hésitant par endroit, et le spectateur a un peu de mal à savoir où le réalisateur aimerait en venir. Si certaines séquences sont impressionnantes, d'autres tombent carrément à plat. La maison de l'horreur n'est pas aidée non plus par une interprétation souvent médiocre et par des personnages parfois très insipides. Pourtant l'histoire du couple formé par Steven Price et sa femme est plutôt intéressante. Mais, encore une fois, le scénario inégal ne permet d'apprécier vraiment cette partie de l'intrigue.

Il faut bien reconnaître que l'ensemble manque de cohérence et d'efficacité. Si certains moments sont réussis, d'autres génèrent un puissant ennui. Pourtant quelques bonnes idées et certaines scènes réellement originales pourront intéresser l'amateur d'épouvante.
L'Appel de Cthulhu 7e Édition est copyright © 1981, 1983, 1992, 1993, 1995, 1998, 1999, 2001, 2004, 2005, 2015 de Chaosium Inc.; tous droits réservés. L'Appel de Cthulhu est publié par Chaosium Inc. « Chaosium Inc. » et « L'Appel de Cthulhu » sont des marques déposées de Chaosium Inc. Édition française par Edge Entertainment.
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