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Une bande de jeunes gens décide de passer la nuit dans un couvent en ruines. Ce bâtiment a été abandonné après qu'une jeune fille ait massacré les nonnes et le prêtre vingt ans auparavant...



Le couvent (2000) est la seconde réalisation de Mike Mendez, qui avait auparavant réalisé Serial killers (1996), un autre petit film d'horreur. Il a ici disposé d'un budget très modeste pour réaliser un film de zombies assez parodique, qui se veut dans la lignée d'un Evil dead (1982) de Sam Raimi ou d'un Bad taste (1987) de Peter Jackson. Il s'est rapidement fait une excellente réputation dans les festivals de cinéma fantastique. Si les jeunes comédiens qui constituent la plus grande part du casting ont essentiellement travaillé à la TV auparavant, on remarque tout de même la présence de guest stars. Ainsi, Coolio, chanteur de rap des années 90, fait une courte apparition. On retrouve aussi Adrienne Barbeau (Meurtre au 43ème étage (1978), Fog (1980) et New York 1997 (1981) de Carpenter, Creepshow (1982) de George Romero...) ancienne épouse de John Carpenter.

Si Braindead (1993) de Peter Jackson a été en quelque sorte l'apogée du cinéma gore des années 70-80, il en a aussi, hélas, marqué la fin. En effet, aucune véritable oeuvre gore importante n'a été tournée pendant quelques temps. Ce genre s'est rapidement retrouvé cantonné aux rayons des vidéo-club, dans des productions peu convaincantes, à de rares exceptions près (Le dentiste (1996) de Brian Yuzna, Castle freak (1995) de Stuart Gordon, Une nuit en enfer (1997) de Robert Rodriguez...). Ce n'est pas l'arrivée des néo-slashers, à la violence assez soft (Scream (1996) de Wes Craven...), et des thrillers hollywoodiens "glauques" caractérisés par une horreur hors-champs (Seven (1995) de David Fincher...) qui ont relancé la machine de l'horreur dégueu. Certes, certains "connaisseurs" se fournissait en œuvres trashs à travers des réseaux d'auto-productions fauchées et de vente par correspondance très onéreuse. Mais le public populaire restait sur la carreau... Le couvent fût donc très bien accueilli, car, à défaut d'originalité, il renouait avec les massacres gore délirants qui ont fait la réputation d'œuvres telles que Re-animator (1985) de Stuart Gordon.

Les zombis ont ici pour particularité d'être possédés par l'esprit de nonnes démoniaques. Ils ont donc le look impayable de bonne-sœurs bleuies, griffues et dentues tout à fait réussies. La réalisation hyper-nerveuse, les éclairages de boite de nuit et la musique excitée donne un cachet très original et graphique à leurs apparitions, entre BD et dessin animé. Leurs exactions sont sanglantes et efficaces: décapitations, têtes broyées, viscères dévorées... Toutefois, certaines séquences réchauffent quand même des classiques du gore: la fellation-castration (La dernière maison sur la gauche (1972) de Wes Craven), l'énucléation en très gros plan (L'enfer des zombies (1979) de Lucio Fulci), la lampe qui ressort par la bouche (Braindead)... sont autant d'"idées" qui sentent le déjà vu. Il faut aussi bien dire que ces bonnes sœurs possédées aux dents pointues évoluant dans des éclairages bleutées sur une musique moderne rappellent Démons (1985) de Lamberto Bava. Quand à la conclusion, elle plagie allègrement une séquence de L'au-delà (1981) de Fulci, elle-même très influencée par Suspiria (1977) de Dario Argento. Les zombies participent à des scènes d'action énergiques, dans l'ensemble assez bien construites et amusantes à suivre. Elles font beaucoup penser au cinéma de James Cameron (Terminator (1984)...), à Evil dead II (1987) de Sam Raimi et à Une nuit en enfer. Bref, on remarque beaucoup de références, mais pas énormément d'originalités!

Dans la tradition d'un Bad taste ou d'un Re-animator, Le Couvent joue aussi beaucoup sur l'humour, en présentant un groupe d'adolescents effrontément stupides et antipathiques. Certains personnages sont très drôles: on a ainsi un prêtre sataniste de pacotille, ou Coolio dans un numéro très réussi de flic ahuri terrorisant une bande de gamins. Hélas, d'autres gags sont de moins bonne tenue et sentent la facilité paresseuse (la tapette maniérée, le dragueur bas du plafond...). On regrette aussi que la première partie de Le couvent soit consacrée à la mise en place de personnages sans intérêt: ces séquences ne sont pas toujours très drôles et le niveau de la caricature vole très bas. Qui plus est, cette présentation s'avèrera inutile puisque les jeunes gens qui nous été présentés le plus longuement (Monica...) se font zombifiés sans détail au bout d'une petite demi-heure. On regrette aussi que Christine, le seul personnage un peu attachant, soit terriblement sous-exploité.

Malgré toutes ses réserves, il faut reconnaître que la seconde moitié de Le couvent est composé de scènes d'action gore sympathiques. Si ce film n'atteint pas le niveau des plus grandes réussites du genre, il reste tout de même un agréable divertissement horrifique qui n'ennuie jamais le spectateur.

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Une bonne p'tite tranche de rigolade.
■ Fab 17/05/2004
Une bonne p'tite série B, à l'ancienne, qui n'essaie pas de péter plus haut que son cul . Même s'il est vrai que le début est un peu long, le reste est une succession de scènes gores qui tachent et qui part pas à la javel ! Bien qu'inférieur à Seriel Killers, le premier film de Mendez, Le Couvent est à regarder avec ses potes histoires de se taper une bonne tranche de rigolade !
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