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1799, New York. Constable Ichabod Crane est un jeune inspecteur de police qui veut démontrer que toutes les affaires criminelles peuvent être résolus rationnellement. On l'envoie enquêter dans le petit village de Sleepy Hollow où des meurtres par décapitation ont été commis...



Après avoir parodié la science-fiction américaine des années 50 dans Mars Attack (1996), Tim Burton (Edward aux mains d'argent (1970), Batman (1989)...) s'est attaqué à une autre branche du cinéma populaire qui a bercé son enfance: les films d'épouvante gothiques. En effet, dans les années 50, le cinéma américain avait pratiquement abandonné les films d'épouvante pour se consacrer à la science-fiction, avec des classiques comme La planète interdite (1956) ou La guerre des mondes (1953). Pourtant, en Angleterre, les studios Hammer vont relancer le cinéma d'horreur avec toute une nouvelle série de films consacrés aux mythes mis en place par Hollywood dans les années 30. On aura ainsi des classiques comme Frankenstein s'est échappé (1957), Le cauchemar de Dracula (1958) ou La malédiction des pharaons (1959), tous réalisés par Terence Fisher. Cette firme deviendra très prospère dans les années 60 et aura ses propres vedettes (Peter Cushing, Christopher Lee (qui apparaît dans Sleepy hollow)...). Aux États-Unis, le réalisateur Roger Corman va dès 1960 apporter sa contribution à cette nouvelle vague de films d'épouvante gothique en adaptant des nouvelles d'Edgar Poe: La chute de la maison Usher (1960), Le puits et la pendule (1961)... Ces films avaient pour vedette Vincent Price, acteur adoré par Tim Burton et qui apparaîtra dans Edward aux mains d'argent (1990). Enfin, en Italie, c'est Mario Bava qui met en place cette nouvelle vague d'horreur avec le superbe Le masque du démon (1960), entre autres.

Tous ces films avaient pour point commun de se dérouler dans un dix-neuvième siècle brumeux et poétique, peuplés de grands manoirs inquiétants et de cimetières nocturnes. Tim Burton restitue avec beaucoup de soin l'atmosphère du cinéma gothique. Les décors et la photographie sont absolument somptueux. Danny Elfman, compositeur attitré de Burton, parvient aussi à bien rendre l'atmosphère recherchée. Si l'influences des films Hammer est la plus perceptible, celle de Mario Bava est aussi importante, notamment dans le flash-back historique et les scènes oniriques. 

Malgré tout, le début du film a du mal à accrocher le spectateur. Johnny Depp, acteur tendre et  américain, paraît un peu ridicule lorsqu'il essaie d'imiter le jeu de Peter Cushing, comédien sec et très british. Sleepy hollow paraît alors hésiter entre les genres: parodie, horreur, policier... Même les scènes de meurtre brutales ont du mal à faire peur. Heureusement, peu à peu, une réelle atmosphère d'épouvante parvient à s'installer et le film finit par trouver son rythme. Les grandes scènes de cavalcade du cavalier sont très impressionnantes. Burton n'oublie pas de faire un clin d'œil à l'horreur américaine des années 30 en nous offrant un incendie de moulin digne du premier Frankenstein (1931). Le final est très impressionnant et efficace.

Malgré un démarrage difficile, Sleepy hollow est une réussite grâce à une seconde moitié très réussie et à une direction artistique magistrale, comme toujours chez Burton.
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2 ou 3 sur 10
■ Docteur Clarendon 31/07/2003
Franchement je n'ai pas aimé, je sais pourtant que tout mon entourage a adoré.... Pas moi aussi je ne suis peut être pas objectif ? Ah les gouts et les couleurs !
Titanesque !
■ Vonv
Pour situer mon commentaire, je dirais que je suis un grand fan de l'oeuvre de Tim Burton. La multitude et surtout la différence des genres auxquels il s'est frotté avec génie cinématographique me laissent impressionné.

Sleepy Hollow est un régal pour les yeux mais aussi pour l'oreille avec des dialogues étranges. C'est beau, c'est sombre, étrange et malsain.
Cristopher Walken est terrible et pour ceux qui restent encore dans le camp des détracteurs de Johnny Depp, ce film devrait enfin vous révéler son jeu d'acteur génial et si imprévisible.

L'histoire est aux petits oignons, les décors splendides, la musique excellente... un must à voir, ou mieux à posséder !!!
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Merci à Monsieur Sandy Petersen !
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