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Unités du Renseignement

Tout d'abord, un petit rappel historique s'impose.

Les diverses organisations de renseignement, d'espionnage, de sécurité de l'Etat ou de maintien de l'ordre se sont constamment chevauchées, tant par leurs juridictions que par leur autorité propres. A première vue, notre système apparaît complexe, mais s'il on insiste, on apprend qu'il est très compliqué ! La confusion - typiquement française - des services et de leurs missions n'a de cesse depuis la naissance de l'Etat français, mais elle s'est encore aggravée depuis la Révolution et au fil des Empires et Républiques successifs.

Sans oublier que de tous temps, les politiciens français ont toujours craint les organisations de renseignement, accusées (parfois à juste titre) de comploter à leur égard - mais souvent de la propre volonté de ces mêmes hommes politiques !
Un exemple ? l'Armée et le SDECE ont comploté contre De Gaulle, alors que celui-ci complotait lui-même contre les Anglo-Saxons et la Droite française par l'intermédiaire des RG et de la DST et ainsi de suite.
Ainsi, on peut en déduire que les conflits continuels entre la DGSE, la DST et la DPSD sont intentionnels, tout comme l'enchevêtrement Police Nationale/Gendarmerie : ce blocage incessant permet d'empêcher n'importe quel groupe d'agir sans qu'un autre n'en soit au courant !

Quant à la réputation française à l'extérieur. En plus d'une propension sans pareil à garder un oil sur les anciennes colonies et de se mêler à leurs affaires politiques et économiques, la France a aussi une forte tendance à gommer la frontière entre surveillance et sabotage : tout est bon pour servir les divers intérêts nationaux, quel qu'en soit le prix !

Direction Générale des Services à l'Extérieur

Véritable " monstre ", la DGSE est officiellement chargée du renseignement militaire, de l'information stratégique, du SIGINT (informations obtenues grâce aux signaux - notamment ceux des satellites), mais également du contre-espionnage à l'extérieur du territoire national. Curieusement, pour une organisation parisienne, ses membres font tous partie du 44e Régiment d'Infanterie stationné à Orléans.

La DGSE s'est constituée à travers l'intégration des diverses agences françaises libres issues de la Seconde Guerre mondiale, depuis le BCRA (Bureau Central de Renseignement et d'Action), créé en 1942 par les Forces Libres, bientôt intégré dans la DGSS (Direction Générale des Services Spéciaux) en 1943, auquel on ajoutera en Novembre 1944 les réseaux de la Résistance, pour former la DGER (Direction Générale des Etudes et de Recherche).
Mais l'incorporation dans cette macédoine des réseaux FTP (Francs-tireurs et partisans) pro-communistes devint rapidement ennuyeuse aux lendemains de la guerre, l'ennemi étant désormais basé à Moscou, non plus à Berlin. En 1946, la IVe République crée ainsi le SDECE (Service de Documentation Extérieure et du Contre-Espionnage), directement subordonné au Premier ministre.
Peu après l'abolition du monopole français sur l'opium en Indochine en 1950, le SDECE impose un contrôle centralisé clandestin afin de couvrir le trafic, depuis les productions Hmong basées au Laos jusqu'aux points de vente de Saigon - de nombreux profits en substance, qui permirent de financer nombre d'opérations en Asie du Sud-Est !

Sous la Ve République, le SDECE devient un outil politique stratégique entre les mains du Premier ministre Debré, particulièrement efficace pour mater les rébellions en Algérie. Mais les suites de l'affaire Ben Barka (assassinat finalement attribué aux RG et au SDECE) amenèrent De Gaulle à soumettre le SDECE au ministre de la Défense, afin de " rationaliser " l'institution. Peu après, De Gaulle entreprend plusieurs opérations secrètes au Québec, manipulant nationalistes et séparatistes au sein de l'opération " Ascot " (Assistance et coopération technique) : le Président charge Jacques Foccart, " M. Afrique ", de disséminer plusieurs agents au Québec afin d'obtenir son indépendance, ce dans l'unique but de faire enrager les Anglo-Saxons.

En 1968, Foccart tâche de prendre le contrôle des puits de pétrole nigérians, aux mains des Anglais et des Américains, en armant et ravitaillant les sécessionnistes de la région de Biafra - la révolte est écrasée au prix de 500 000 victimes.
Finalement, le " Programme commun " réalisé entre socialistes et communistes en 1972 inclut notamment la dissolution du SDECE - en réalité, l'arrivée au pouvoir de la Gauche ne fera que " civiliser " le SDECE, selon les termes de Mitterrand. En Juin 1982, Stone Marion, ancien directeur des Aéroports de Paris, est nommé à la tête du SDECE - mais considéré comme le " pion " des socialistes, il se heurte à une très vive opposition interne.

Enfin, le 4 Avril 1982, le SDECE devient la DGSE : d'après son expérience, Marion consolide la structure et la cohésion du service par la création d'un Directoire général, chargé du contrôle des sections Recherches, Contre-Espionnage et Action, tout en accélérant le processus d'informatisation. De plus, il est désormais interdit à la DGSE d'opérer sur le sol français - à la grande joie de la DST.
En même temps, le service est progressivement " démilitarisé " : la proportion de civils est passée de 45% en 1989 à 60% en 1993 - soit en 1996 un personnel total de 2500 personnes, dont 1700 personnes, pour un budget (impressionnant) d'1 milliard 400 millions.

Aujourd'hui, la DGSE compte 5 branches :Globalement, la DGSE possède le meilleur réseau européen situé en Afrique et au Moyen Orient, grâce au passé colonial français, mais se retrouve en bien moins bonne situation en Asie et aux Amériques - quoique des accords sont en cours avec la Chine, une exclusivité pour un pays occidental ! De plus, la DGSE conserve des contacts étroits avec de nombreuses multinationales comme Elf-Aquitaine, Bull, Giat Industries, Air France, etc.

DRM

[ Direction du Renseignement Militaire ]
Fondée en Juin 92, la DRM a pour objectifs de planifier, coordonner, rassembler, analyser et répartir les informations obtenues par le Renseignement pour l'Armée de Terre, la Marine, l'Armée de l'Air et la Gendarmerie Nationale - voire exceptionnellement la Police Nationale. Son domaine s'étend partout où des troupes françaises sont présentes.

La Guerre du Golfe a dressé un triste tableau des efforts français en vue de rassembler des informations, laissant la division Daguet complètement dépendante de ses alliés anglo-saxons. Dès la fin du conflit, des projets de coordination ont ainsi été présentés : finalement, toutes les unités préexistantes du Renseignement seront fusionnées en une unique direction centralisée, alors qu'une nouvelle structure est créée parallèlement (la BRGE - Brigade de Renseignement et de Guerre Electronique) afin de l'assister. Désormais, la DRM adresse ses rapports en priorité au ministre de la Défense plutôt qu'à l'Etat-major des Armées.
Bilan : la DRM absorbe le CERM (Centre d'Exploitation du Renseignement Militaire), le CIREM (Centre d'Information sur les Rayonnements Electromagnétiques), l'HELIOS (Centre interarmées d'analyse des images), le CIFR (Centre de Renseignement interarmées) et les Deuxièmes Bureaux de l'Armée de Terre et de l'Air - la Marine conserve ses unités G2.

Contrairement à la DGSE, la DRM n'a rien d'un service secret, et dépend ainsi de la BRGE pour lui fournir des informations à analyser, même si elle peut malgré tout disposer de drones en vue du Renseignement tactique sur le terrain. En revanche, aucune opération de l'envergure de la section Action n'est envisageable : les agents de la DRM sont des techniciens, pas des espions !

La DRM est divisée en 5 divisions :

DPSD

[ Direction de la Protection et de la Sécurité de la Défense ]
A l'origine, en 1924, le SSM (Service de Sécurité Militaire) était chargé du contre-espionnage et de la surveillance des mouvements politiques au sein des Armées. Aujourd'hui, la DPSD est responsable de la sécurité et de la protection des bases et installations militaires, du matériel, des informations et du personnel à l'intérieur des forces armées et des industries militaires françaises.

La DPSD n'est rien d'autre que l'héritière du sinistre Bureau des menées anti-nationales de Vichy, même si certains parviennent à lui trouver des racines plus " londoniennes ". Néanmoins, la DPSD est supposée être aujourd'hui la structure la moins marquée par les diverses idéologies.
L'agence assure actuellement la sécurité militaire du ministère de la Défense, tout en assurant la fiabilité politique des forces françaises, combattant les actes terroristes à l'égard des Armées, la protection des secrets militaires et le combat contre les trafics d'armes.

La DPSD comprend 5 divisions :
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Merci à Monsieur Sandy Petersen !
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