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Le corps d'une jeune fille est retrouvé déchiqueté sur une plage de la station balnéaire d'Amity. Il semble qu'elle ait été dévorée par un requin. Mais la saison touristique se rapproche et le maire refuse de fermer les plages...



En 1975, le jeune Steven Spielberg avait surtout travaillé pour la télévision, en collaborant à des séries et en faisant des téléfilms. Néanmoins, il venait de réaliser son premier long métrage pour le cinéma, Sugarland express (1974), qui racontait la cavale d'un évadé et de sa femme à travers le Texas. Il adapte ensuite le roman Jaws de Peter Benchley, qui était devenu rapidement un best-seller. Pour laisser la place de vedette au requin, on recruta des acteurs peu connus. On trouve ainsi Roy Scheider qui venait de jouer dans French connection (1971) de William Friedkin, et Robert Shaw, qu'on avait vu dans Bons baisers de Russie (1963). Ce film-catastrophe fut un immense succès, le plus grand jamais enregistré au moment de sa sortie. Mais il sera dépassé deux ans plus tard par La guerre des étoiles (1977) de Georges Lucas. Mine de rien, Spielberg et Lucas venait de mettre en place une nouvelle façon de penser la production hollywoodienne avec des films destinés à un public adolescent, basés sur des scènes d'action efficaces et des effets spéciaux réussis. Le blockbuster était né... Le succès devait encourager les producteurs à donner trois suites médiocres à Les dents de la mer. De très nombreuses imitations et sous-produits sont ensuite apparus (Piranhas (1978) de Joe Dante par exemple...).
Les dents de la mer comporte deux parties distinctes. La première nous montre les attaques du requin contre les habitants d'Amity. Ménageant habilement ses effets, Spielberg ne nous montre pas le requin dans cette première moitié. Sa présence est suggérée par l'usage d'une caméra subjective sous-marine et par le musique de John Williams, dont l'utilisation rappelle beaucoup Psychose (1960) de Hitchcock. Les attaques sont soudaines, imprévues et terriblement efficaces. Spielberg n'hésite pas alors à recourir à des effets gores (gros bouillons de sang, membres arrachés...) réussis, ou à faire passer un enfant à la casserole. Ses scènes excellentes sont entrecoupées de moments plus calmes, parfois un peu trop conventionnels. On note d'ailleurs que Richard Dreyfuss est un peu horripilant...

La seconde partie est la chasse au requin, à bord de l'"Orca". Spielberg montre alors son talent et sa maîtrise en réussissant à maintenir la pression tout au long cette longue séquence d'action. Les effets spéciaux sont dans l'ensemble plutôt réussis. Roy Scheider et Robert Shaw sont remarquables et certaines scènes sous-marines sont très spectaculaires (le requin qui attaque la cage). Enfin, le final nous offre encore un des moments gore les plus efficaces de l'histoire du film d'horreur!

Il est intéressant de constater que Les dents de la mer participait à un mouvement de popularisation du gore dans les films américains pour le grand public. Il se cantonnait au départ dans des films d'exploitation de dernière série (Blood feast (1963) de Herschell Gordon Lewis, grand inventeur du genre). Puis, grâce au succès du film indépendant La nuit des morts-vivants (1968) de George Romero, les grandes compagnies se mirent au pas et firent monter la violence graphique d'un cran (L'exorciste (1973) de William Friedkin, La horde sauvage (1969) de Sam Peckinpah...). Spielberg aura encore recours à des effets forts sanglants dans des oeuvres aussi variées que Les aventuriers de l'arche perdue (1981), Indiana Jones et le temple maudit (1984) (ce qui lui vaudra d'ailleurs des petits problèmes avec les mères de famille bien pensantes des années Reagan), ou Il faut sauver le soldat Ryan (1998) (certainement le film le plus gore jamais produit par une grande compagnie à Hollywood!).

Les dents de la mer reste à juste titre un des films d'horreur les plus populaires de l'histoire du cinéma. Même si ce n'est pas la première fois que les requins s'avèrent de dangereux prédateurs au cinéma (on se rappelle la piscine d'Opération Tonnerre (1965)), l'oeuvre de Spielberg est extrêmement efficace et toujours aussi impressionnant vingt-cinq ans après sa sortie.
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Aucune ride
■ Tovarich 20/07/2004
Depuis toutes ses années, ce film n'a pas pris une ride et reste un film culte. Les suites malheureusement ne sont que pitoyables comparées à ce chef d'oeuvre.
Film Culte
■ louis le dodu 10/08/2003
Un des plus grand film d'épouvante, le film n'a aucun moment d'ennui tout est parfait, les dialogues, le suspense, les personnages.
Le trio sur le rafiot est l'un des plus grands moments du cinéma.
La vieillesse
■ Docteur Clarendon 31/07/2003
Le film est bon évidemment mais pour ma part je trouve qu'il a mal vieilli. Un grand classique mais je préfère pour ma part Orca.
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