Forums ■ [PbF] ■ Blogs ■ Toceur(euse)s  » Chat
TocCyclopédie ■ Époques

Mai Takano, la compagne du mathématicien Ryuji, enquête sur la mort mystérieuse de celui-ci. Elle rencontre des journalistes de TV, proche de la reporter Reiko Asakawa, ancienne compagne de Ryuji qui a, elle aussi, disparu mystérieusement. Mai apprend alors que tous ces mystères seraient liés à une étrange cassette vidéo hantée...



Ring (1998) de Hideo Nakata est l'adaptation d'un best-seller fantastique japonais de Kôji Suzuki, qui avait déjà donné lieu, depuis le milieu des années 90, à plusieurs transpositions à la télévision. Ring est sorti au cinéma à l'occasion de la publication de Loop, troisième volet littéraire de la saga : ce film a connu un très grand succès et provoqua la mise en chantier très rapide par la firme Kadokawa Shoten d'une suite : Ring 2, toujours réalisée par Hideo Nakata. On retrouve les acteurs du film précédent dans les mêmes rôles : Nanako Matsushima reprend le rôle de Reiko ; Hiroyuki Sanada celui de Ryuji ; le petit Rikiya Otaka incarne à nouveau Yoichi. Mais c'est ici Miki Nakatani (Chaos (1999) de Nakata...), dans le rôle de Mai (qui apparaissait déjà dans Ring) qui tient le rôle principal.
Ring 2 se présente comme une suite directe de Ring. Ainsi, les premiers évènements de ce nouveau film semblent avoir lieu à peine quelques heures après le dénouement du premier volet : Mai, la campagne de Ryuji, cherche à comprendre sa disparition. Elle va alors rencontrer des collègues journalistes de Reiko, visiter son appartement et chercher à joindre sa famille. Tout cela va évidemment la mener sur les traces de l'enregistrement vidéo maudit et du fantôme de Sadako. Dans un louable souci d'enrichir la thématique fantastique de cette série, des apports sont proposés à cette nouvelle mythologie. Si on apprenait, dans Ring, qu'il était possible d'échapper à la malédiction mortelle de Sadako, on découvre dans ce nouvel épisode que les survivants subissent néanmoins de troublantes séquelles. Un psychiatre va ainsi étudier une de ces rescapés et découvrir qu'elle possède d'étranges pouvoirs paranormaux, semblables à ceux de Sadako (elle influence malgré elle les procédés techniques d'enregistrement d'images (vidéo, téléviseur et photographie) par exemple...)

On retrouve donc, au cours du métrage, les personnages ayant survécu au drame (la journaliste Reiko et son fils...) et même certains défunts qui réapparaissent sous une forme spectrale (le mathématicien Ryuji). Bien que Ring 2 proposent quelques rappels (un peu trop elliptiques), les spectateurs sont invités à bien réviser le Ring originel avant de se rendre à la projection de sa suite : en effet, l'intrigue y est complexe (on suit parallèlement l'enquête de Mai et celle du psychiatre par exemple) et on balance parfois des noms propres japonais qui ne diront peut-être plus grand chose à ceux qui ont découvert le premier volet il y a maintenant plus de six mois. Quand aux novices qui n'ont pas vu Ring, ils risquent fortement d'être noyés par ce récit bien obscur.

En effet, l'intrigue de Ring 2 pêche nettement par un excès de complications. Ceux qui avaient déjà trouvé que la seconde partie du métrage de Ring souffrait de bavardages explicatifs un peu tarabiscotés en seront ici pour leurs frais ! Mélangeant plusieurs récits, multipliant les personnages et intrigues secondaires (l'enquête de reporter, les travaux du scientifique, les recherches de Mai...), Ring 2 se dispersent dans divers récits qui, à force de cultiver le mystère, peuvent finir par sembler nébuleux, voire même, pour le spectateurs moyennement-comprenant dans mon style, assez incompréhensible ! En fait, ce scénario semble chercher à piéger le spectateur un peu à la façon de la série Aux frontières au réel : là où on s'attend à découvrir une réponse, on met à jour une nouvelle série de questions énigmatiques. Ainsi, le final du film apporte plus d'interrogations que de révélations, et ouvre ainsi le film sur une éventuelle suite. Hélas, si ce procédé peut fonctionner valablement à l'échelle d'une longue série télévisée, le format plus ramassé d'un film de cinéma s'y prête assez mal. Il en découle une impression de rebondissements bien confus, voire de surenchère tirée par les cheveux.

Heureusement, on retrouve la réalisation irréprochable de Hideo Nakata, toute en rigueur et en sobriété. Jouant à fond sur la complémentarité d'une image dépouillée, mais mystérieuse, et d'une bande-son suggestive très travaillée, Nakata replonge les spectateurs dans cette ambiance froide, étrange et inquiétante qui avait fait le succès de Ring. Dosant habilement le silence et la stridence, l'absence et l'apparition, le mouvement et l'immobilité, il nous concocte encore avec une très grande maîtrise d'éprouvants moments de poésie horrifique : les séquences de l'asile, la reconstitution de la tête de Sadako, l'enfouissement en pleine mer de son corps... Si il est permis de regretter que les scènes de bavardage soit un peu trop nombreuse, on ne peut que nouveau s'incliner devant le talent de Nakata en matière de mise en scène fantastique.

Si Ring 2 n'est pas aussi efficace que son prédécesseur, il ne se laisse pas aller à la facilité pour autant et tente courageusement de proposer des éléments nouveaux et intéressants au mythe de Sadako. Il est toutefois dommage que l'ensemble soit un brin confus. Ring 2 a encore été un succès au Japon, si bien que des remakes de cette série ont commencé à être tournés dans d'autres pays d'Asie du sud-est. Sa conclusion laissant encore irrésolus bien des mystères à propos de Sadako, le volet suivant de la série est donc une préquelle : Ring 0 : birthday (2000) de Norio Tsuruta, qui se penche sur la vie "avant sa mort" de cet inquiétant et rancunier personnage.

Bibliographie consultée
«
Pouah
■ Rodnoc 22/04/2005
Très déçue. Par rapport à Ring 1, vraiment j'ai trouvé Ring 2 du niveau d'un nanar moyen...
Asakawa est bizarrement moins convaincante (mais peut-être choisit-elle de mourir rapidement pour ne pas subir la suite du film ?), le retour de Ryuji est franchement décalé, et sa façon de 'prendre' la peur de son fils est vraiment pitoyable.
Quant au 'masque' de Sadako... le réalisateur croyait qu'en ne montrant pas son visage il accroîtrait le côté angoissant, jusque là j'approuve. Mais le fait d'entendre sa voix (ainsi que ses paroles...) gâche tout, ce qui est dommage car son escalade arachnéenne du puits aurait pu être la seule scène effrayante du film.
En bref, il vaut mieux voir Ring 0 que Ring 2. Ce film ne cherche pas tant à faire peur, mais il y arrive un peu mieux.
LE Film d'epouvant
■ ledemonboiteux 23/09/2004
Voila mon avis personnel sur le film, si vous êtes pas d'accord vous avez raison, je suis pas à votre place et chacun ses goûts.

RING (1 2 et 0) la version japonaise bien-sûr pas le pitoyable remake américain est pour moi le meilleur film d'épouvante.

L'ambiance est géniale et tout se fait dans la suggestion, les idéogrammes pulsants de la vidéo ou la simple image d'un puits sont infiniment plus flippant que le dernier monstre sauce tomate d'Hollywood.

L'univers sonore est particulièrement bien travaillé, pas de – chtong - ou de - tan tan tan TAN - précédant l'arrivée d'un monstre. La sonnerie de téléphone fait même sauter au plafond...

Les acteurs jouent avec un mélange d'émotion et de froideur cynique. (Vous voyez Scream, ben c'est pas du tout ça). Je n'ai vu ce film qu'en VO donc , par conséquent j'ignore s'il est (bien) doublé en français.

D'un point de vue montage/caméra l'ambiance est relativement sobre, le rythme des plans est d'un calme angoissant et aucun super effet de travelling zoom avec rotation centrifuge assistée par ordinateur et autres folies à la Matrix ne vient briser l'ambiance.

Bref c'est pour moi, le seul film d'horreur qui m'a vraiment fait peur et tout petit tentacule se doit de le regarder (au moins Ring 1), et je trouve l'ambiance très proche de l'univers de Lovecraft... en moins fataliste et tentaculaire.
L'Appel de Cthulhu 7e Édition est copyright © 1981, 1983, 1992, 1993, 1995, 1998, 1999, 2001, 2004, 2005, 2015 de Chaosium Inc.; tous droits réservés. L'Appel de Cthulhu est publié par Chaosium Inc. « Chaosium Inc. » et « L'Appel de Cthulhu » sont des marques déposées de Chaosium Inc. Édition française par Edge Entertainment.
Merci à Monsieur Sandy Petersen !
Tous les matériels trouvés sur ce site sont la propriété de leurs auteurs respectifs. Toute utilisation de ressource trouvée ici est régie par les Creative Commons. Logo & Déco intérieure par Goomi
Pour toute question quant à leur utilisation, contactez-nous: .