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La mort des investigateurs en campagne
Beatbastards

le 22.02.2008
à 22:04

  
Une autre question me vient à l'esprit.

Lorsque des investigateurs sont lancés en pleine campagne, les occasions de mourir et de devenir schtarbé augmentent de façon exponentielle.
Pour l'instant 2 investigateurs sont morts, un complètement fou ( plus de 30 points de san perdus en 2 scénars) et 1 cotoye le monde de la déraison sans vraiment s'en douter.
Il est arrivé plusieurs moments dans la campagne (au moins 2) ou certains de mes joueurs auraient dû passer l'arme à gauche. Mais mon bon coeur ou la tournure que prenait leur investigateur m'a fait les sauver d'une mort atroce. J'ai trouvé après coup que cela n'était plus dans l'esprit du jeu.
Comment gérez vous ce genre de situations qui ont tendance à dédramatiser et à faire perdre en réalisme certaines scènes ?

J'essaye de prévoir un perso de l'histoire en fiche de rechange par scénar, mais je me suis demandé si la création d'un investigateur supplémentaire par joueur avant la partie ne serait pas une autre solution.

Merci pour vos réponses...
Hellmj

le 22.02.2008
à 22:42

  
Personnellement il m'est arrivé de tuer 2 (en tant qu'MJ évidemment) personnages, et ce n'est jamais agréable, ni pour le MJ, ni pour le joueur, ce que je propose c'est de lui passer la feuille de cara d'un pnj secondaire, le joueur pourrait ainsi jouer directement si le pnj est est bien placé dans le scénar(un archéologue participant a la meme expédition que les pjs, voire celui qui les a engagé, ...) cela évite l'arrivée soudaine d'un nouveau personnage, "artificiel", que les joueur n'ont jamais vu avant, mais qu'ils connaitraient d'on ne sait ou, et qui arriverait juste a temps pour re-compléter l'équipe. Il n'est pas possible de sauver toujours un pj, parfois il est donc necessaire que l'un ou l'autre meure, cela les incitera à la prudence, mais il faut qu'ils ne meurent que s'ils font des actions stupides ou ne trouvent pas d'échappatoire à leur situation. N'importe quel echappatoire a un piege, meme non prévu par le scénar, doit avoir une chance de marcher. exemple: le premier pj tué s'est aventuré dans une grotte, sans source de lumière, seul, alors que de la venait une musique absurde de flutte(qui a dit servieur des dieux extérieurs?) exemple: le deuxiemme pj s'est fait posséder par y'golonac après avoir lu un livre occulte passé par un type très (très, très)louche, et a failli tuer tous les autres pjs avec lui. Mais il avait suffisamment d'infos pour pôuvoir deviner que le livre était dangereux...
Hellmj

le 22.02.2008
à 22:47

  
ah oui un exemple d'echappatoire intelligent imprévu: si il y a une salle qui se rempli d'eau, et que les pjs sont enfermés dedans(classique), et que scénar dit qu'il faut résoudre une enigme pour ouvrir la porte de pierre, si les pjs pensent à la faire sauter à la dynamite, il faut accepter cette solution. (mais éviter quand mem d'encourager ces gens pour lequels la dynamite résoud tout....)
Koudou

le 22.02.2008
à 23:39

  
Hé bien moi je vais sûrement en choquer beaucoup en allant encore plus loin que vous deux : A mon avis dans une partie de jeu de rôle la mort n'est pas au programme. Pas plus que dans un film d'Indiana Jones ou de James Bond.

Franchement à part Psychose vous connaissez beaucoup de films où le personnage principal meurt au milieu de l'histoire et est remplacé par un autre ?

Ça ne veut pas dire que les perso peuvent faire n'importe quoi en se disant qu'ils ne risquent rien. Mais il faudrait vraiment faire une bêtise sans nom pour qu'un personnage meurt. Ils peuvent mourir par exemple si les personnages savent qu'une action est stupide et qu'ils l'entreprennent malgré tout.

Par exemple dans le scénar "Des lueurs dans le ciel" il serait très facile de tuer les personnage. En fait je vois même mal comment les perso peuvent s'en sortir si on applique les règles à la lettre : un tueur psychopathe à la carrure de bûcheron qui sait se servir de son fusil et auquel les personnages font confiance...

Bref pour moi l'intérêt est dans le suspens, l'enquête et l'aventure. Je trouve absurde de faire mourir un personnage sur un jet de dés.

Koudou

Tantine

le 23.02.2008
à 08:33

  
En fait, mieux vaut leur faire frôler la mort que de les tuer. Si les joueurs prennent des risques inconsidérés il faut obligatoirement qu’il y ait « sanction ». De même au début d’un combat, rien ne vaut un bon coup de griffes qui blesse grièvement un des personnages pour capter toute leur attention et leur rappeler que les profonds ne sont pas des monstres d’appartement.

Je rejoins Koudou dans le sens où tous ce qui peut rendre dramatiquement intéressant une histoire doit être mis en œuvre. Cette règle s’applique d’autant plus pour les combats. Si un combat n’a pas d’enjeu, mieux vaut ne pas le mettre. Si trimballer un investigateur blessé sur des kilomètres de galeries rehausse la tension alors pas d’hésitations !

La mort d’un personnage ne devrait jamais être gratuite en terme de narration. Certains jeux proposent de laisser au joueur le soin de décrire lui-même la mort de son personnage. Pour les survivants, la mort d’un confrère peut être une expérience traumatisante qui reviendra les hanter. Peut-être que certaines entités prendront l’apparence de leur ami décédé pour mieux les tromper ?

Tuer un personnage peut être une bonne façon de finir un scénario, d’ouvrir l’histoire sur une vengeance ou d’amorcer une suite. Qu’est-il advenu de l’investigateur aspiré par un vortex à la fin du précédent scénario ? Que penser de ce cauchemars récurrents dans lesquels il appel à l’aide ? Pouvez-vous encore le sauver ou s’agit-il d’un piège ?
Randolph cart.

le 23.02.2008
à 11:00

  

(Randolph Carter)


La mort des pjs fait partie du jeu. C’est une donnée essentielle. Cela montre que les méchants du jeu ne font pas de cadeau. Cela montre aussi que le MJ n'est pas trop complaisant car voulant absolument finir son scénar/campagne.

J’ai un joueur qui a frappé sans raison une passagère. Passagère actrice sur le retour, elle à portée plainte a l'atterrissage avec moult témoins à l'appui. Le perso d'origine russe fut arrêté et ses affaires fouillées; découverte d'une Thompson. Le groupe entier est arrêté...fin de la campagne, l'avion est reparti sans eux...
. Ils ne sont pas" mort " au sens habituel mais c'est tout comme.

Rêveur....

Woulf

le 23.02.2008
à 12:01

  
Comment gérez vous ce genre de situations qui ont tendance à dédramatiser et à faire perdre en réalisme certaines scènes ?
Je les tue sans hésitation, sans regret, comme dit Randolph Carter ça fait partie du jeu.

Les alternatives pour les joueurs sont les contacts de leur background, les PNJ qu'ils rencontrent.

En cas de mort de toute l'équipe simultanément, il est possible de reconstruire un groupe sous un aspect complètement différent.
Exemple : si vos PJ étaient recherchés par la police en plus de leurs autres déboires, il peut être intéressant d'enquêter sur leur mort (journalistes, policiers, privés, etc.).

Annoncer à ses joueurs qu'ils doivent créer un second personnage avant de commencer un scénario ou une campagne a l'avantage de les stimuler (ils savent qu'une forte mortalité accompagnera cette histoire), mais a pour désavantage un certain désinvestissement pour le premier personnage utilisé.

Personnellement, je ne fais pas ce genre d'annonce.

Que les Profonds vous tapent la causette !

The servant

le 23.02.2008
à 15:00

  
Tuer des Pjs n'a aucun intérêt si... ça déplaît au(x) joueur(s). Le jeu étant un plaisir social partagé, il faut garder (aussi) cet aspect à l'esprit et peut-être s'adapter à la tablée du jour.

En effet, être obligé de changer de PJ n'est pas du goût de tous : jouer la roue de secours préparée ou pas (avec l'habitude, il faut 17 secondes pour créer un PJ de l'AdC) ou le PNJ "offert" par le Gardien, pour beaucoup ce n'est pas le top pour passer une bonne soirée.

Pour les satisfaire, il est possible de réfléchir aux moyens d’augmenter le taux de survie, ce qui accessoirement simplifie aussi le job du Gardien en campagne. On peut par exemple :

- inviter un peu d'intelligence et de connivence à la table de jeu pour faire baisser le taux d’actions stupides et, par voie de conséquence, de décès ;

- préparer un arsenal d'alternatives à la mort (handicaps physiques, psychiques, phobies, manies, addictions, crises, caractéristiques et compétences en berne, etc.) pour diminuer de taux de passage de vie à trépas ;

- imaginer une échappatoire aux passages du scénario où il est prévu qu’un choix des joueurs ait pour conséquence obligée la mort. Surtout s’il ne peut pas être fait en connaissance de cause (hasard, manque d’infos ou d’indices, etc.) ;

- ne jamais tuer des joueurs par le coup du hasard dans des situations banales (c’est-à-dire hors fuites, poursuites, combats, etc.) même potentiellement dangereuses dans la réalité (ex. acrobaties aériennes pour impressionner ses camarades). Bannir donc les « votre bateau coule », « tu rates ton atterrissage », « tu loupes ton virage » et autres « tu dévisses et t’écrase 30 mètres plus bas ». Toutefois ne jamais hésiter à « casser du bois », blesser, amputer, faire prendre du retard ou tout autre mesure qui donnerait du piment à la partie.

En conclusion, « le taux de mortalité doit pouvoir baisser sans que l’intérêt des joueurs fasse de même ». Et si ce n’est pas le cas, bougez un peu le curseur dans l’autre sens jusqu’à satisfaction de tous.

Que Nyarlayhotep Vous Fasse de la Peine !

Randolph cart.

le 23.02.2008
à 16:28

  

(Randolph Carter)


The Servant a dit...
Tuer des Pjs n'a aucun intérêt si... ça déplaît au(x) joueur(s). Le jeu étant un plaisir social partagé, il faut garder (aussi) cet aspect à l'esprit et peut-être s'adapter à la tablée du jour.
je suis parfaitement d'accord sur le concept. Sauf quand les joueurs "deconnent " de trop d'où ma position.

Aucun joueur ne veut perdre son perso, mais aucun mj ne veut voir sa campagne foutu en l'air.

La fois suivante les joueurs sont plus attentifs à la partie.
je ne suis pas un adepte de "tous morts à la fin" mais je considere que cela fait partie d'une partie de l'ADC.
Je suis tout aussi content quand mon groupe de joueurs arrive à la fin sans aucune perte

Rêveur....

Demarigny

le 23.02.2008
à 17:13

  
La question n'est pas de savoir s'il faut ou pas tuer des PJ, mais que faire lorsque cela se produit en campagne.

Le problème est bien évidemment que si le PJ disparait, le joueur lui est toujours bien présent à la table de jeu. Si un PJ meurt à la fin d'une séance de jeu, le problème ne se pose pas vraiment, car on va avoir le temps de créer un nouveau perso qui plaise au joueur et comment l'intégrer dans la partie afin que ça ne fasse pas trop 'pièce rapportée'.

En cours de séance en revanche c'est plus délicat : il ne faut pas casser le rythme. Bien évidemment, on attendra tout d'abord d'être sorti de la phase d'action dans laquelle le PJ est décédé pour attribuer au joueur un nouveau perso.

Ensuite, comme dit Servant, créer un PJ c'est super rapide, donc si cela convient au joueur, on peut créer un personnage-minute qu'il incarnera et pour lequel il faudra trouver une intégration, ce qui peut conduire au grand-écart. Une autre solution est effectivement d'avoir un groupe un peu plus étoffé que juste les PJ incarnés par les joueurs, et reprendre un PNJ secondaire associé aux PJ. Là l'introduction est directe et sans problème de compréhension. C'est une bonne solution temporaire pour garder l'intérêt du joueur au moins jusqu'à la fin de séance, et ensuite on peut faire le point pour savoir si ce personnage lui convient ou s'il préfère en incarner un autre tout nouveau tout beau.

Que Yog-Sothoth Vous Téléporte !

The servant

le 23.02.2008
à 17:44

  
Randolph Carter a dit...
Aucun joueur ne veut perdre son perso, mais aucun mj ne veut voir sa campagne foutu en l'air.
C'est pour ça qu'il faut convier l'intelligence autour de la table.

Que s'est-il passé dans la tête de ton joueur qui a frappé sans raison une PNJ devant témoins ?

- un coup de calcaire ou l’incompréhension de la situation ? (1) Si c'est accidentel : Temps mort, douche froide, Pouf pouf ! on rembobine et on recommence. Action ! ; (2) Si c'est trop courant de sa part : son PJ a déconné aussi et il va en garde à vue en passant par la case "Fouille rectale" (le PJ, pas le joueur, ‘spèce de pervers !).

- la fatigue ? un suppo et au lit. De toute façon son PJ est en garde à vue, qu'il dorme un peu.

- une hallu ? Coupe-le de sa source en Oasis et Pépitos. Il rejouera quand il redescendra de son bad trip ! Peut-être que son PJ aura été libéré sous caution dans le même temps.

- juste l'envie de claquer cette [censurée] ? Demande lui sa carte profesionnelle de joueur de rôles et s'il ne l'a pas renvoie-le à GTA : Vice City qu'il n'aurait pas dû quitter. S'il l’a, ça se complique car tu n’as pas le droit de l’abattre sur place... déchire quand même sa carte, ça te défoulera. J’oubliais : tue aussi son PJ et brûle sa fiche.

Que Nyarlayhotep Vous Fasse de la Peine !

The servant

le 23.02.2008
à 18:05

  
Mais DeM a (toujours) raison de recentrer le débat.

Une fois que toutes les solutions pour éviter la disparition définitive et immédiate d'un PJ (sauf bien sûr si ça ne gêne personne) ont été tentées, il faut bien se résoudre à trouver une solution pour que le malheureux joueur ne fasse pas tapisserie !

L'intégration, sauf si le groupe était isolé aux fins fonds de l'Antarctique ou de la jungle africaine ne devrait pas poser trop de problèmes. Un manque d'imagination autour d'une table de jdr serait un comble !

Si le joueur avait vraiment envie d'incarner une profession donnée, la solution qui vient à l'esprit est celle du collègue, de l'associé ou de l'assistant. Quand c'est possible, ce dernier peut même être au courant des activités du défunt ce qui permet à la campagne de se poursuivre.

[EDIT] Fallait-il le préparer ce PNJ de secours ? Je crois personnellement que quelques lignes dans le background indiquant l'existence d'un cabinet, d'un employeur, d'associés, etc. peut suffire. Inutile de développer réellement avant d'en avoir besoin.

Que Nyarlayhotep Vous Fasse de la Peine !

Expandeus

le 23.02.2008
à 18:23

  
Il y a de très bonnes réflexions dans toutes ces réponses...
C'est pour ça qu'il faut convier l'intelligence autour de la table
c'est plus qu'une certitude, ce qu'il faut punir ce n'est pas l'incident, la balle perdue ou le coup de volant malheureux.... c'est ce que l'on qualifie d'impondérable, de hasard....

Mais ce n'est pas l'arbitraire qui doit mener le jeu c'est le maitre...

Ce qui faut punir c'est la bétise, la violence gratuite qui ne construit pas, discuter avec un shoggoth n'a ni interet ni sens tout comme tirer dans le tas sur des PNJ.
Temps mort, douche froide, Pouf pouf ! on rembobine et on recommence.
je suis pas non plus pour le gnangnan les joueurs doivent prendre conscience des causes et des conséquences.

Le joueur baffe un PNJ bon admettons mais à l'instant il ne vient pas de se faire un ami et pire certainement un ennemi.

rien n'empeche de gerer et de lui apprendre les bonnes manières tout individu à un tissu de relation, d'amis, un collègue, un especteur des impots, un juge, un flic, un co-équipier de salle de sport qui se feraient un plaisir d'apprendre à vivre à ce malotru.

toute action améne son lot de réaction.

la problème c'est que quant l'evennement survient c'est bien souvent un dérapage et donc une responsabilité du MA.

si on maitrise il n'est pas alors necessaire de composer ni sur la mort, ni sur la folie, ni sur un replay ...

Demonikos

Skarlix

le 23.02.2008
à 18:30

  
Clairement tout dépends du cadre, ou les joueurs se trouvent pour pouvoir intégrer un nouveau personnage, comment peut il intégrer le groupe ?, etc.

La plupart du temps j'essaie de cadré la création du nouveau perso, par exemple si la mort d'un PJ se passe dans une ville et qui a intervention de la police j'aurais tendance a proposer un Policier au joueur pour l'intégrer plus facilement.

Un Professeur mort ou un archéologue, je pars du principe que ce sont des gens qui écrivent des notes leurs de leurs aventures (j'ai tendance le suggérer ou du moins a guider les joueurs pour qu'ils prennent cette décision) comme ça on peut faire intervenir son assistant qui pourra prendre les notes de son professeur pour comprendre les choses qui se passent et prendre la suite.

Bref tout dépends clairement du moment, je préfère qu'un joueur poireaute une heure sans jouer (voir le renvoyer chez lui) quand il meurt avant de lui refaire un personnage afin de l'intégrés plus facilement. Mes joueurs étant prévenus que dans Cthulhu leurs perso peuvent mourir vite surtout s'ils font des conneries ils sont prévenus.
Heupicha

le 07.04.2008
à 22:48

  
moi, ma technique, c'est de m'arranger pour que l'un des pj développe une deuxième personnalité qui est jouée par le pj mort, ou bien qu'il est habité par le défunt (dégradation mentale à l'appui bien entendu). Ca donne des résultats assez marrants à jouer :D
Titi01

le 07.04.2008
à 23:24

  
Moi si le PJ a eu une descendance il joue le fils ou sa fille. Alors au fil des missions c'est un véritable arbre généalogique qui peut doucement se crée
Le-gabier

le 08.04.2008
à 10:26

  
En tant que joueur, je sais que je n'apprécierai pas de devoir quitter la table avant les autres (longtemps avant bien sûr). Je suis bien conscient des risques que mon personnage encours et je joue en conséquence, mais j'attends aussi du MJ qu'il fasse un effort pour ne pas nous tuer comme ça.

En campagne, c'est globalement le même raisonnement que je suis. En fait je vois les choses de façon très cinématographiques et je me dis : "est ce que j'apprécierai de voir un Indiana Jones dans lequel les héros seraient tour à tour Indy, puis son assistant 20 minutes après le début du film, puis un policier local, puis ..."
Je me sens vraiment impliqué quand je sais que mon personnage pourra aller jusqu'au bout, quitte à perdre beaucoup, quitte à devenir fou, et quitte à la fin à le sacrifier. Si à chaque scénario tous les persos se font tuer, je ne vois plus qu'une feuille de papier avec des chiffres qui agit de la même façon, quels que soient ces chiffres marqués dessus.
Mais je ne suis pas contre une mort au milieu de la campagne si elle peut accentuer le côté horrible ou dramatique de la situation vécue.
Woulf

le 08.04.2008
à 11:21

  
En fait je vois les choses de façon très cinématographiques et je me dis : "est ce que j'apprécierai de voir un Indiana Jones dans lequel les héros seraient tour à tour Indy, puis son assistant 20 minutes après le début du film, puis un policier local, puis ..."
Bah non justement : jeu de rôles. Il y a jeu, pas cinéma, film, roman. Donc cette comparaison sort pleinement du contexte.
Si à chaque scénario tous les persos se font tuer, je ne vois plus qu'une feuille de papier avec des chiffres qui agit de la même façon, quels que soient ces chiffres marqués dessus.
Pourquoi systématiser ? On parle de mortalité éventuelle dans une campagne, et surtout comment y remédier sans abolir le plaisir de jouer, donc de préserver une mécanique. On ne fait pas un débat sur la peine de mort...

Que les Profonds vous tapent la causette !

Aziraphale

le 08.04.2008
à 12:47

  
Perso j'essaye de ne tuer un perso ayant du vécu que sur une scène qui en vaut le coup… un truc où le joueur sera "fier" de son perso jusque dans sa façon de mourir. Pour les persos plus débutants toutes les morts sont bonnes… y compris les biens absurdes (le dernier en date a glissé dans la boue d'une grotte après avoir posé de la dynamite… il a paniqué, a piqué une crise de nerf dans le noir et la boue puis a explosé).
Et enfin y'a les morts "sentence" : un joueur fait une grosse erreur et là qu'il soit expérimenté ou pas.

Tout ça pour dire que je comprend que les persos qui meurent trop vite ce n'est qu'une feuille de papier avec des chiffres et pas un "vrai" personnage… mais la mort d'un perso fait parti du jeu et cela que cela soit pour un scénar ou une campagne.

Pour les campagnes, il y a toujours la bonne vieille solution de l'agence de détective et dans Gumshoe il y a d'autres pistes intéressantes (groupe de recherches occulte, section d'université etc…)
Gumshoe propose aussi des astuces du type "le correspondant" soit un ami à qui le PJ raconte tout (ou presque) via ses lettres.

Normalement sur une campagne si on compte 1 perso de départ puis 1 ou 2 persos "locaux" (le temps que l'ami ou le collègue rejoigne le groupe dans de lointaines contrées) puis 1 perso de rechange (l'ami donc… ) il me semble que c'est suffisant non ?
Ou alors si un joueur perd tout le temps ses persos c'est que soit il a la loose (et ça on y peut rien) soit il joue mal (et dans ce cas c'est du devoir du Mj de l'aider à améliorer sa tactique)

Cthulhu noster qui es in maaribus

Remiz

le 08.04.2008
à 14:11

  
Plutot d'accord avec Aziraphale.
J'ai tendance a utiliser la mort avec parcimonie. Des joueurs peuvent etre demotives si ils se retrouvent a jouer un perso par scenar d'une campagne. Apres, quand la mort est un peu trop "banal", je garde le perso vivant pour le faire mourir un peu plus tard avec panache sur une scene plus importante.
Le-gabier

le 10.04.2008
à 23:42

  
Bah non justement : jeu de rôles. Il y a jeu, pas cinéma, film, roman. Donc cette comparaison sort pleinement du contexte.
Disons que cela dépend de notre vision du jeu de rôle : pour moi, c'est surtout le fait de raconter une histoire à plusieurs, donc il y a du romanesque. Et puis j'ai rarement vu le protagoniste d'une nouvelle de Lovecraft mourir au beau milieu de l'histoire ^^
Mais il est vrai que ça dépend du point de vue de chacun et que c'est un peu hors sujet ^^


Sinon, n'étant que joueur, je vais parler un petit peu de ce que notre MJ a l'habitude de faire : en général, si on meurt, ce sera à la fin d'une séance, il ne nous fera pas mourir dès le début (et en général au début nous sommes extrêmement prudents) et arrêtera la partie au moment de la mort du ou des investigateurs.
En ce qui concerne l'investigateur suivant, c'est comme les joueurs le désirent (il peut être un proche ou un inconnu total du groupe, ou autre) du moment que ça reste crédible.
Aziraphale

le 11.04.2008
à 10:27

  
le sujet est à la base la mort des investigateurs en campagne ce qui pose la question "comment assurer la continuité des informations dans une campagne malgré la mort des investigateurs

Cthulhu noster qui es in maaribus

Schepard

le 15.04.2008
à 18:43

  
Je maitrise Cthulhu avec 3 joueurs en moyenne.
Lorsqu'un décès arrive en cours de campagne, je m'arrange pour que seul un PJ au maximum meurt. S'ils sont plusieurs impliqués dans la scène fatale (ex : accident de voiture), un meurt et les autres s'en sortent vivants mais avec des séquelles (blessures physiques ou psychologiques). En général, c'est celui qui me masse les pieds ou me sert en café qui survit !!
Concernant la continuité des infos dont parle Aziraphale, mes joueurs ont tendance à partager quasiment tout donc je n'ai pas ce problème.

Par contre au niveau de la création de perso j'impose en général des contraintes.
Dernier exemple en date, mes PJ (professeurs tous les deux) partent en expédition au Groenland. J'ai donc demandé au troisième de créer un personnage qui puisse servir de guide en régions polaires (qui sera recruté pour l'expédition) et sachant parler le Danois (vu qu'aucun des PJ n'avait cette connaissance). Le joueur m'a créé un trappeur islandais avec un petit background très simple expliquant sa compétence de Danois à 25%.
Les PJs de Cthulhu étant relativement fragiles en regard de l'univers dans lequel ils évoluent , jouer un PJ avec des critères imposés est un vrai challenge auquel mes joueurs se livrent sans problème.

Le point principal que je voudrais souligner est la communication entre joueurs et MJ en dehors des parties. Je discute beaucoup avec mes joueurs et ça nous a permis d'avoir une confiance mutuelle.
Pourtant s'ils savaient ce que je leur prépare au prochain scénar.......

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Merci à Monsieur Sandy Petersen !
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