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L'Epoque

4 janvier
Afin de mieux faire se faire connaître à l'étranger, Mussolini assiste à la conférence interalliée à Cannes (FFrance, à laquelle participent le président français Aristide Briand et le Premier ministre britannique Lloyd George. Mussolini sympathise avec Briand et lui déclare qu' " un jour ou l'autre l'Allemagne menacera de nouveau l'Europe par son pangermanisme ". Briand répond que " le Reich est économiquement trop faible pour rêver de nouvelles aventures de caractère militaire ". Mussolini insiste que " celà ne saurait durer, qu'un jour ou l'autre… "

22 janvier
Décès à Rome du pape Benoît XV (Giacomo Della Chiesa), à 68 ans.

25 janvier
Mussolini fait paraître une nouvelle revue, Gerarchia (" Hiérarchie "), qui compte, entre autres collaborations rassurantes, celle de l'illustre philosophe et historien libéral Benedetto Croce, et dont le but essentiel est de démontrer que le fascisme plonge ses racines dans tout le passé national italien. Thèse défendue par le philosophe Giovanni Gentile.

6 février
Le cardinal Achielle Ratti, 65 ans, archevêque de Milan, est élu pape sous le nom de Pie XI.
Fin de la conférence de Washington (Etats-Unis, France, Japon, Angleterre et Italie) : les principales puissances maritimes du monde décident un moratoire de dix ans concernant la construction des bâtiments de guerre, notamment des croiseurs ; par ailleurs, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et le Japon devront détruire respectivement 30, 19 et 17 de leurs navires de combat. Parmi les autres clauses : traité des neuf avec la Chine sur le respect de sa souveraineté ; dénonciation du traité d'alliance anglo-japonais.

25 février
Luigi De Facta est nommé Premier ministre. Il succède à Bonomi.

en février
Le député socialiste Matteoti affirme avec soixante parlementaires de son parti - et contre l'avis de la direction du PSI - la nécessité de soutenir le gouvernement.

3 mars
A Fiume (aujourd'hui Rijeka, en Croatie), les fascistes italiens chassent du pouvoir les autonomistes par la force.

28 mars
Le roi des Belges, Albert Ier, est reçu par le pape Pie XI au Vatican.

10 avril
Ouverture de la Conférence de Gênes sur les dettes et les réparations : 29 pays y participent.

15 avril
La conférence de Gênes, qui réunit 29 puissances pour débattre des réparations et des problèmes économiques européens, s'enlise.

16 avril
Signature du traité de Rapallo entre l'Allemagne et l'URSS.

19 mai
Clôture de la conférence de Gênes : échec.

15 juillet
A Strasbourg, l'Italien Felice Nazzaro a remporté le Grand Prix de l'Automobile Club de France sur Fiat, en ayant couvert les 802,80 kilomètres du circuit de Duppingheim en six heures 17 minutes et 17 secondes (126 km/h de moyenne). Mais un drame a assombri son triomphe : au 57e tour, son neveu, Biaggio Nazzaro, aussi sur Fiat, s'est retourné et s'est tué sur le coup.

19 juillet
Le président Facta, interpellé sur la passivité des autorités devant la montée en puissance du fascisme, est renversé et, après le traditionnel " galop d'essai " de diverses personnalités, est finalement remplacé par… Facta.

en juillet
Mussolini exige les principaux ministères.

1er août
La grève générale déclenchée par les socialistes est brisée en trois jours par les fascistes.

10 août
Première course automobile sur le circuit de Monza. Victoire de P. Bordino sur Fiat devant Felice Nazzaro.

en août
Les fascistes cherchent à s'emparer des villes qui leur échappent encore : Milan, Gênes, Livourne, Turin, Modène, Padoue… Mais, à Parme, les milices ouvrières se défendent et la bataille fait rage pendant cinq jours : 35 fascistes sont tués et 150 autres blessés.

1er septembre
Sortie à Rome d'A noi (" A nous "), un film de propagande fasciste d'Umberto Paradisi.

18 octobre
Les chefs fascistes des squadre - De Vecchi, De Bono, le vieux général Balbo - se réunissent à Bordighera pour mettre au point les derniers préparatifs de la marche sur Rome. Ils sont conviés à dîner par la reine mère, Marguerite de Savoie, la veuve d'Umberto Ier. En les congédiant, elle formule " les souhaits les plus vifs pour le succès des projets fascistes, qu'inspirent le salut et la grandeur de la Patrie ".

24 octobre
A Naples, théâtre du rassemblement de 40 000 Chemises noires, Mussolini, précédé du chef fasciste Michele Bianchi, passe ses troupes en revue. Il annonce une marche sur Rome.

26 octobre
Démission du gouvernement de De Facta, président du Conseil.

27 octobre
Une proclamation fasciste signée par un quadrumvirat (De Vecchi, De Bono, Balbo et Mussolini) est diffusée dans tout le pays, concernant la marche sur Rome.

28 octobre
Le roi Victor-Emmanuel III refuse de proclamer l'état d'urgence, comme le lui demande le gouvernement de De Facta.

29 octobre
Bénito Mussolini est nommé président du Conseil. Le général Diaz devient ministre de la Guerre.

30 octobre
Mussolini marche de Naples sur Rome avec ses 5 000 partisans, mal armés et trempés jusqu'aux os par une pluie diluvienne.

31 octobre
Entrée triomphale des 25 000 chemises noires à Rome. Victor-Emmanuel III fait bon accueil à Mussolini. Il disposait de 25 000 soldats bien armés, qui avait mis Rome en état de siège, et pouvait donc empêcher la tentative fasciste.

4 novembre
A l'occasion du quatrième anniversaire de la victoire de 1918, le roi Victor-Emmanuel III s'avance vers Mussolini pour lui serrer la main.

16 novembre
Mussolini se présente devant les députés et les sénateurs pour obtenir leur confiance, alors qu'il n'y que 35 députés fascistes. Il obtient 306 voix contre 116. La salle était remplie de Chemises noires. Seuls deux députés - Matteotti et Modigliano - se dressent et crient " Vive le Parlement ".

24 novembre
Par 196 voix contre 19, Mussolini obtient la confiance du Sénat.

25 novembre
Les députés votent les pleins pouvoirs à Mussolini.

23 ou 24 décembre
Dans sa première encyclique (Urbi Arcano ?), le pape Pie XI appelle à la paix en Italie et dans le monde.