Shaoshyant
le 17.06.2012 à 02:49 | Alors, oui, la mode est à Prometheus.
Beh, moi je sors complètement du spectre en vous faisant part de mes "Rêveries Coctariennes".
Ce soir, c'était séance Home-Cinéma de "La Belle et la Bête" version J. Cocteau, avec ma femme, que j'initiais par là-même à la "Magie Crowleyenne" (Vous savez bien sûr que Cocteau, outre être le "Vénérable de la Grande Loge de Menton" pendant très longtemps, fut un mage reconnu de "l'Ordre Hermétique de l'Aube Dorée" d'Aleister Crowley ?)
Cette oeuvre est surement loin de ce qui vous fascine, les gens qui aimez le cinéma hollywoodien sauce "Alien" (Giger étant plus loin, selon moi, de Lovecraft que Cocteau, ne serait-ce que par sa date de naissance),
Cela dit elle reste impérissable, et source d'une infinie sagesse, possiblement utilisable dans le JdR (que je considère comme "Art", au même titre que le cinéma au moment de la sortie de "La Belle et la Bête") :
Les effets spéciaux présents dans ce film me poussent à aller de l'avant dans la table que je prépare, en me disant que tous les artifices (qui seront peut-être filmés) que j'utilise pourront être, un jour, source d'inspiration pour d'autres Gardiens par delà les éons (mais là je me sens gonflé des chevilles).
Tout, dans ce film, a été pillé par Hollywood dès lors qu'il s'est agi de parler d'histoire d'Amour (et lorsque Cocteau parle d'Amour, cet Amour est Magique - Grand M).
Chaque plan et chaque photo a dû faire l'objet de multiples essais, de multiples découpages, avant de pouvoir être restitué par la magie du cinéma - continuant ainsi l'oeuvre des expressionnistes, pour arriver dans l'ère nouvelle de cette fin de XXe siècle.
Nous devons tous prendre leçons de la justesse du jeu de J. Marais lorsqu'il incarne, de par ses yeux seuls, une Bête tiraillée par ses désirs de bonheur amoureux, au moment où nous tentons d'incarner un "PNJ" faisant face à un cruel dilemme.
Nous devons tous prendre des leçons de découpages narratifs de J. Cocteau, mettant en scène un bout de chevelure se transformant en bijou, lorsque nous préparons un quelconque artifice magique, opéré par un sombre cultiste.
La liste est longue sur les enseignements d'un tel chef-d'oeuvre, mais je me fais là juste l'apôtre d'un art français onirique, qui est aujourd'hui totalement disparu, sauf autour de certaines de nos tables... La différence entre Donj' et Cthulhu, c'est qu'à Cthulhu, les joueurs redoutent de lancer les dés ! |
Shaoshyant
le 05.07.2012 à 02:33 | Et bien ce soir, c'était "le sang d'un poête", de 1930. http://www.youtube.com/watch?v=BAqxEq4ylb4
La France n'a définitivement pas à rougir, car face à Murnau, nous pouvions opposer un Cocteau encore plus onirique.
Les effets spéciaux sont réalisés d'une main de maître. Le charme envoûtant de cette oeuvre en fait un film regardé partout dans le monde, et le thème - à savoir la création artistique - est pratiqué ici avec une magie intense.
N'oubliez pas que le jeune Cocteau peut être un PNJ très subtil et haut en couleur pour vos campagnes françaises dans les Années Folles (et déjà membre de l'Ordre Crowleyen français)...
Regardez-moi ce lien, et dévorez-le !
Et nous "fêterons" en 2013 le cinquantenaire de la mort de Cocteau, et par là-même, son "intronisation" au Domaine Public ! La différence entre Donj' et Cthulhu, c'est qu'à Cthulhu, les joueurs redoutent de lancer les dés ! |